Mi-séance Paris : rebond confirmé proche des 6.900 points pour le CAC40
Ralentissement confirmé de l'inflation en octobre

LA TENDANCE
Le CAC40 se hisse en direction des 6.900 points, en hausse de presque 1% en fin de matinée, poursuivant son rebond d'hier (+0,44%), consécutif à une semaine en berne qui avait ramené les gains de l'indice parisien sous les 5% depuis le 1er janvier. Hier, les indices européens ont profité notamment des chiffres d'inflation et de croissance en Allemagne, qui ont montré un ralentissement de la hausse des prix en octobre et une activité économique moins morose que prévu.
En France, selon l'estimation provisoire de l'Insee pour octobre, les prix à la consommation n'ont augmenté que de 4% sur un an après +4,9% en septembre. Ce très net ralentissement de l'inflation est attribué au ralentissement des prix de l'énergie, de l'alimentation et, dans une moindre mesure, des produits manufacturés.
On a aussi appris ce matin que le PIB français n'a augmenté que de 0,1% au troisième trimestre, en ligne avec les attentes des économistes. Le T2 ayant été révisé à 0,6%, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a assuré que cela donne un acquis de croissance pour la fin du troisième trimestre de 0,9% qui permettra de confirmer les 1% de croissance prévus en 2023 par le Gouvernement.
Plusieurs banques centrales, dont la Banque du Japon, la Banque d'Angleterre et la Réserve fédérale prendront des décisions sur leurs taux cette semaine, et les marchés seront attentifs au message envoyé par les grands argentiers. De fait, si les taux approchent de leur pic, les banques centrales pourraient avoir à les garder à un niveau restrictif plus longtemps que les marchés ne le prévoient pour ramener l'activité et l'inflation sous contrôle.
VALEURS EN HAUSSE
* Bouygues s'adjuge près de 4% à 33 euros, porté par sa belle publication. Le conglomérat a dégagé sur les 9 premiers mois de l'exercice un chiffre d'affaires de 40,9 milliards d'euros, en hausse de 38%, porté principalement par la contribution d'Equans. À périmètre et change constants, le chiffre d'affaires augmente de 2%. Le résultat opérationnel courant des activités ressort à 1,623 milliard d'euros, en hausse de 383 ME sur un an. Le consensus tablait sur un ROCA de 1,52 MdE pour des revenus de 40,8 MdsE. Dans un environnement instable, marqué par l'inflation, la hausse des taux d'intérêt et la volatilité des devises, Bouygues confirme pour 2023 un chiffre d'affaires proche de celui de 2022, et une augmentation du résultat opérationnel courant de ses activités (ROCA).
* Imerys progresse de 3,7% à 25,2 euros au lendemain d'une publication trimestrielle sans relief. Le spécialiste des minéraux industriels a vu ses résultats se dégrader plus fortement que prévu au troisième trimestre et a lancé un léger avertissement sur ses résultats. Sous réserve d'une conjoncture stable, la société anticipe désormais le bas de la fourchette de sa prévision d'Ebitda courant comprise entre 630 et 650 ME, annoncée le 27 juillet.
* Stellantis (+2,4% à 17,46 euros) a dévoilé des revenus supérieurs aux attentes des analystes au troisième trimestre, grâce à une augmentation des volumes de ventes et à des prix stables, en partie compensés par des effets de change défavorables. Le constructeur automobile enregistre ainsi un chiffre d'affaires net de 45,1 milliards d'euros, en hausse de 7%, contre un consensus logé à 43,3 MdsE. Les ventes consolidées s'établissent à 1,427 million unités, en progression de 11% sur un an avec une hausse en Europe élargie, au Moyen-Orient et en Afrique, en Amérique du Nord et en Amérique du Sud.
* Les valeurs récemment sinistrées du CAC40 après leur publication décevante, Worldline et Alstom, remontent de 3 à 4%.
* Wavestone (+6% à 43,6 euros) affiche sur le premier semestre de son exercice 2023-2024 un chiffre d'affaires de 276,7 ME, en hausse de +17%, dont +12% à taux de change et périmètre constants. Wavestone a confirmé ses objectifs financiers annuels : réaliser une croissance organique au moins égale à celle de l'exercice 2022-2023 (+7%), malgré un effet jour défavorable (-1,6% sur l'ensemble de l'exercice). À périmètre total, intégrant l'effet de la consolidation en année pleine de PEN Partnership et Coeus Consulting, Wavestone vise ainsi un chiffre d'affaires supérieur à 580 ME, soit une croissance totale de +9%, pour une marge opérationnelle courante annuelle aux alentours de 15%.
VALEURS EN BAISSE
* Valeur phare de ces derniers mois, Thalès abandonne 2,8% à 137,2 euros après la confirmation de ses objectifs annuels. Le groupe de Défense subit quelques prises de bénéfices alors qu'il a dévoilé une croissance organique sur neuf mois supérieure aux attentes du marché même si ses prises de commandes ont reculé de 10% sur un an (-6% en organique). L'équipementier a souligné que ses prises de commandes avaient diminué de 18% en données organiques sur la période allant de janvier à septembre, alors que Thales avait enregistré à l'époque une commande majeure des Emirats arabes unis pour des avions de chasse Rafale. Les commandes sur les 9 premiers mois de l'année sont ainsi ressorties à 12,370 milliards d'euros, soit sous le niveau du chiffre d'affaires. Le directeur financier du groupe a déclaré que le recul des commandes en rythme annuel s'expliquait aussi par la demande particulièrement forte pour les satellites en 2022.
* Kering se replie de 0,3% à 381,8 euros. Goldman Sachs a dégradé le titre du groupe de luxe à 'neutre' tout en coupant sa cible de 670 à 470 euros.
* Air France KLM recule encore de 1% à 10,8 euros. Morgan Stanley a réduit son objectif de cours de 19,5 à 14 euros ('pondération en ligne').
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