Wall Street attendu dans le vert, S&P 500 et Dow Jones proches des sommets
Les spécialistes de Wall Street semblent estimer désormais la "correction" terminée pour la place américaine...
Les spécialistes de Wall Street semblent estimer désormais la "correction" terminée pour la place américaine. Tout cela paraît quelque peu absurde puisqu'en fait de correction, S&P 500 et Nasdaq évoluent à 1% de leurs sommets historiques. Mais peu importe ce petit détail. Les multiples traditionnels de valorisation ne semblent pas non plus avoir grande importance dans l'analyse des grands stratèges de la place, qui préfèrent miser sur les rachats d'actions des entreprises ou l'impact de l'IA sur la croissance future des bénéfices... Bref, on reprend le refrain du premier semestre. Le S&P 500 gagne encore 0,2% en pré-séance, le Dow Jones 0,1% et le Nasdaq 0,1%.
Sur le Nymex, le baril de brut WTI remonte vers les 70$. L'once d'or brille plus encore, s'adjugeant 0,4% à 2.570$, sur un nouveau plus haut historique en attendant le cycle d'assouplissement monétaire de la Fed. L'indice dollar cède 0,3% face à un panier de devises de référence.
La réunion monétaire de la Fed des 17 et 18 septembre approche donc désormais, et les responsables de la banque centrale américaine sont par conséquent tenus au silence durant cette "quiet period". William Dudley, l'ancien président de la Fed de New York, n'est pas tenu par cette restriction et vient de juger qu'il y avait matière à une baisse de taux conséquente d'un demi-point dès le 18 septembre. Lors d'un forum singapourien organisé par le Bretton Woods Committee, Dudley a donc jugé qu'il y avait de solides arguments en faveur d'une telle baisse de taux de 50 points de base plutôt que 25. L'ex-leader de la Fed de New York, désormais président du Bretton Woods Committee, a notamment évoqué le ralentissement du marché américain du travail, avec des risques pour l'emploi dépassant ceux concernant l'inflation. Il a d'ailleurs rappelé les commentaires de Jerome Powell, président de la Fed, à Jackson Hole. Powell avait alors souligné qu'il ne voulait pas observer de faiblesse supplémentaire du marché du travail.
Selon l'outil FedWatch du CME Group, la probabilité d'une baisse de taux de 50 points de base le 18 septembre est désormais de 43%, contre 57% pour celle d'une baisse d'un quart de point. Le même outil donne 40,3% de probabilité d'une fourchette de 4-4,25% sur les taux au 18 décembre, à l'issue de la dernière réunion monétaire de l'année (soit 125 points de base de moins que les niveaux actuels), et 35,2% de probabilité pour la fourchette 4,25-4,50% (100 pb de baisse).
Côté indicateurs outre-Atlantique, les prix à la production ont légèrement remonté en août aux Etats-Unis selon les statistiques publiées hier par le département du Travail. Ce dernier a annoncé que le PPI avait ainsi progressé de 0,2% le mois dernier après avoir été stable en juillet (révisé d'une hausse de 0,1%). Sur une base annuelle, la croissance des prix à la production a ralenti à 1,7% en août après 2,1% (révisé) en juillet. Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne une hausse de 0,1% en rythme mensuel et de 1,8% en rythme annuel. L'indice des prix à la production hors énergie, alimentation et services commerciaux a progressé de 0,3% sur un mois en août après une hausse similaire en juillet, tandis qu'en rythme annuel, la hausse a été de 3,3%, contre 3,2% en juillet.
L'indice américain des prix à la consommation est ressorti avant-hier, comme attendu, en augmentation de 0,2% d'un mois sur l'autre et de 2,5% sur un an (2,6% de consensus). Hors alimentaire et énergie, l'IPC d'août a progressé de 0,3% par rapport au mois précédent (0,2% de consensus) et de 3,2% sur un an. Le salaire horaire final d'août a augmenté de 0,4% d'un mois sur l'autre, contre 0,3% de consensus. Il progresse de 3,8% sur un an.
Dans l'actualité économique du jour, l'indice américain des prix à l'import pour le mois d'août a baissé de 0,3% en comparaison du mois antérieur, contre -0,1% de consensus. L'indice des prix à l'export a décliné de 0,7% contre -0,2% de consensus FactSet. Un mois avant, ces deux indicateurs étaient en hausse.
