Mi-séance Paris : le secteur bancaire tangue après les déboires de Silicon Valley Bank
Le CAC40 reculait jusqu'à 2% ce matin

LA TENDANCE
Le CAC40 reculait de 2% ce matin jusqu'à 7.167 points et limite désormais sa baisse à 1,4% autour de 7.215 points. Les investisseurs ont été désagréablement surpris jeudi soir par les difficultés de la banque américaine Silicon Valley Bank, filiale de SVB Financial Group spécialisée dans le financement de start-ups, qui a lancé en catastrophe une augmentation de capital pour faire face à un risque de liquidités, alimentant le spectre de graves tensions sur le système bancaire. Wall Street en a fait les frais et la Bourse de Paris dans son sillage, donc, ce vendredi. D'ailleurs, le secteur bancaire européen a ouvert en forte baisse vendredi. La filiale de SVB Financial Group a plongé de 60% jeudi à Wall Street, faisant chuter l'indice S&P des banques de 6,6%.
Le grand rendez-vous économique de la semaine aura lieu ce vendredi à 14h30, avec le rapport mensuel gouvernemental sur la situation de l'emploi pour le mois de février. Le consensus est logé à 215.000 créations de postes non-agricoles, 228.000 créations dans le privé et 3,4% de taux de chômage, alors que le salaire horaire moyen est anticipé en hausse de 0,4% d'un mois sur l'autre et de 4,7% sur un an. Le taux de participation à la force de travail est attendu stable à 62,4%.
Powell a laissé entendre encore cette semaine que la Fed attendait un signal de faiblesse du marché du travail, toujours très tendu, mais a tenté d'expliquer que le but de la banque centrale était de réaligner l'offre d'emploi sur la demande, plutôt que de mettre plusieurs millions d'Américains au chômage... De ces chiffres dépendra en tout cas l'ampleur de la hausse des taux directeurs, à savoir 25 ou 50 points de base le 22 mars, même si le consensus est actuellement à 50 points de base.
VALEURS EN HAUSSE
* STEF gagne 5% à 109 euros. Le groupe de transport et de logistique de produits alimentaires sous température contrôlée a dégagé en 2022 un résultat opérationnel courant de 201,9 ME, en hausse de 13% pour un chiffre d'affaires augmenté de 22% à 4,26 milliards d'euros. Les tensions inflationnistes et la progression notable des coûts de l'énergie impactent à peine le taux de marge opérationnelle courante qui ressort à 4,7% contre 5,1% en 2021. Le résultat opérationnel de 203,5 ME (+32%) bénéficie d'une contribution importante des sociétés acquises (+13 ME) et de plusieurs cessions d'actifs (immobiliers et véhicules) pour un montant de 12 ME. STEF précise que ces contributions positives permettent d'atténuer la hausse des coûts de l'électricité, qui progresse de 75% sur la période. Le résultat net part du groupe atteint 146,4 ME (+33%).
* Une seule hausse significative parmi les valeurs du CAC40 : Eurofins gagne 1,7% à 62,8 euros.
VALEURS EN BAISSE
* Les difficultés de Silicon Valley Bank impactent donc le secteur bancaire européen. Plus forte baisse du CAC40, Société Générale perd plus de 5% à 25,2 euros. BNP Paribas et Crédit Agricole reculent d'environ 3%.
* Michelin recule de 2% ce vendredi à 28,8 euros, alors que le groupe pneumaticien animera un CMD digital le lundi 13 mars ("Strategy Progress") pour faire le point sur l'avancement de leur feuille de route à l'horizon 2030 ("Michelin in Motion").
* Casino (-5% à 8,2 euros) a publié un bénéfice opérationnel courant annuel en baisse de 12,1% à taux de change constant, pénalisé par ses activités en France et dans le commerce en ligne. Le résultat opérationnel courant ressort ainsi à 1,12 milliard d'euros en 2022, contre 1,19 milliard un an auparavant. Le groupe tricolore a également annoncé qu'aucun dividende ne serait proposé au titre de 2022 lors de sa prochaine assemblée générale.
* Legrand perd 3,4% et Schneider 2%. JP Morgan est repassé de 'surpondérer' à 'neutre' sur Legrand en ciblant un cours de 93 euros et reprend le suivi de Schneider à 'surpondérer' en ciblant 185 euros.
* Verimatrix corrige de 6% à 0,77 euro, alors que le groupe a enregistré un chiffre d'affaires 2022 de 61 millions de dollars, en baisse de 15% par rapport à 2021. Verimatrix a enregistré une perte d'exploitation de 11,5 millions de dollars en 2022, contre un résultat d'exploitation de 8 millions de dollars en 2021. Au total, après prise en compte des produits financiers et de la charge d'impôt, la perte nette des activités poursuivies s'élève à 17,6 millions de dollars, contre un bénéfice de 3,7 millions de dollars en 2021.
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