Mi-séance Paris : séance calme en vue avant une nouvelle salve de publications semestrielles

LA TENDANCE

Le CAC40 est à l'équilibre ce lundi en fin de matinée et se maintient juste au-dessus des 7.500 points. Cette séance s'annonce relativement calme mais les choses vont accélérer sérieusement demain et surtout mercredi et jeudi avec les décisions de politique monétaire de la Banque du Japon, de la Fed et de la Banque d'Angleterre.

Comme d'habitude, le verdict de la Fed est le plus attendu. Un statu quo est largement anticipé avant, sans doute, un premier assouplissement en septembre. Les données de l'inflation américaine PCE de la semaine dernière, les plus surveillées par la Fed, ont eu tendance à renforcer ce scénario : l'outil Fedwatch du CME Group attache une probabilité de 88% à une baisse des taux à la rentrée. Le rapport sur l'emploi aux Etats-Unis, prévu vendredi, donnera également aux investisseurs l'occasion d'évaluer des éventuelles les signes d'atténuation des tensions sur le marché du travail.

Du côté micro, une nouvelle vague de résultats est au programme avec L'Oréal, Lufthansa, Airbus, Danone, Safran, Teleperformance, ou encore la Société Générale et le Crédit Agricole en Europe. Outre-Atlantique, les comptes de Microsoft (mardi), Meta (mercredi), Apple (jeudi) et Amazon (jeudi également) sont attendus.

VALEURS EN HAUSSE

* Thalès gagne 1,3% à 146 euros. Citi a relevé à l''achat' sa recommandation sur le groupe de Défense, jugeant la récente baisse de l'action exagérée. L'analyste affirme que Thales offre une meilleure croissance des bénéfices et se négocie avec une "décote considérable" par rapport à ses pairs américains de la Défense. Il estime que l'entreprise peut atteindre un taux de croissance annuel moyen de ses bénéfices de 8% sur la période 2024-2029. L'objectif de cours est remonté de 160 à 168 euros.

* Renault reprend 0,7% à 44,1 euros. Jefferies a ajusté la mire de 60 à 58 euros ('achat'). Bernstein a ajusté son objectif de couirs de 61 à 60 euros ('surperformer').

* À la suite de la décision du partenaire CNRI de se retirer du bloc 11B/12B, TotalEnergies (+1% à 62,7 euros) a annoncé également son retrait de ce bloc situé au large de la côte Sud de l'Afrique du Sud, dans lequel sa filiale TotalEnergies EP South Africadétient une participation de 45%. TotalEnergies est entrée dans le bloc 11B/12B en 2013 et y a réalisé deux découvertes de gaz, Brulpadda et Luiperd, qui n'ont toutefois pas pu être converties en développement commercial compte tenu des difficultés rencontrées pour développer et valoriser ces découvertes de gaz sur le marché sud-africain. TotalEnergies a également décidé de se retirer du bloc d'exploration offshore 5/6/7, dans lequel TotalEnergies EP South Africa détient une participation de 40%.

VALEURS EN BAISSE

* Stellantis abandonne encore 1,7% à 15,9 euros, cette fois pénalisé par une note de la Deutsche Bank. Alors que le titre a perdu plus de 13% au cours des dernières séances, le broker a dégradé le constructeur à 'conserver' tout en coupant sa cible de 35 à 23 euros. Le courtier explique avoir fait valoir par le passé qu'il aimait le dossier en raison de la valorisation, de l'accent mis sur le retour aux actionnaires et, surtout, de la forte confiance des investisseurs dans l'exécution du groupe, gérant le cycle automobile volatil mieux que ses pairs (= avec une marge et une génération de FCF plus élevées).

* Pas de rebond pour Capgemini (-0,2%) qui reste pénalisé par son récent avertissement. En fin de matinée, le titre du géant des services informatiques cède 1% à 187 euros. Vendredi matin, le groupe a revu à la baisse sa guidance de revenus annuels en raison d'une détérioration dans les secteurs de l'automobile et de l'aérospatiale. Capgemini, qui a vu son chiffre d'affaires baisser de 2,5% au premier semestre, à 11,14 milliards d'euros, s'attend désormais à un recul de ses revenus 2024 compris entre 0,5% et 1,5%, contre une hausse de 0-3% visée précédemment. Les objectifs de marge opérationnelle et de free cash-flow organique pour 2024 ont en revanche été confirmés.

* Emeis chute de 13% à 11,7 euros après avoir averti sur son EbitdaR (bénéfice opérationnel courant avant loyers) 2024. Après une heure de cotations, le titre du leader européen de la prise en charge globale de la dépendance chute de 8,8% à 12,4 euros, en dernière position du SRD. Affecté par un redressement jugé trop lent du taux d'occupation en France, le groupe a donc revu à la baisse sa guidance annuelle d'EbitdaR. Il table désormais sur un niveau compris entre 700 et 730 millions d'euros, contre 800 à 835 millions d'euros visés précédemment. Le groupe a également revu à la baisse ses prévisions de produits de cessions immobilières à 670 ME d'ici la fin de l'année depuis mi-2022, contre 750 ME précédemment, soulignant le contexte immobilier peu favorable.