Clôture de Wall Street : les indices US restent sous pression
Wall Street peine à relever la tête en début de séance...

Wall Street est restée sous tension pour commencer la semaine. Les trois grands indices ont évolué en repli après déjà deux semaines consécutives de recul. Le S&P 500 cède 0,90% à 3.817 pts, le Dow Jones perd 0,49% à 32.757 pts et le Nasdaq, toujours très sensible à la remontée des taux, rend 1,49% à 10.546 pts. Les Banques centrales, Fed et BCE en tête, ont douché la semaine passée les espoirs des investisseurs de voir ces dernières rapidement mettre fin à leur resserrement monétaire après des données sur l'inflation américaine plus faibles que prévu... Le fameux "point pivot" n'est donc pas encore pour tout de suite !
Dans la foulée de l'annonce d'une hausse des taux de 50 points de base de la Fed, son président, Jerome Powell, a réaffirmé que la politique monétaire n'était toujours "pas suffisamment restrictive", bien que les décisions politiques soient prises réunion par réunion, en fonction des données entrantes... Les craintes portent sur les répercussions décalées de cette politique monétaire très dure, qui pourrait provoquer une récession profonde accompagnée de destructions d'emplois conséquentes et d'importantes baisses de profits des entreprises.
"De nombreux facteurs indiquent une inflation plus élevée à l'avenir, ce qui signifie que les banques centrales, en particulier la Fed, continueront d'être extrêmement bellicistes, probablement plus que ce que les marchés évaluent", a déclaré à 'Bloomberg Television' Charu Chanana, stratège principal chez Saxo Bank, ajoutant qu'elle était également préoccupé "par le type de récession des bénéfices que nous aurons l'année prochaine".
La séance est malgré tout restée assez calme en l'absence d'indicateurs de conjoncture ou de résultats d'entreprise lundi. L'actualité s'intensifiera quelque peu au cours des prochaines séances avant la fermeture des marchés pour un long week-end de Noël, le 26/12 étant férié cette année... Dans les jours à venir, les investisseurs suivront de près le dernier indice des prix attaché aux dépenses de consommation personnelle - le fameux indice PCE - qui est la mesure d'inflation préférée de la Fed, ainsi qu'une nouvelle lecture du PIB américain pour le troisième trimestre (2,9% de consensus), et une série de données sur le marché de l'immobilier. L'indice du Conference Board de la confiance des consommateurs est également au programme...
Mais c'est l'indice PCE qui sera particulièrement scruté, l'évolution de l'inflation devant déterminer le rythme des prochaines hausses de taux de la Fed. Sur une base mensuelle, le PCE devrait augmenter de 0,1% en novembre, en légère baisse par rapport au taux de 0,3% du mois précédent. En glissement annuel, le PCE devrait afficher une hausse de 5,5%. Le PCE de base, excluant les composants alimentaires et énergétiques, devrait afficher une hausse de 0,2% par rapport au mois antérieur - inchangé par rapport à octobre - et une progression de 4,7% sur un an, contre 5% en octobre.
Sur le marché des devises, le billet vert tente de se stabiliser avec un indice dollar qui évolue au-dessus des 104 pts (-0,1%) tandis que l'euro reprend 0,3%, au-dessus des 1,06$ entre banques. Le Bitcoin se négocie sous les 16.770$. Enfin, sur le marché pétrolier, le baril de Brent accroît ses gains et remonte désormais de près de 2%, au-dessus des 80$, l'optimisme concernant l'économie chinoise et la reprise de la demande du premier pays consommateur l'emportant sur les craintes liées au Covid-19 et à une récession mondiale...
Les valeurs
* Tesla recule encore de 0,2% après que son emblématique PDG, Elon Musk, a mis en ligne un sondage demandant aux utilisateurs de Twitter s'il devait démissionner de son poste de DG du réseau social. Le milliardaire a déclaré qu'il respecterait les résultats du sondage... Selon le résultat final, 57,5% des répondants se sont prononcés en faveur du départ du sulfureux dirigeant. A suivre donc... Les actions Tesla ont chuté de 57% cette année, les opérateurs craignant que le rachat de Twitter et sa prise de contrôle chaotique fassent passer le constructeur de voitures électriques au second plan pour le deuxième homme le plus riche de la planète...
* Meta perd 2,1%. La maison-mère de Facebook a violé les règles de l'UE en matière de pratiques anticoncurrentielles en abusant de sa position dominante sur les marchés des annonces publicitaires en ligne. A l'issue de son enquête préliminaire, la Commission européenne reproche à Meta de lier son service d'annonces publicitaires en ligne, Facebook Marketplace, à son réseau social personnel, Facebook. Elle craint également que Meta n'impose, à son profit, des conditions commerciales déloyales aux concurrents de Facebook Marketplace. L'envoi d'une communication des griefs ne préjuge pas de l'issue d'une enquête, rappelle le régulateur. Mais en cas de confirmation de cette violation des règles européennes, Meta risque une amende pouvant atteindre jusqu'à 10% de ses revenus annuels.
* L3Harris Technologies (-3,6%) va racheter Aerojet Rocketdyne Holdings, un fabricant de moteurs-fusées, dans le cadre d'une transaction entièrement en numéraire de 4,7 milliards de dollars. L'offre, de 58$ par action, représente une prime de 6,5% par rapport au cours de clôture d'Aerojet vendredi à Wall Street. 'Reuters' avait rapporté le mois dernier que L3Harris, issu de la fusion entre L3 Technologies et Harris Corp en 2019, faisait partie des entreprises en lice pour reprendre Aerojet, qui s'est mis en vente après que le régulateur antitrust eut bloqué la fusion avec Lockheed Martin plus tôt cette année.
Aerojet développe et fabrique des propulsions de fusées et des moteurs hypersoniques pour des applications spatiales, de défense, civiles et commerciales. Le groupe fabrique notamment les moteurs RS-25 du lanceur de la NASA, ainsi que les moteurs RL10 qui alimentent les lanceurs fabriqués par United Launch Alliance, une coentreprise entre Boeing et Lockheed Martin. L3Harris, qui investit dans les industries spatiale et cybernétique, cherche à consolider sa position parmi les principales entreprises de l'aérospatiale et de la Défense en tant que l'un des principaux sous-traitants du Pentagone.
* Binance. Binance.US, la filiale américaine de la principale plateforme d'échanges de cryptos, va reprendre les actifs de Voyager Digital. La société de courtage en crypto-monnaie a sélectionné Binance.US comme le plus offrant après avoir examiné diverses options, a déclaré la firme, qui avait auparavant trouvé un accord pour être reprise par FTX, avant que ce dernier ne fasse faillite. L'offre "établit une voie claire pour que les fonds des clients de Voyager soient débloqués dès que possible et leur soient restitués sous la forme des crypto-monnaies précédemment détenues dans leurs comptes Voyager". L'accord avec Binance.US valorise le portefeuille crypto de Voyager un peu plus d'un milliard de dollars aux prix actuels du marché et comprend 20 M$ additionnels de "valeur supplémentaire", a précisé la société.
La vente est soumise à l'approbation du tribunal des faillites et une audience à ce sujet est prévue le 5 janvier. "Nous espérons que notre sélection mettra fin à un processus de faillite douloureux qui a vu des clients injustement entraînés sans faute de leur part", a déclaré Brian Shroder, PDG de Binance.US.
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