Clôture de Wall Street : le rouge l'emporte encore...
Wall Street a de nouveau corrigé lundi, dans le sillage de la fin de semaine dernière : Le S&P 500 rend 0,61% à 4...

Wall Street a de nouveau corrigé lundi, dans le sillage de la fin de semaine dernière : Le S&P 500 rend 0,61% à 4.111 pts, le Nasdaq trébuche de 1% à 11.887 pts et le Dow Jones perd plus modestement 0,10% à 33.891 pts. La prudence domine donc sur le marché américain, alors que les excellents chiffres de l'emploi non-agricole américain du mois de janvier (plus de 500.000 créations de postes) publiés vendredi ont battu en brèche les espoirs d'un "pivot monétaire" rapide... Le discours un peu plus souple de Jerome Powell mercredi avait pourtant stimulé les marchés un peu plus tôt. Le patron de la Fed est de nouveau attendu sur le sujet mardi dans le cadre d'une interview qui sera accordée à l'Economic Club de Washington... Sur le Nymex, le baril de brut WTI remonte à 75$. L'indice dollar regagne du terrain, tandis que l'euro se cale sur les 1,0740/$.
"Vous n'avez pas de récession lorsque vous avez 500.000 emplois et le taux de chômage le plus bas depuis plus de 50 ans", a déclaré Janet Yellen, Secrétaire américaine au Trésor, sur 'Good Morning America' (ABC). J. Yellen dit voir un chemin pour éviter une récession américaine, avec une baisse significative de l'inflation et une économie restant forte compte tenu de la solidité du marché de l'emploi...
Côté statistiques, les opérateurs suivront la balance du commerce international des biens et services, ainsi que les chiffres du crédit à la consommation. Mercredi, les stocks de grossistes et le rapport hebdomadaire sur les stocks pétroliers domestiques américains seront à suivre... Jeudi, les opérateurs seront attentifs aux inscriptions au chômage. Vendredi enfin, l'Université du Michigan publiera son indice du sentiment des consommateurs américains, alors que le Département au Trésor dévoilera la balance budgétaire. John Williams de la Fed interviendra mercredi, alors que Patrick Harker sera de la partie vendredi. Enfin et surtout, le patron de la Fed Jerome Powell, qui a fait le bonheur des marchés la semaine dernière en reconnaissant le début du processus de désinflation, doit être interviewé par le fondateur milliardaire du Carlyle Group, David Rubenstein, à l'Economic Club de Washington mardi.
Les publications trimestrielles se poursuivent par ailleurs à Wall Street cette semaine. Parmi les grands rendez-vous de la semaine, Walt Disney et Uber publient mercredi, tandis que Pepsico, AbbVie et PayPal annonceront leurs comptes jeudi...
En attendant, face au récent rebond des marchés actions, en particulier à Wall Street, les brokers demeurent dubitatifs... Le Credit Suisse a déclaré qu'il s'attendait à une nouvelle dégradation des bénéfices par action d'au moins 5 à 10%, et a mis en garde contre l'inflation persistante du secteur des services en raison des salaires... La firme note qu'un chômage américain de 5% serait nécessaire pour remédier à l'inflation des salaires, ce qui signifierait une croissance nulle du PIB pendant neuf mois. Morgan Stanley a indiqué que l'action récente des marchés actions reflétait davantage l'effet saisonnier de janvier et la couverture de position courtes (rachats de ventes à découvert), et a averti que les résultats des entreprises allaient être pires que prévu, en particulier en ce qui concerne les marges. En outre, la Fed ne serait pas en mesure de réellement "pivoter" vers une position accommodante de manière proactive.
JP Morgan a signalé que les marchés pourraient être confrontés à des bénéfices d'entreprises plus faibles, ainsi qu'à une activité et des investissements plus timorés. Selon l'intermédiaire, les dépenses des entreprises s'approchent d'une pause plus tôt que prévu alors que les marges et les bénéfices se contractent... Enfin, David Kostin, le responsable de la stratégie actions US de Goldman Sachs, dans une note du jour, estime que les investisseurs ont déjà vu ce que le marché a de meilleur à offrir pour 2023. "Un atterrissage en douceur - et en fait une croissance supérieure à la tendance - est déjà dans les cours à Wall Street. Les valorisations sont historiquement élevées et seront contraintes par une éventuelle hausse des taux d'intérêt. Même si l'on évite une récession, les bénéfices ne devraient probablement pas progresser substantiellement en 2023", indique le spécialiste...
Les valeurs
Catalent bondit de 19,5%, ce qui porterait sa valorisation à près de 12 milliards de dollars, alors que le conglomérat américain Danaher étudierait l'acquisition de la firme de sous-traitance pharmaceutique. Des personnes proches de la question, citées par Bloomberg, indiquent que durant les derniers mois, Danaher a effectué des approches valorisant Catalent avec une prime significative. Les sources ne sont pas en mesure de dire si Catalent est réceptive à cet intérêt, et un accord ne serait par ailleurs pas imminent.
