Le CAC40 retrouve le vert après un début de séance difficile
Alstom reste porté par sa publication semestrielle.
LA TENDANCE
Le CAC40 repasse en territoire positif, un peu au-dessus des 7.300 points en fin de matinée après un début de séance en baisse d'environ 1%. Wall Street a reculé hier soir, en s'éloignant de ses récents sommets après l'intervention de Jerome Powell moins "chaleureuse" que prévu par certains analystes.
Le président de la Réserve fédérale américaine a en effet déclaré qu'il n'était pas nécessaire pour l'institution de se précipiter pour réduire les taux d'intérêt, du fait de la croissance économique, de la solidité du marché de l'emploi et d'une inflation supérieure à l'objectif de 2%. Ces commentaires pourraient venir renforcer l'hypothèse que la Fed ralentira l'an prochain le rythme de son assouplissement monétaire par rapport à ce qui était anticipé au préalable...
L'autre catalyseur baissier concerne l'évolution du narratif autour de la future politique de Donald Trump, dont les marchés perçoivent désormais certains éléments susceptibles d'être adverses, pas seulement concernant les tarifs douaniers et l'inflation tenace. Le secteur pharmaceutique et Sanofi en particulier en font les frais aujourd'hui.
VALEURS EN HAUSSE
En hausse de plus de 5% à 23,2 euros, Alstom reste porté par sa publication semestrielle. Le groupe ferroviaire s'est envolé de 12% hier après avoir fait état d'une solide performance commerciale et confirmé ses perspectives 2024/2025. Les analystes sont nombreux à revoir leur copie à la suite de ces annonces à l'image d'Oddo BHF ('surperformer') qui revalorise le dossier de 24 à 26 euros. Le groupe est un des rares dans l'univers de valeurs du broker à pouvoir écrire une histoire de 'self-help' dans les 2-3 prochaines années, alimentée par un bilan désormais assaini, la montée en puissance des contrats signés après la période d'inflation, le moindre poids des contrats Bombardier historique et les efforts sur les coûts (rationalisation des sites de production, etc...). Cette histoire de recovery ne semble pas intégrée dans le cours actuel, ce dernier se traitant sur un multiple VE/EBIT 12m forward de l'ordre de 9x contre plus de 13x avant le deal avec Bombardier... Goldman Sachs ('neutre') a de son côté remonté sa cible de 16 à 18 euros, tandis que JP Morgan a rehaussé son objectif de 21,8 à 24,8 euros avec un avis maintenu à 'surpondérer'.
Vallourec gagne 6% à 16,2 euros. Le groupe a fait état d'un RBE de 168 millions d'euros sur la période, contre 215 millions d'euros entre avril et juin, et un consensus logé à 183,8 ME. "Cette diminution est expliquée par la baisse des prix de vente moyens du segment Tubes en Amérique du Nord, ainsi que par des prix de minerai de fer moins favorables et une production vendue moins élevée", a indiqué le fabricant de tubes en acier sans soudures. Le chiffre d'affaires trimestriel s'est établi à 894 millions d'euros (915,7 ME de consensus), en baisse de 22% sur un an, plombé par une baisse des livraisons en Europe. La dette nette a été ramenée à 240 millions d'euros (-68% sur un an), ce qui correspond au huitième trimestre consécutif de désendettement, en baisse de 124 millions d'euros par rapport au trimestre précédent. Vallourec a par ailleurs confirmé ses objectifs annuels, avec un RBE compris entre 800 et 850 millions d'euros et une génération de trésorerie globale positive au second semestre.
Bastide (+10% à 19 euros) a réalisé un chiffre d'affaires solide de 133,8 ME au premier trimestre de son exercice 2024-2025, soit une croissance organique de 9% sur un an. Les activités de prestations de santé à domicile (Respiratoire, Nutrition-Perfusion-Stomathérapie), maintiennent un rythme de croissance organique élevé à +10,9% et représentent désormais 63,2% du chiffre d'affaires du Groupe. La reprise de la croissance de l'activité " Maintien à Domicile " se confirme et s'accélère, particulièrement dans les segments des Magasins et des Collectivités, avec une croissance organique de +6% sur le trimestre.
VALEURS EN BAISSE
En dernière position du CAC40, Sanofi trébuche de plus de 3% à 91,4 euros. Si l'actualité en matière de produits autour du géant français est plutôt riche, le titre fait les frais de l'annonce de la nomination de Robert F. Kennedy Jr au poste de ministre de la Santé aux Etats-Unis. Ce dernier n'a jamais caché son scepticisme face aux vaccins et avait affiché une position clairement antivaccin durant l'épidémie de Covid-19. Plus globalement, l'industrie pharmaceutique souffre ce matin après les propos du candidat républicain sur 'X' : "pendant trop longtemps, les Américains ont été écrasés par le complexe agroalimentaire et les sociétés pharmaceutiques qui se sont livrées à la tromperie, à la désinformation et au mensonge en matière de santé publique".
Thales perd 0,5% à 152,8 euros ce vendredi, dans le rouge pour la 4e séance consécutive. Le groupe de Défense tenait hier sa 'Journée Investisseurs 2024' au cours de laquelle il a dévoilé ses objectifs 2028... Des objectifs globalement en ligne avec le milieu de fourchette du consensus établi par l'entreprise, ont noté les analystes d'Oddo BHF.
Les informations et conseils rédigés par la rédaction de Boursier.com sont réalisés à partir des meilleures sources, même si la société Boursier.com ne peut en garantir l'exhaustivité ni la fiabilité. Ces contenus n'ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une offre de vente ou une sollicitation d'achat de valeurs mobilières ou d'instruments financiers. La responsabilité de la société Boursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne saurait être engagée en cas d'erreur, d'omission ou d'investissement inopportun.
- 0 vote
- 0 vote
- 0 vote
- 0 vote
- 0 vote