Ouverture Paris : le CAC40 franchit la barre des 7.300 points

LA TENDANCE

Dans le sillage de Wall Street hier soir et des places asiatiques ce matin (hors Chine), le CAC40 gagne 0,71% à 7.328 points après 30 minutes de négociations. L'atténuation des pressions sur les prix aux États-Unis a renforcé la confiance dans la capacité de la Fed à commencer à réduire ses coûts d'emprunt le mois prochain et à se recentrer sur le soutien du marché du travail. Après la moindre progression qu'anticipé des prix à la production hier, les marchés attendent la publication cet après-midi de l'indice CPI pour juillet, un indicateur clé pour la trajectoire de la politique monétaire de la Fed. Le consensus table sur une modeste augmentation de 0,2% de l'indice global ainsi que de l'indice hors alimentation et énergie, ce qui marquerait la plus faible augmentation sur trois mois pour ce dernier depuis début 2021.

"Les marchés mondiaux semblent donner le signal de la fin de l'alerte à la récession de la semaine dernière", indique à 'Bloomberg' Jun Rong Yeap, stratège chez IG Asia. "La poursuite des progrès au niveau de l'inflation des prix à la production aux États-Unis, qui pourrait également être un précurseur d'une nouvelle modération des prix à la consommation, a offert des atouts supplémentaires à la hausse du risque".

La solide publication d'UBS, qui poursuit l'intégration de son ancien rival Credit Suisse, soutient également les indices européens ce matin. L'actualité entreprises en France est de son côté de plus en plus restreinte à la veille du 15 août (le marché sera ouvert demain). Ailleurs dans le monde financier, la Nouvelle-Zélande a réduit ses taux de 25 points de base à 5,25% et a prévu de nouvelles mesures d'assouplissement tandis qu'au Japon, le Premier ministre Fumio Kishida a annoncé qu'il quitterait le pouvoir en septembre, au terme d'un mandat de trois ans émaillé de scandales politiques....

Les investisseurs gardent par ailleurs un oeil sur les cours pétroliers sur fond de fortes tensions au Moyen-Orient et de craintes d'une attaque de Téhéran sur Israël au cours des prochaines heures.

ECO ET DEVISES

France :

L'indice des prix à la consommation (IPC) augmente finalement de 0,2% en juillet en France, après +0,1% en juin et +0,1% annoncé initialement par l'Insee. Sur un an, les prix à la consommation augmentent de 2,3%, après +2,2% en juin. Aux normes européennes, l'IPCH progresse de 0,2% sur un mois, comme en juin. Sur un an, il augmente de 2,7%, après +2,5% en juin et contre +2,6% annoncé initialement.

Etats-Unis :

- Indice américain des prix à la consommation. (14h30)

Europe :

- L'inflation britannique a accéléré à 2,2% en juillet après s'être maintenue sur deux mois consécutifs à l'objectif de 2% fixé par la Banque d'Angleterre, selon les chiffres officiels publiés ce mercredi.

- PIB du deuxième trimestre dans la zone euro. (11h00)

- Production industrielle de la zone euro. (11h00)

Sur le Nymex, le baril de brut WTI reprend 0,5% à 78,8$. L'indice dollar avance de 0,1% face à un panier de devises à 102,5 points. Le Bitcoin progresse de 2,4% à 60.800$ sur Coindesk.

VALEURS EN HAUSSE

* L'Oréal avance de 1,5% à 382,5 euros. L'actualité autour du numéro un mondial des cosmétiques est marquée par une note de Jefferies qui a relevé sa recommandation sur le dossier à 'conserver'. L'analyste affirme que la dévalorisation importante de l'action laisse désormais un potentiel de baisse limité. Les révisions du consensus signifient qu'il y a désormais moins de risques pour les estimations à court terme, bien que les attentes de croissance continuent de paraître trop élevées pour les années à venir, selon le broker. L'objectif est ajusté de 362 à 365 euros.

* Aucune valeur du CAC40 n'évolue dans le rouge après 30 minutes d'échanges.

VALEURS EN BAISSE

* Innelec (-5,5% à 4,88 euros) a annoncé un chiffre d'affaires de 15,6 millions d'euros pour le premier trimestre de son exercice 2024-2025 (avril à juin 2024), en fort recul de 57% par rapport à la même période de l'exercice précédent. "Sur cette courte période de trois mois, nos résultats de ventes à la distribution sont quasiment le miroir des ventes consommateurs sur le marché français (Source : panel GSD ventes marché retail gaming France). Elles font état notamment d'un recul de 50% en valeur pour les consoles de jeux et de 52% pour les jeux physiques (retail)", commente le groupe. Innelec rappelle avoir anticipé l'impact de cette contraction cyclique du marché en mettant en place un plan d'économies comprenant une réduction des frais généraux de l'ordre de 1 MEsur l'ensemble de l'exercice et un plan de licenciement économique générant une économie globale de 1 ME sur une base annuelle (salaires, charges et frais associés...), avec un impact net de 0,4 ME sur l'exercice en cours, compte tenu des coûts et du calendrier de mise en oeuvre. Ce plan est effectif depuis le 31 juillet dernier.

* Qwamplify (-4,8% à 2,48 euros). Le conseil d'administration, réuni le 13 août, a décidé du changement des modalités d'exercice de la direction générale... Il a été décidé, dans ce cadre, de dissocier les fonctions de Président du Conseil et de Directeur Général, à compter du 1er septembre, afin de séparer clairement les pouvoirs et de bénéficier d'une complémentarité des profils entre le Président fondateur et son Directeur Général. Cédric Reny, fondateur et jusqu'alors PDG, conservera la présidence du conseil d'administration. Son mandat de président du conseil viendra à échéance à l'issue de l'Assemblée tenue dans l'année 2027 appelée à statuer sur les comptes de l'exercice écoulé. Jérémy Bréot, qui a rejoint le Groupe il y a un peu plus de 2 ans en tant que directeur général délégué du pôle Média, après un parcours de plus de 15 ans au sein de grandes agences Médias telles qu'Omnicom ou dentsu, est nommé en qualité de Directeur Général à effet au 1er septembre prochain pour la durée du mandat du président du conseil.

* ArcelorMittal perd 0,9% à 19,6 euros. Le minerai de fer évolue au plus bas depuis mai 2023, alors que la plus grande entreprise sidérurgique mondiale a signalé une crise à l'échelle de l'industrie en Chine, intensifiant les inquiétudes concernant la demande. Cité par 'Bloomberg', Hu Wangming, président de China Baowu Steel Group, a déclaré que le secteur était désormais confronté à une crise plus aiguë que les ralentissements de 2008 et 2015, comparant les conditions à un " hiver rigoureux " et soulignant la nécessité de préserver les liquidités.