Newmont (-4,5%) veut racheter l'Australien Newcrest Mining dans le cadre d'un accord de 17 milliards de dollars qui renforcerait la position de la société minière américaine dans le cuivre et l'or. En cas de succès, l'opération serait l'une des plus importantes de l'histoire australienne et la plus grosse transaction de ce début d'année sur les marchés occidentaux. L'offre, 100% en actions, intervient alors que Newcrest est à la recherche d'un nouveau patron, l'ancien directeur général Sandeep Biswas ayant démissionné en décembre. Le prix indicatif matérialise une prime d'environ 21% par rapport au dernier cours de clôture de Newcrest de 22,45 dollars australiens. Les actionnaires de Newcrest devraient recevoir 0,380 action Newmont pour chaque titre Newcrest détenu.
Public Storage (-0,2%), opérateur américain leader de propriétés de self-stockage, a annoncé durant le week-end une offre non sollicitée de 11 milliards de dollars sur son rival Life Storage, dont le titre est orienté en hausse de 12% sur le NYSE ce jour.
Dell Technologies (-3%) va supprimer environ 6.650 postes face à la chute de la demande PC. La firme fait face à des conditions de marché qui "continuent de s'éroder avec un avenir incertain", selon une note du co-directeur des opérations Jeff Clarke consultée par l'agence Bloomberg. Les réductions d'effectifs représentent environ 5% de la main-d'oeuvre mondiale de Dell, selon un porte-parole de l'entreprise cité par l'agence. Après un boom PC durant la pandémie, Dell et d'autres fabricants de matériel ont vu la demande retomber. IDC indique que les données préliminaires montrent que les livraisons d'ordinateurs personnels ont fortement corrigé au quatrième trimestre 2022. Parmi les grandes entreprises, Dell a connu la plus forte baisse, de 37%, par rapport à la même période en 2021, toujours selon IDC. Dell génère environ 55% de ses revenus sur ce segment PC. Clarke a déclaré aux employés que les mesures de réduction des coûts précédentes, y compris une pause dans l'embauche et des limites sur les déplacements, ne suffisaient plus.
Tyson Foods (-4,6%), le groupe alimentaire américain, a publié pour son premier trimestre fiscal un bénéfice ajusté par action de 85 cents à comparer à un consensus de 1,36$, ainsi que des revenus de 13,26 milliards de dollars à rapprocher d'un consensus de 13,5 milliards de dollars. Les revenus ont donc augmenté de 2,5% en glissement annuel, mais le bénéfice ajusté par action s'est écroulé de 70%. La marge opérationnelle ajustée ressort à 3,4%. La guidance est un peu plus réjouissante, le groupe envisageant tout de même des revenus annuels allant de 55 à 57 milliards de dollars, à comparer à un consensus de 55,1 milliards. Le groupe prévoit donc une reprise au deuxième semestre.
Cummins (-2%), le concepteur de moteurs diesel et au gaz naturel basé à Columbus, Indiana, a annoncé pour le quatrième trimestre des ventes supérieures aux attentes et a fourni des perspectives optimistes... Le bénéfice net a bondi à 631 millions de dollars, ou 4,43 dollars par action, contre 394 millions de dollars un an avant. En excluant l'entreprise Meritor, acquise en août 2022, le bénéfice par action s'est élevé à 4,52$. Les résultats comprenaient également 11 cents par action de coûts liés à la séparation de l'activité de filtration. Le consensus FactSet était de 4,52$. Les ventes ont augmenté de 33% pour atteindre 7,8 milliards de dollars, bien au-dessus d'un consensus FactSet de 7,3 milliards de dollars. La société s'attend à ce que ses revenus 2023 augmentent de 12% à 17% par rapport à 2022, tandis que le consensus actuel sur les revenus de FactSet de 30,56 milliards impliquait une croissance de 9%.
ON Semiconductor (-0,6%), concepteur américain de semi-conducteurs, a dépassé les attentes de marché au quatrième trimestre fiscal et fait état d'un programme de rachat d'actions de 3 milliards de dollars. Pour le quatrième trimestre, le groupe a réalisé des revenus de 2,1 milliards de dollars en augmentation de 14% en glissement annuel, pour une marge brute ajustée de 48,4% en hausse de 321 points de base. Le bénéfice ajusté trimestriel par action a été de 1,32$. Le consensus était de 1,27$ de bpa ajusté pour 2,08 milliards de revenus. Les revenus annuels atteignent ainsi 8,3 milliards de dollars, en croissance de 24%, pour une marge brute ajustée de 49,2%. Le titre corrige néanmoins à Wall Street, ON Semi tablant, pour le premier trimestre fiscal juste entamé, sur des revenus ajustés allant de 1,87 à 1,97 milliard et un bpa ajusté de 1,02 à 1,14$. Sur cette période, le consensus était de 1,99 milliard de recettes et 1,14$ de bpa ajusté.
Tesla (+2,5%). Un jury américain a estimé vendredi que le directeur général du constructeur de véhicules électriques, Elon Musk, et sa société, n'étaient pas responsables de fraude, dans l'affaire du tweet de Musk indiquant qu'il avait sécurisé des fonds pour sortir le constructeur de la cote...
Les informations et conseils rédigés par la rédaction de Boursier.com sont réalisés à partir des meilleures sources, même si la société Boursier.com ne peut en garantir l'exhaustivité ni la fiabilité. Ces contenus n'ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une offre de vente ou une sollicitation d'achat de valeurs mobilières ou d'instruments financiers. La responsabilité de la société Boursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne saurait être engagée en cas d'erreur, d'omission ou d'investissement inopportun.
- 0 vote
- 0 vote
- 0 vote
- 0 vote
- 0 vote