Mi-séance Paris : le CAC40 poursuit sa chute en se rapprochant des 6.000 points
Un CAC40 qui abandonne désormais près de 15% depuis le début de l'année

LA TENDANCE
Loin de rebondir après déjà 4 séances précédentes dans le rouge, le CAC40 continue de s'enfoncer ce lundi en reculant de plus de 2% en fin de matinée. Les 6.000 points se rapprochent ainsi à grand pas, autour de 6.050 points actuellement. Un CAC40 qui abandonne désormais près de 15% depuis le début de l'année.
Vendredi, la Bourse de New York a plongé dans le rouge vif après la publication d'un taux d'inflation de 8,6% sur un an en mai aux Etats-Unis, alors que les marchés tablaient sur une stabilisation autour de 8,3%... Les rendements obligataires se sont encore tendus dans l'anticipation de hausses de taux de la Fed et de la BCE, le "10 ans" américain s'affichant désormais à 3,25%. La confiance des consommateurs américains a plongé en juin, faisant craindre une récession à venir. Les investisseurs ont donc reçu un double choc avec une accélération de l'inflation aux Etats-Unis, et un plongeon du moral des consommateurs américains, qui s'inquiètent de l'envolée des prix, notamment des carburants, qui sont à des niveaux record, à plus de 5$ pour un gallon d'essence.
Dans la zone euro, le rendement du Bund allemand à 10 ans a bondi à 1,56%, de retour au plus haut depuis avril 2014, il y a plus de 8 ans ! Pour rappel, le "10 ans" allemand pointait en terrain négatif, à -0,18% fin décembre 2021, tandis que le "10 ans" américain était à 1,5% et le "2 ans" à seulement 0,74%. En France, l'OAT 10 ans vient de pulvériser les 2%, à 2,17% en matinée.
VALEURS EN HAUSSE
* Plus forte hausse du CAC40, Thales gagne 2% à 114 euros. Le Premier ministre australien Anthony Albanese a annoncé ce week-end que son gouvernement avait conclu un accord de 555 millions d'euros avec Naval Group, filiale de Thales, après la rupture unilatérale en septembre dernier par le gouvernement australien d'un contrat portant sur la livraison de 12 sous-marins français. "Il s'agit d'un règlement juste et équitable", a déclaré Anthony Albanese lors d'une conférence de presse.
* Orange résiste à la nouvelle forte pression baissière sur les marchés ce lundi avec un titre qui avance de 0,5% à 10,85 euros. L'opérateur télécoms est soutenu par une note de Bernstein qui a rehaussé à 'surperformer' sa recommandation sur la valeur en visant 13 euros. Le marché est majoritairement positif sur le dossier puisque, selon le consensus 'Bloomberg', 18 analystes sont à l''achat', 7 sont à 'conserver' et 3 à 'vendre'. L'objectif moyen à douze mois est fixé à 12,65 euros.
* KKO International gagne 2% à 0,15 euro environ dans un volume fourni, alors que le groupe a rappelé avoir investi en plantations de teck dès 2013 et régulièrement augmenté la quantité de tecks, qui ressort à ce jour à environ 165.000 arbres. Il s'agit d'un élément essentiel de l'inventaire biologique de la société, qui estime que sur la base des niveaux de stocks actuels et conformément aux normes IFRS, ce teck a connu une hausse de près de 3 millions d'euros de valorisation, passant de 1,7 à 4,7 ME. L'inventaire biologique global incluant cacao et teck est quant à lui passé de 8 à 11 millions d'euros. KKO juge que dans les années à venir, la valeur des actifs en teck de la société est amenée à s'améliorer de manière exponentielle. Le groupe a par ailleurs pour objectif a minima de doubler la quantité de tecks plantés pour atteindre un parc de 500.000 arbres au cours des cinq prochaines années.
VALEURS EN BAISSE
* Atos trébuche de 10% à 18,9 euros. A la veille de la présentation du nouveau plan stratégique de l'entreprise de services du numérique, 'BFM Business' croit savoir que le groupe désormais dirigé par Rodolphe Belmer annoncera " l'isolation " de ses activités de services informatique dans une entité juridique distincte. "Cette nouvelle société, qui restera logée dans Atos, disposera d'une gouvernance et d'un bilan à part, afin de la gérer en autonomie", souligne le site d'informations. "L'autonomie des services informatiques est une étape vers leur vente à terme", explique à BFM un bon connaisseur d'Atos. "Mais les garder permet aussi d'éloigner les prédateurs qui n'en voulaient pas". L'entité, qui regroupe la gestion de parcs informatiques pour les entreprises ainsi que les data centers d'Atos, plombe depuis de longs mois les résultats de la société et est notamment à l'origine de ses deux derniers avertissements sur résultats. Cette sorte de scission de ces activités résulterait d'un compromis entre le directeur général et son conseil d'administration, hostile aux mesures plus radicales présentées par Rodolphe Belmer.
* Elior plonge de 13% à 2,46 euros dans un contexte marqué par de vives inquiétudes concernant l'inflation et la hausse des taux d'intérêt qui affectent un groupe toujours à la recherche d'un nouveau DG après le départ inattendu de Philippe Guillemot. "L'inflation suscite des inquiétudes et la hausse des taux d'intérêt aura également un impact" sur Elior, explique à 'Bloomberg' Florent Thy-Tine, analyste chez Midcap Partners. Le départ de l'ancien DG, annoncé le 1er mars, ajoute une incertitude supplémentaire pour une entreprise de restauration collective qui ne s'est pas complètement remise de la pandémie.
* Valneva s'effondre de 26% à 7,7 euros alors que l'accord avec Bruxelles autour de son vaccin contre la Covid-19 a clairement du plomb dans l'aile. Après avoir reçu l'avis d'intention de la Commission européenne de résilier l'accord de fourniture de son vaccin inactivé contre la Covid-19, Valneva a soumis "un plan de remédiation qui est en discussion auprès de la Commission et des États membres participants".
* TotalEnergies résiste avec une baisse limitée de 0,4% à 54,3 euros après son récent parcours dans le sillage de la flambée du baril de pétrole, tandis que le Brent consolide sur la barre des 120$ ce lundi. A l'issue d'un processus d'appel d'offres relatif à la sélection des partenaires pour le projet de gaz naturel liquéfié (GNL) North Field East (NFE), TotalEnergies a obtenu une participation de 25% dans une nouvelle joint-venture (JV), aux côtés de la compagnie nationale QatarEnergy (75 %). Cette JV détiendra 25% dans le projet NFE de 32 millions de tonnes par an de GNL (Mtpa), équivalent à un train de 8 Mtpa.
* Les valeurs bancaires continuent à souffrir : Crédit Agricole, Société Générale et BNP Paribas font partie des plus fortes baisses du CAC40 sur des replis d'environ 4%.
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