Clôture de Wall Street : prises de bénéfices dans le calme
L'euphorie post-publication de l'indice des prix à la consommation a laissé place lundi à des prises de profits à Wall Street...

L'euphorie post-publication de l'indice des prix à la consommation a laissé place lundi à des prises de profits à Wall Street... Le Dow Jones a reperdu 0,63% à 33.536 pts, alors que le S&P 500 a cédé 0,89% à 3.957 pts. Le Nasdaq abandonne de son côté 1,12% à 11.196 pts. Le baril de brut WTI est aussi retombé sur le Nymex à 85$. L'indice dollar restant finalement en retrait face à un panier de devises de référence et à l'euro qui est remonté sur les 1,03/$.
L'actualité du jour à Wall Street a été marquée par un résultat des midterms au Nevada favorable à la candidate démocrate Cortez Masto, donnant 50 sièges aux démocrates à la chambre haute et grâce au vote de la vice-présidente Kamala Harris, une majorité au Sénat qui était menacée par les républicains... Concernant la Chambre des représentants, les républicains l'emporteraient cependant d'une très courte majorité. Joe Biden en a appelé à plus de travail "bipartisan", dans ce Congrès partagé.
Il n'y a eu sinon aucune statistique américaine importante de publier lundi à Wall Street, de quoi rendre le marché plus calme.
Christopher Waller, membre votant du FOMC et gouverneur de la Fed, a soufflé le chaud et le froid concernant les futures intentions de banque centrale US. Waller a constaté "un début de ralentissement sur le marché de l'emploi américain", mais estime toutefois que les taux doivent encore monter et rester élevés jusqu'à ce que l'inflation ralentisse. Une inflation américaine à 7,7% en octobre reste en effet très élevée, "énorme", même, à en croire le responsable, qui juge que le chemin "reste long"... "Tout le monde devrait prendre une grande respiration et se calmer", a expliqué Waller, qui juge que la réaction de Wall Street aux derniers chiffres de l'inflation est allée sans doute bien trop vite. Le CPI n'est en effet selon lui qu'une simple donnée, selon des commentaires lors d'un événement à Sydney. Pendant ce temps, plusieurs investisseurs de renom tels que Bill Gross ou la controversée Cathie Wood alertent des risques si la Fed venait à aller trop loin dans son durcissement monétaire, après quatre hausses de taux surdimensionnées de 75 points de base...
La banque d'affaires new-yorkaise Goldman Sachs a dit par ailleurs prévoir une forte baisse de l'inflation américaine l'an prochain, avec l'atténuation des tensions de chaîne d'approvisionnement, le ralentissement de la croissance des salaires et un pic des prix de l'immobilier. GS table sur une inflation 'core PCE', mesure privilégiée par la Fed, retombant à 2,9% d'ici décembre 2023 contre 5,1% actuellement.
L'outil FedWatch du CME Group fait ressortir une probabilité de plus de 80% d'une hausse de taux de 50 points de base le 14 décembre, à l'issue de la prochaine réunion monétaire, contre une probabilité de 19% environ d'un geste de 75 points de base. Le taux des fonds fédéraux est actuellement logé entre 3,75 et 4%.
Notons à l'international que Joe Biden a rencontré son homologue chinois Xi Jinping en marge du sommet du G20 à Bali, première rencontre 'en personne' des deux dirigeants depuis la période pré-pandémique. Les deux leaders ont affirmé leur volonté d'apaisement de la relation sino-américaine. Pendant ce temps, Pékin et plusieurs grandes villes de Chine ont rapporté un nombre record d'infections au Covid-19, alors même que les autorités locales tentent d'étouffer rapidement l'épidémie tout en atténuant l'impact social et économique. Dans l'ensemble du pays, 16.072 nouveaux cas ont été recensés par la Commission nationale de la santé (NHC), contre 14.761 dimanche. Il s'agit du niveau le plus élevé en Chine depuis le 25 avril.
L'actualité des entreprises est marquée par les suites de l'affaire FTX, alors que la plateforme d'échange de cryptoactifs s'est placée vendredi sous protection de la loi américaine sur les faillites. Le directeur général de Binance a plaidé ce lundi pour une nouvelle régulation plus claire du secteur...
Les valeurs
Coinbase (-7,3%), la plateforme d'échange de cryptomonnaies est chahutée alors que les opérateurs craignent des répercussions en chaîne dans le secteur suite à l'effondrement de la plateforme FTX, placée sous protection de la loi sur les faillites et faisant l'objet de multiples enquêtes...
Tyson Foods (-3,8%), le groupe alimentaire américain, a raté le consensus de profit sur le trimestre clos avec la contraction des marges. L'exportateur de boeuf et de poulet a dévoilé pour son quatrième trimestre fiscal, clos début octobre, un bénéfice net de 538 millions de dollars soit 1,5$ par titre, contre 1,36 milliard et 3,71$ par action un an plus tôt. Le bénéfice ajusté par action s'est établi à 1,63$, contre 1,7$ de consensus FactSet. Les revenus ont augmenté de 7% à 13,7 milliards de dollars, contre 13,5 milliards de consensus de marché.
Walt Disney (-0,7%) aurait mis en place une 'taskforce' destinée à maîtriser la structure de coûts de son service de streaming Disney+, avec au programme un gel ciblé des embauches, selon un message interne dont Yahoo Finance a pris connaissance. Bob Chapek, le CEO de Disney, aurait informé les dirigeants de la division streaming du groupe vendredi de l'établissement de cette 'taskforce', qui doit permettre à Disney+ d'atteindre ses objectifs de rentabilité. Le groupe de travail comprend Chapek, la directrice financière de Disney Christine McCarthy et le conseiller général Horacio Gutierrez. Ils prendront les grandes décisions nécessaires à l'atteinte des objectifs.
"Alors que nous commençons l'exercice 2023, je souhaite communiquer directement avec vous au sujet des efforts de gestion des coûts que Christine McCarthy et moi avons mentionnés lors de la présentation des résultats", a indiqué Chapek. "Ces efforts nous aideront à atteindre l'objectif important de rentabilité pour Disney+ au cours de l'exercice 2024 et à faire de nous une entreprise plus efficace et plus agile dans l'ensemble. Ce travail se déroule dans un contexte d'incertitude économique auquel toutes les entreprises et notre industrie sont confrontées". Dans le cadre de cette revue, Chapek précise que Disney envisage bien certaines réductions d'effectifs. La taskforce aurait déjà conduit une revue rigoureuse des dépenses marketing et de contenus de la compagnie. Les recrutements seront limités, avec des gels ciblés et d'éventuels licenciements, à en croire Yahoo Finance.
Le titre du géant américain du divertissement décrochait la semaine dernière, au plus bas de 8 ans, suite à sa publication financière trimestrielle. Pour le troisième trimestre, le groupe a raté le consensus de profit. En outre, le service de streaming Disney+ poursuit ses gains d'abonnés, mais au prix d'une perte creusée. Bob Chapek affirme que les pertes opérationnelles DTC devraient se réduire à l'avenir et que Disney+ devrait atteindre la rentabilité sur l'exercice 2024.
Tesla (-2,5%). Elon Musk, le charismatique et tempétueux patron du groupe, s'est confié sur sa gigantesque charge de travail, après l'acquisition du réseau social média Twitter. Les investisseurs craignent donc que l'implication de Musk soit un peu moins grande sur le dossier Tesla. Le constructeur automobile aurait par ailleurs envisagé d'exporter les véhicules produits sur son site de Shanghai vers les Etats-Unis et le Canada, ont déclaré à Reuters deux personnes proches du projet.
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