Mi-séance Paris : le CAC 40 rechute lourdement avec l'automobile
-1,5% !
LA TENDANCE
Marche arrière toute pour le CAC40. L'euphorie de la semaine passée laisse place à une nette consolidation ce lundi avec un indice qui retombe de 1,55% à 7.671 points à la mi-journée. La multiplication des mesures de relance en Chine ne suffit plus à soutenir l'indice parisien, rattrapé par l'incertitude politique en France et l'escalade du conflit au Moyen-Orient. Une nouvelle série d'avertissement dans le secteur automobile européen plombe un peu plus l'ambiance.
Si l'agenda du jour est assez léger, l'attention des investisseurs va se porter cette semaine sur une série de données sur le marché du travail américain. Elles permettront aux investisseurs d'envisager si la Fed sera en mesure d'abaisser à nouveau les taux sans causer trop de dommages à l'économie... A ce stade, une courte majorité (54%) envisage un nouveau desserrement de 50 points de base, d'après le baromètre Fedwatch de CME Group.
Sur le front des valeurs, Aperam et Waga se distinguent, alors que le compartiment automobile plie.
La parité euro / dollar atteint 1,1186$ (+0,20%). Le baril de Brent pour livraison novembre se négocie 71,8$ (-0,2%). L'once d'or consolide légèrement à 2.648$.
VALEURS EN HAUSSE
* Waga Energy grimpe de 5,7% à 15,3 euros après sa publication intermédiaire. Le Groupe a enregistré une croissance très forte du chiffre d'affaires à 25,6 ME (+87% vs S1 2023), et une amélioration de l'EBITDA, qui ressort à -2,5 ME (contre -3,1 ME au S1 2023) grâce à la hausse de l'activité et à l'amélioration du taux de marge brute de la production de biométhane. Cette forte croissance est tirée par une production de biométhane de 254 GWh (+79% vs S1 2023) grâce à l'excellence opérationnelle du Groupe sur l'exploitation de son parc de production, et au démarrage de 5 nouvelles unités WAGABOX (4 en France et une première unité aux États-Unis).
* Aperam bondit de 3,2% à 28 euros en début de semaine. Le groupe sidérurgique a précisé ses perspectives pour le troisième trimestre, indiquant attendre un bénéfice ajusté avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (Ebitda) "supérieur à celui du trimestre précédent", soit 86 millions d'euros. Le producteur d'acier anticipe également un capex de 150 millions d'euros sur la période, dont 103 millions d'euros ont été dépensés au cours des six premiers mois de l'année. Du côté des analystes, Jefferies a débuté le suivi de la valeur avec un avis 'achat' et une cible de 35 euros.
VALEURS EN BAISSE
* Stellantis chute de 13,4% à 12,6 euros. Un triple avertissement qui fait des dégâts. Rien ne va plus dans l'industrie automobile européenne : après Volkswagen vendredi, Stellantis et Aston Martin ont revu à la baisse leurs prévisions ce lundi matin. En grandes difficultés en Amérique du Nord où le propriétaire de Peugeot a décidé "d'amplifier significativement les actions entreprises pour corriger les problèmes de performance", Stellantis doit aussi faire face à la morosité du marché mondial : "la détérioration du contexte automobile mondial est marquée par une prévision de marché 2024 en baisse par rapport au début de l'année, alors même que la concurrence s'est intensifiée en raison de l'augmentation de l'offre et d'une concurrence Chinoise accrue".
Le deuxième avertissement de Volkswagen en trois mois n'est pas plus rassurant. Le plus grand constructeur automobile européen a réduit ses prévisions de chiffre d'affaires, de bénéfice et de flux de trésorerie 2024 en raison de la baisse de la demande pour ses voitures. L'entreprise prévoit désormais de livrer moins de véhicules cette année qu'en 2023, soit sa quatrième baisse annuelle des ventes en cinq ans. Le groupe allemand vise une marge bénéficiaire d'environ 5,6% en 2024, contre 6,5 à 7% précédemment, avec un flux de trésorerie net pour sa division automobile d'environ 2 milliards d'euros, contre 2,5 à 4,5 milliards espérés jusqu'ici.
* Forvia et Renault rechutent de9,9% et 6,4% dans le sillage de Stellantis.
* Vinci perd 4,8% à 105,3 euros. Selon des documents cités par 'Le Monde', le ministère des Finances envisage une taxe supplémentaire temporaire de 8,5% sur les entreprises réalisant plus d'un milliard d'euros de chiffre d'affaires et une taxe sur les rachats d'actions égale à 8% de la réduction nominale du capital. Concernant la première mesure, "Challenges" souligne que le gouvernement insiste dans son projet d'article sur le caractère exceptionnel de cette taxation qui ne devra pas "remettre en cause le choix de ramener le taux de l'impôt sur les sociétés à un niveau comparable à celui en vigueur chez nos principaux partenaires". Cette taxe pourrait toucher près de 300 groupes présents sur le sol français.
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