Mi-séance Paris : changement de tendance avec le secteur bancaire

LA TENDANCE

Après trois journées de repli et plus de 3% de perdu, le CAC40 se reprend légèrement de 0,5% ce vendredi au contact des 7.300 points, en attendant les chiffres de l'emploi US du mois de juillet cet après-midi.

Certaines publications d'entreprises arrivent en renfort, à commencer par celle d'Amazon aux Etats-Unis qui a fait mieux que prévu contrairement à Apple, sans oublier le Crédit Agricole à Paris qui a battu largement le consensus de marché... De quoi porter l'ensemble du secteur bancaire à la hausse et soutenir le CAC40.

VALEURS EN HAUSSE

* Crédit Agricole se distingue en cette fin de semaine avec un titre qui bondit de 6% à 11,8 euros. Il faut dire que la banque verte a dévoilé des comptes trimestriels records et nettement supérieurs aux attentes de la place. Sur les trois mois clos fin juin, CASA a vu son résultat net part du groupe bondir de 24,7% à 2,04 milliards d'euros pour un produit net bancaire en progression de 18,8% à 6,68 MdsE. Le coût du risque a atteint 534 millions d'euros en raison de provisions plus élevées, le groupe évoquant "la hausse du risque avéré sur la banque de détail et le crédit à la consommation". La deuxième banque française par la capitalisation boursière a également annoncé un projet de prise de participation majoritaire dans le capital du gestionnaire de fortune belge Degroof Petercam, pour un montant non divulgué, via sa filiale Indosuez, ce qui augmenterait de 50% la taille de cette dernière. Degroof Petercam avait environ 71 milliards d'euros d'actifs (sous gestion, sous administration et en dépôt) à la fin 2022.

* Dans le sillage du Credit Agricole, la Société Générale avance de 2% à 25,3 euros. La banque rouge et noire reste également portée par sa très bonne publication semestrielle. A la suite de cette présentation, Oddo BHF réitère son avis 'surperformer' et sa cible de 33 euros. Le bénéfice net du T2, marqué comme attendu par différentes charges non récurrentes, a été meilleur que prévu grâce à un très faible coût du risque. Le titre conserve un important potentiel de rebond au cours des prochains mois (journée Investisseurs le 18 septembre prochain, forte croissance attendue du RN en 2024 et 2025), souligne le bureau d'analyses.

* Safran monte de 1,2% à 146,3 euros alors que Barclays, à "surpondérer", a relevé sa cible de 156 à 159 euros sur le dossier.

* Sanofi gagne 1,8% à 93,9 euros. Le Comité consultatif sur la vaccination (ACIP, Advisory Committee on Immunization Practices) des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC, Centers for Disease Control and Prevention) s'est prononcé à l'unanimité par 10 voix contre 0 en faveur de l'utilisation systématique du Beyfortus (nirsevimab-alip) de Sanofi et AstraZeneca pour la prévention des infections des voies respiratoires inférieures dues au virus respiratoire syncytial (VRS) chez les nouveau-nés et nourrissons de moins de huit mois nés pendant la saison de circulation du VRS ou qui entament leur première saison d'exposition à ce virus.

VALEURS EN BAISSE

* Aucune baisse supérieure à 1% sur le CAC40.

* Publicis cède 0,6% à 73,7 euros, pénalisé par l'avertissement de WPP. Le premier groupe publicitaire mondial a réduit sa prévision de croissance organique 2023 en raison de la baisse des dépenses dans le secteur technologique qui a pesé sur son chiffre d'affaires en Amérique du Nord lors du deuxième trimestre. Le groupe britannique prévoit désormais une croissance organique comprise entre 1,5% et 3% cette année, contre 3% à 5% auparavant. Il table en revanche toujours sur une marge opérationnelle, hors effet de change, d'environ 15%.

* ALD recule de 2% à 9,20 euros après avoir annoncé un total de 3,391 millions de contrats gérés dans le monde à fin juin 2023. La flotte financée est de 2,667 millions de véhicules, en hausse de 3% par rapport à fin juin 2022. Les marges des contrats de location et des services à 1.255,4 millions d'euros, sont ressorties en progression de 54,6% par rapport au S1 2022 reflétant la réduction des coûts de dépréciation et la consolidation de LeasePlan. Parmi les derniers avis de brokers, HSBC est resté à l'achat mais a réduit son objectif de cours de 17 à 15 euros.