Mi-séance Paris : le CAC40 tente finalement de rebondir malgré un secteur bancaire toujours sous pression
Le CAC40 perdait jusqu'à près de 2% ce matin avant de repasser dans le vert par la suite

LA TENDANCE
Difficile de parler de tendance aujourd'hui, les marchés boursiers cherchant leur direction après le sauvetage de la banque Credit Suisse intervenu en catastrophe ce week-end. Le CAC40 perdait jusqu'à près de 2% sous les 6.800 points ce matin avant de repasser dans le vert par la suite. En fin de matinée, une hausse de 0,7% se dégage autour de 6.980 points mais avec beaucoup de volatilité, le secteur bancaire restant très nettement dans le rouge.
Le week-end a donc été animé en Suisse où il a fallu déployer beaucoup d'énergie pour sauver le soldat Credit Suisse en déroute et épargner au monde financier une crise d'ampleur. Les autorités semblent avoir réussi le sauvetage en lui-même puisque UBS va racheter le Crédit Suisse pour un montant de 3 milliards de francs suisses (3,04 milliards d'euros), en assumant jusqu'à 5,4 milliards de dollars (5,05 milliards d'euros) de pertes, dans le cadre d'une fusion entre les deux banques suisses sous la houlette des autorités locales. Le prix de rachat est évidemment à la casse et c'est un revers majeur pour les actionnaires, mais aussi pour les porteurs obligataires qui ont vu le régulateur suisse et le Crédit Suisse déprécier totalement les obligations Additional Tier 1, qui sont un type de dette plus risqué que les obligations traditionnelles.
En parallèle, ce week-end, cinq des plus grandes banques centrales au monde se sont mises d'accord pour améliorer l'approvisionnement des marchés mondiaux en dollars américains en augmentant la fréquence des opérations de swaps de devises pour tenter d'apaiser les tensions sur les marchés.
VALEURS EN HAUSSE
* Thalès pointe en tête du CAC40 à la faveur d'un gain de près de 3% à 131 euros. Le groupe de défense, qui évolue proche de son plus haut historique en Bourse, est soutenu par une note de JP Morgan qui a relevé à 'surpondérer' sa recommandation sur la valeur en visant toujours 160 euros.
* Le secteur du luxe tente de rebondir avec LVMH qui retrouve les 800 euros (+1,6%). Hermès et L'Oréal reprennent aussi 1,8%.
* TotalEnergies se stabilise à 53 euros. Le marché pétrolier accentue ses pertes en ce début de semaine avec un baril de Brent qui évolue au plus bas depuis la fin 2021. Les opérateurs craignent que la crise bancaire aggrave le ralentissement attendu de l'économie sur fond de hausse des taux d'intérêt et, in fine, pèse sur la demande de brut. Le baril de brut léger américain (WTI) pour livraison avril recule de 2,1% à 65,3 dollars sur le Nymex tandis que le Brent (échéance mai) cède 2,2% à 71,4$ à Londres. Les deux références mondiales ont décroché de plus de 12% la semaine passée, les inquiétudes autour de la consommation d'or noir grandissant avec l'incertitude économique.
VALEURS EN BAISSE
* BNP Paribas perd 3% à 50 euros après avoir chuté jusqu'à 47 euros ce matin. Société Générale abandonne encore 4% et Crédit Agricole 1,8%.
* Rexel perd 3% à 21 euros. Berenberg a ajusté le curseur de 25 à 27 euros ('achat').
* Les valeurs pétrolières Vallourec, CGG ou Technip Energies reculent de 1 à 2%.
* Orpea a finalisé un accord d'étape dans la perspective de l'ouverture d'une sauvegarde accélérée avec ses principaux partenaires bancaires (BNP Paribas, Groupe BPCE, Groupe Crédit Agricole, Groupe Crédit Mutuel Alliance Fédérale, La Banque Postale et Société Générale). Dans le cadre de la restructuration financière et actionnariale d'Orpea, les principaux partenaires bancaires du groupe ont ainsi accepté de participer à un financement " new money " super senior de 600 millions d'euros, composé de trois lignes de crédits : une ligne de crédit renouvelable de 400 ME ; une ligne de crédit renouvelable d'un montant maximum de 100 ME ; et une ligne de crédit renouvelable d'un montant maximum de 100 ME, accordées à Niort 94 et Niort 95, qui détiendront une partie des actifs immobiliers du groupe.
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