L'indice préliminaire du sentiment des consommateurs américains de l'Université du Michigan pour le mois de septembre 2024 est attendu dans une heure (consensus FactSet 68,2).
Kamala Harris semble quant à elle avoir gagné des points cette semaine du côté des observateurs, après son face à face avec son adversaire, l'ancien président Donald Trump, à Philadelphie. "La vice-présidente s'était préparée minutieusement pour leur débat et avait émaillé presque chacune de ses réponses d'un commentaire destiné à mettre en colère l'ancien président", analyse la chaîne CNN dans un "debrief" de cette rencontre. "Kamala Harris a mis Donald Trump sur la défensive, dans un débat féroce", écrit le New York Times. D'ailleurs, Trump a refusé un nouveau débat avec Harris suite à cette confrontation. Ainsi, incluant son débat antérieur avec Joe Biden en juin, Trump a précisé sur son réseau social Truth Social qu'il n'y aurait pas de "troisième débat".
Les valeurs
Oracle, le géant des logiciels d'entreprise, grimpe de plus de 6% avant bourse à Wall Street. Le groupe a fait état en effet hier, à l'occasion d'une réunion avec les analystes financiers, d'une guidance de revenus annuels pour l'exercice 2029 d'au moins 104 milliards de dollars, confiant dans les perspectives de croissance de ses activités d'infrastructure cloud. Doug Kehring, vice-président exécutif, a donc livré ces prévisions durant la réunion. Oracle s'est permis par ailleurs de relever ses estimations de revenus pour l'exercice 2026 à au moins 66 milliards de dollars, contre un objectif antérieur de 65 milliards de dollars. Le consensus Bloomberg était de 64,5 milliards. Le groupe a également conclu des accords avec ses grands rivaux en matière d'infrastructure cloud pour permettre à son logiciel de base de données de fonctionner plus facilement sur leurs plateformes.
Adobe abandonne 9% avant bourse à Wall Street, sur des prévisions jugées décevantes. Pour son troisième trimestre fiscal d'abord, le groupe software américain a publié un bénéfice ajusté par action de 4,65$, contre 4,09$ un an avant et environ 4,5$ de consensus. Les revenus trimestriels ont représenté 5,41 milliards de dollars, en progression de 10,6% en glissement annuel, à comparer à un consensus de 5,37 milliards. Cependant, les prévisions ne reflètent pas de fort levier de l'intelligence artificielle, alors que les opérateurs espéraient que les nouveaux outils du groupe dopent les résultats. Les revenus annuels récurrents nets "digital media" sont attendus à 550 millions de dollars sur la période close en novembre (quatrième trimestre fiscal), alors que les spécialistes attendaient en moyenne un niveau de 561 millions de dollars. Les revenus totaux sont attendus jusqu'à 5,55 milliards de dollars sur le trimestre en cours (5,5-5,55 milliards) contre 5,6 milliards de consensus. Enfin, le bpa ajusté du quatrième trimestre est anticipé entre 4,63 et 4,68$.
Boeing cède 3% en pré-séance. Alors que l'avionneur fait face à des retards chroniques de production, les ouvriers des usines de Boeing sur la côte ouest des Etats-Unis ont cessé le travail ce vendredi matin, après que 96% d'entre eux ont voté en faveur d'une grève, interrompant la production du 737 MAX, l'un des avions les plus vendus du constructeur. Cette grève, la première depuis 2008, débute quelques semaines seulement après l'arrivée du nouveau DG, Kelly Ortberg, en août. Il a été recruté notamment pour restaurer la confiance après qu'un panneau de porte s'est détaché en plein vol sur un 737 MAX presque neuf en janvier dernier. Environ 30.000 membres du syndicat International Association of Machinists and Aerospace Workers (IAM), qui assemblent les 737 MAX et autres avions dans les régions de Seattle et Portland, ont massivement rejeté la proposition sur le projet de nouvelle convention, la première depuis 16 ans. "Il s'agit de respect, de traitement du passé et de lutte pour notre avenir", a affirmé Jon Holden, responsable des négociations pour le plus grand syndicat de Boeing.
Amazon. Une enquête des autorités indiennes de concurrence montre que le géant de la vente en ligne Amazon et Flipkart, filiale du colosse américain de la grande distribution Walmart, auraient enfreint les lois locales sur la concurrence en donnant la préférence à certains vendeurs sur leurs sites d'achat, selon des documents consultés par l'agence Reuters.
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