Clôture de Wall Street : en hausse après le compte-rendu de la Fed
Les indices américains ont eu du mal à trouver une direction, avant le compte-rendu de la dernière réunion de la Fed...

Les marchés américains ont hésité mercredi, avant finalement d'opter pour le vert dans la foulée de la publication du compte rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale, qui a confirmé sa volonté de frapper fort contre l'inflation, avec une nouvelle hausse de ses taux pour sa prochaine réunion dans trois semaines, de 50 ou 75 points de base. Les responsables de la banque centrale ont aussi tenté de rassurer, alors qu'un scepticisme grandissant entoure la capacité de la Fed à maîtriser la situation.
A la clôture de Wall Street, l'indice Dow Jones a gagné 0,23% à 31.037 points et le Standard & Poor's 500, plus large, a fini en hausse de 0,36% à 3.845 points. Le Nasdaq Composite avance de 0,35%, à 11.361 points.
À Paris, le CAC 40 a fini sur un gain de 2,03% à 5.912 points. Le FTSE 100 britannique a avancé de 1,17% et, à Francfort, le Dax allemand a progressé de 1,56%. L'indice EuroStoxx 50 a gagné 1,85%, et le Stoxx 600 de 1,66%.
La Fed dans le viseur
Tous les regards étaient tournés vers la Fed, qui a dévoilé à 20 heures les détails de sa réunion des 14 et 15 juin. Le rendez-vous s'était soldé par une accélération de la remontée de ses taux d'intérêt pour tenter de reprendre le contrôle de l'inflation. De nouveaux éléments leur ont été fournis avec la publication des "minutes" : les responsables de la banque centrale ont indiqué leur volonté de procéder en juillet à un relèvement des taux de 50 ou 75 points de base.
Avant la publication des "minutes", les investisseurs disaient s'attendre à une nouvelle hausse de 75 points de base à l'issue de la réunion des 26 et 27 juillet. Le fait qu'une hausse de 50 points de base reste aussi sur la table suggère que la banque centrale a conscience de l'impact de ses mesures sur la croissance de l'économie.
Le pétrole sous les 100 dollars
Beaucoup de volatilité autour de l'or noir, qui a rechuté de plus de 3% au lendemain d'une véritable dégringolade, avant de réduire ses pertes (-1,4% pour le WTI à 98,19 dollars). Le baril de brut léger américain (West Texas Intermediate) et le baril de Brent de la mer du Nord ont plongé de 8,2% et 9,5% mardi, revenant sous la barre des 100 dollars pour la première fois depuis avril. Les craintes relatives à une éventuelle récession mondiale et son impact sur la consommation d'or noir sont à l'origine de ces ventes massives sur le brut alors qu'une série d'indicateurs en Europe a confirmé le net ralentissement de l'activité sur le Vieux continent.
Pour certains, dont Goldman Sachs, ce plongeon apparaît toutefois exagéré alors que la consommation mondiale dépasse l'offre et que les stocks sont sur des niveaux extrêmement bas. "Alors que les chances d'une récession augmentent effectivement, il est prématuré de voir le marché pétrolier succomber à de telles inquiétudes", affirment les analystes de la banque d'affaires. "L'économie mondiale est toujours en croissance, la hausse de la demande de pétrole cette année devant nettement dépasser la croissance du PIB".
"Les prix augmenteront une fois que nous aurons dépassé cette crise actuelle du risque", note pour sa part Wayne Gordon, stratège matières premières et devises chez UBS Wealth Management.
Le dollar monte encore
Le dollar progresse encore de 0,63% face à un panier de devises de référence. La pression reste forte sur l'euro : après un violent décrochage de plus de 1% hier, la devise unique abandonne encore 0,75% face au billet vert, à 1,019 entre banques, au plus bas depuis décembre 2002. Les opérateurs sont de plus en plus nombreux à parier sur une prochaine récession dans la zone euro alors qu'une épée de Damoclès plane au-dessus de la région : la possibilité que la Russie coupe l'approvisionnement en gaz de l'Europe.
Les "stats" du jour
L'indice PMI composite final américain du mois de juin s'est établi à 52,3, contre 51,2 de consensus et 51,2 également pour sa lecture flash. L'indicateur final des services a été de 52,7, contre 51,6 de consensus de marché. Ces deux indicateurs traduisent donc une poursuite de l'expansion de l'économie américaine, ce qui apaise quelque peu les craintes actuelles de récession.
