Clôture Wall Street : la bonne parole de Powell !

Très belle séance à New York après la prise de parole de Jerome Powell à Jackson Hole, ce vendredi. Le patron de la Fed a confirmé que la tant attendu baisse des taux est à l'ordre du jour. L'opération étant favorable aux marchés actions, les investisseurs étaient donc particulièrement motivés en cette fin de semaine à Wall Street.
En clôture de marché, le S&P500 progresse de +1,15% à 5.634 points. Sur la semaine, sa performance est plus contrastée puisque l'indice avance de seulement +0,47%. Le Dow Jones gagne +1,14% à 41.175 points. Les valeurs industrielles prennent ainsi +0,68% en hebdomadaire. Le Nasdaq Composite est également très ferme et gagne +1,47% à 17.877 points. Sur la semaine, les valeurs technologiques prennent 1,4%.

Aujourd'hui, le président de la Réserve fédérale américaine a affirmé que "le moment est venu" pour la banque centrale de commencer à baisser ses taux d'intérêt, alors que les risques croissent pour le marché de l'emploi et que l'inflation est en passe d'atteindre l'objectif de 2%.
"Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour soutenir un marché du travail solide tout en continuant à progresser en matière de stabilité des prix", a déclaré Jerome Powell qui aussi rassuré sur d'autres composantes économiques regardées par la Fed. En particulier, il a expliqué qu'il ne permettrait pas un refroidissement supplémentaire du marché du travail, la publication des données sur l'emploi étant bien décevante cette semaine.
"La direction à suivre est claire", selon Jerome Powell qui est pourtant resté évasif sur l'amplitude et le calendrier des ajustements de la Fed, "Le calendrier et le rythme des réductions de taux dépendront des données disponibles, de l'évolution des perspectives et de l'équilibre des risques" a précisé le patron de la Fed. Même si la perspective d'une baisse des taux se précise, il n'y a donc pas de garantie explicite pour qu'elle se fasse lors de la prochaine réunion de la Fed, en septembre.

Selon l'outil FedWatch de CME, les analystes continuent en majorité à parier sur une baisse de 25 points de base en septembre. A fin 2025, la baisse des taux de la Fed pourrait ainsi atteindre 125 points de base pour 44,6% des traders. 28,1% anticipent une baisse limitée à 100 points de base ; 23,3% considèrent qu'elle pourrait être plus franche, de 150 points de base.

Ce vendredi, peu de données macroéconomiques à mettre en avant... Les ventes de logements neufs augmentent +10,6% à 739.000 unités, en juillet (628.000 de consensus). Les données de juin ont été révisées à la hausse à 668.000 unités (617.000 initialement). Les chiffres sont aussi meilleurs que prévu en matière de permis de construire à 1,406 million (1,454 million en juin), alors que le consensus attendait une baisse en juillet à 1,396 million.

L'or noir rebondit vivement, ce vendredi. Le WTI américain bondit de +2,68% à 74,97$. Pour la semaine, son rebond est de seulement +0,85%, après les 3 séances de fortes baisses, de lundi à mercredi. Le Brent de la mer du Nord se redresse de +2,43% à 78,98$ (+1,56% en hebdomadaire).
Toujours haut perché, l'or termine à 2.511$ l'once (+0,27% pour la semaine).
Le dollar est davantage à la peine face à l'euro. Sur la semaine, le billet vert cède -1,12% face à la monnaie européenne, s'échangeant désormais 0,892 euro.

Les valeurs

* Workday (+12,49% à 259,95$). L'éditeur de logiciels de gestion dans le cloud, qui a dévoilé un programme de rachat d'actions ordinaires de classe A d'une valeur maximale de 1 Md$, a publié des recettes d'abonnement pour le 2e trimestre (1,90 Md$) en ligne avec les prévisions, pour un chiffre d'affaires total de 2,085 Mds$, au-dessus des attentes (2,07 Mds$). La marge d'exploitation ajustée pour le 2e trimestre s'est établie à 24,9% (518 M$), alors que le consensus était de 24,6%. La société a déclaré un bénéfice net par action de 49 cents (30 cents un an plus tôt).
Workday a toutefois réduit ses prévisions de revenus d'abonnement pour l'ensemble de l'année 2025 en raison d'un examen plus approfondi des contrats de la part des clients. Le groupe californien anticipe des revenus d'abonnement compris entre 7,7 et 7,725 Mds$ pour l'exercice 2024-2025 (+17%).

* Peloton Interactive (+6,37% à 4,84$). Après un rebond de 35,4% hier, après la publication de pertes moins importantes que prévu lors du dernier trimestre, le titre prolonge sa hausse si bien la capitalisation boursière du groupe newyorkais gonfle de près de 50% sur la semaine, à 1,73 Md$.
Ainsi, le spécialiste des contenus de fitness a publié pour son 4e trimestre fiscal une perte de 30,5 M$ soit 8 cents par titre. Les analystes craignaient un déficit encore plus important. Les revenus ont aussi dépassé les attentes à 644 M$ environ. Sur l'exercice, Peloton a affiché une perte de 552 M$ pour des revenus de 2,7 Mds$. Le fabricant américain de matériel sportif, notamment des vélos d'appartement high-tech, qui avait atteint des sommets pendant les confinements sanitaires en 2020 et 2021, fait face depuis à un ralentissement marqué. Il anticipe des revenus de 560 à 580 M$ pour le trimestre entamé, ainsi que des revenus allant de 2,4 à 2,5 milliards sur l'exercice en cours.

* Tesla (+4,59% à 220,32$). Le groupe d'Elon Musk refait une partie du terrain perdu hier soir (-5,65%), après l'annonce du cabinet Jato Dynamics relative au leadership européen de BMW en matière de vente de véhicules électriques en juillet.

* General Motors (+4,45% à 48,56$). Cruise, l'entreprise de taxis-robots de GE, s'allie à Uber (+1,35% à 74,3$) afin de proposer ses véhicules autonomes sur la plateforme.

* Moderna (+1,73% à 82,44$) / Pfizer (+0,42% à 28,9$). L'agence américaine des médicaments (FDA) a approuvé la mise à jour des vaccins contre le Covid, ciblant un nouveau variant.

* Paramount Global (+0,5% à 24,2$). Le titre se stabilise sur une nouvelle de plusieurs médias américains indiquant, jeudi, qu'Edgar Bronfman Jr a porté son offre sur le groupe de 4,3 à 6 Mds$, supérieure à celle proposée par Skydance Media. Ce dernier accuse le conseil d'administration de Paramount d'avoir violé les termes d'un accord signé en juillet en prolongeant la période de soumission d'offres pour un rachat, a rapporté le Wall Street Journal, hier.