L'indice ISM des services américains pour le mois de juin 2022 est ressorti à 55,3, contre un consensus de 54,5 et un niveau de 55,9 un mois avant. L'indice reste largement supérieur à la barre des 50 et signale ainsi une forte expansion.
Selon le rapport JOLTS du Département américain au Travail ce mercredi, les ouvertures de postes aux USA pour le mois de mai 2022 sont ressorties au nombre de 11,254 millions, contre 11,04 millions de consensus et 11,68 millions un mois auparavant.
Les valeurs
Walmart (+0,7%) facturera aux fournisseurs utilisant ses services de nouveaux frais de carburant et de ramassage dans un contexte d'augmentation des coûts de transport, indique le Wall Street Journal. Le WSJ cite une note envoyée aux fournisseurs, dans laquelle Walmart a déclaré que les entreprises qui utilisent le groupe pour transporter des marchandises vers ses entrepôts et ses magasins se verront facturer un supplément carburant et des frais de ramassage à partir du 1er août. Selon le mémo, le changement est le résultat de l'adaptation de Walmart à la transformation importante et à l'augmentation des coûts observées dans l'industrie du transport au cours des dernières années.
Meta Platforms (+0,9%) va poursuivre ses plans NFT. Un dirigeant a déclaré au 'Financial Times' que la société ne cherchait pas à ajuster ses plans pour les jetons non fongibles "de quelque manière que ce soit", car elle espère donner aux créateurs et aux influenceurs un moyen de monétiser leurs offres, en amenant leurs fans à Facebook et Instagram. Le dirigeant a déclaré au FT : "L'opportunité que Meta voit est pour les centaines de millions ou les milliards de personnes qui utilisent nos applications aujourd'hui de pouvoir collecter des objets de collection numériques, et pour les millions de créateurs qui pourraient potentiellement créer des objets virtuels. et des biens numériques pour pouvoir les vendre via nos plateformes". Le dirigeant en question a indiqué au FT que Meta voulait que les NFT soient bon marché et faciles à acheter et à échanger sur ses plateformes, et qu'il procède avec prudence, car la plupart des technologies de blockchain "ne sont tout simplement pas prêtes pour le prime time".
Amazon (+0,7). Just Eat Takeaway.com et Amazon ont scellé un accord commercial pour les États-Unis. En outre, le leader du commerce en ligne a accepté de prendre une participation au capital de l'activité Grubhub de Just Eat. À partir d'aujourd'hui, les membres Amazon Prime aux États-Unis peuvent souscrire à un abonnement gratuit d'un an à Grubhub+ et accéder à des frais de livraison illimités à 0$ auprès de centaines de milliers de restaurants sur Grubhub tout au long de l'année. En plus de la livraison à 0$ sur les commandes éligibles, les membres Grubhub+ ont accès à des avantages et des récompenses réservés aux membres. L'accord devrait étendre l'adhésion à Grubhub+, tout en ayant un impact neutre sur les bénéfices et les flux de trésorerie de Grubhub en 2022, et être relutif sur les bénéfices et les flux de trésorerie de Grubhub à partir de 2023.
L'accord commercial se renouvelle automatiquement chaque année sauf résiliation par Amazon ou Grubhub conformément aux dispositions de l'accord commercial. En vertu de cet accord, une filiale d'Amazon recevra des bons de souscription portant sur 2% des actions ordinaires entièrement diluées de Grubhub. Amazon recevra également des bons de souscription portant sur une part allant jusqu'à 13% supplémentaires des actions ordinaires entièrement diluées de Grubhub, dont l'acquisition est soumise à la satisfaction de certaines conditions de performance, principalement le nombre de nouveaux consommateurs livrés par le biais de l'accord commercial. Dans certaines circonstances, les bons de souscription peuvent être acquis de manière accélérée, en totalité ou en partie.
Uber (-4,6%) et DoorDash (-7,4%) sont orientés en forte baisse à Wall Street, suite à l'annonce de ces plans d'Amazon sur leur marché.
Activision Blizzard cède -0,6%) et Microsoft gagne 1,3%, alors que l'autorité britannique de concurrence entend enquêter sur l'acquisition programmée de l'éditeur de jeux vidéo par le géant software américain.
Altria (-1,3%). La Food & Drug Administration, autorité américaine de santé, a temporairement suspendu l'interdiction des produits e-cigarette de Juul, dont Altria détient plus du tiers du capital. Rappelons que le géant du tabac avait fait appel de cette interdiction.
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