Clôture Paris : le secteur bancaire chute après les déboires de SVB
Le CAC40 reculait jusqu'à 2% ce matin

LA TENDANCE
Le CAC40 qui reculait de 2% en matinée jusqu'à 7.167 points, a finalement terminé en baisse de 1,2% à 7.220 points dans un marché actif. Les investisseurs ont été pris à froid par les difficultés de la banque américaine Silicon Valley Bank, filiale de SVB Financial Group, spécialisée dans le financement de start-ups, qui a lancé en catastrophe une augmentation de capital pour faire face à un risque de liquidités, alimentant le spectre de graves tensions sur le système bancaire... Wall Street en fait les frais et la Bourse de Paris dans son sillage, donc, avec un secteur financier en forte baisse.
Côté indicateurs économiques, les créations de postes sont restées très fortes aux USA, mais le ralentissement des salaires constitue un élément positif du point de vue des marchés, qui surveillent tout signal d'apaisement potentiel de l'inflation... Ces chiffres ont toutefois été quelque peu occultés aujourd'hui par l'affaire SVB.
Janet Yellen, Secrétaire américaine au Trésor, a précisé cet après-midi que l'administration américaine surveillait de près "quelques banques", suite aux problèmes rencontrés par SVB Financial. "Lorsque des banques connaissent des pertes financières, cela est et doit être une source de préoccupation", a ajouté Yellen, citée par un journaliste du New York Times. De manière plus positive, citée cette fois par Business Insider, Yellen déclare aussi qu'il y a une chance que l'économie américaine évite la récession, alors que l'inflation ralentit...
ECO ET DEVISES
Les chiffres de l'emploi américain sont ressortis très solides une fois encore au mois de février. Les créations de postes non-agricoles s'établissent à 311.000, contre 215.000 de consensus FactSet et 504.000 pour la lecture révisée du mois antérieur. Le taux de chômage s'établit à 3,6%, contre 3,4% de consensus et 3,4% un mois avant. Des gains notables d'emplois ont été enregistrés dans les loisirs et l'hôtellerie, le commerce de détail, le segment gouvernemental et les soins de santé. L'emploi a diminué dans l'information et dans le transport et l'entreposage. Les créations d'emplois dans le secteur privé non-agricole ont été de 265.000, contre 228.000 de consensus. En revanche, le secteur manufacturier a détruit 4.000 postes. Le salaire horaire moyen du mois de février a progressé de 0,2% en comparaison du mois précédent et de 4,6% en glissement annuel, contre respectivement +0,4% et +4,7% de consensus, ce qui constitue une relative bonne nouvelle sur le front de l'inflation. Le taux de participation à la force de travail est ressorti à 62,5% en février, contre 62,4% de consensus.
Après les derniers événements concernant le secteur financier, les marchés, qui envisageaient un geste fort de 50 points de base de la Fed ce mois du fait du discours de Powell, en sont revenus plus raisonnablement à un pronostic de 25 pb, qui porterait la fourchette entre 4,75 et 5% sur les 'fed funds' (probabilité de 57% selon le baromètre FedWatch en temps réel). La probabilité attribuée à l'hypothèse des 50 pb n'est plus que de 43%. L'euro remonte ce soir sur les 1,0660/$. Le pétrole retrouve les 83$ le baril de brent.
VALEURS EN HAUSSE
STEF gagne 5% à 109 euros. Le groupe de transport et de logistique de produits alimentaires sous température contrôlée a dégagé en 2022 un résultat opérationnel courant de 201,9 ME, en hausse de 13% pour un chiffre d'affaires augmenté de 22% à 4,26 milliards d'euros. Les tensions inflationnistes et la progression notable des coûts de l'énergie impactent à peine le taux de marge opérationnelle courante qui ressort à 4,7% contre 5,1% en 2021. Le résultat opérationnel de 203,5 ME (+32%) bénéficie d'une contribution importante des sociétés acquises (+13 ME) et de plusieurs cessions d'actifs (immobiliers et véhicules) pour un montant de 12 ME. STEF précise que ces contributions positives permettent d'atténuer la hausse des coûts de l'électricité, qui progresse de 75% sur la période. Le résultat net part du groupe atteint 146,4 ME (+33%).
Teract remonte de 3,5% après les annonces avec Casino, suivi de Maisons du Monde qui se reprend un peu.
Linedata : +3% avec Eurofins
Groupe ADP : +2% avec Waga
Showroomprivé : +1,5% suivi de Carrefour,
Séché : +1% avec Interparfums et SMCP
VALEURS EN BAISSE
Verimatrix corrige de 11%, alors que le groupe a enregistré un chiffre d'affaires 2022 de 61 millions de dollars, en baisse de 15% par rapport à 2021. Verimatrix a enregistré une perte d'exploitation de 11,5 millions de dollars en 2022, contre un résultat d'exploitation de 8 millions de dollars en 2021. Au total, après prise en compte des produits financiers et de la charge d'impôt, la perte nette des activités poursuivies s'élève à 17,6 millions de dollars, contre un bénéfice de 3,7 millions de dollars en 2021.
Euroapi poursuit sa chute (-8%) après son warning.
Casino (-5%) a publié un bénéfice opérationnel courant annuel en baisse de 12,1% à taux de change constant, pénalisé par ses activités en France et dans le commerce en ligne. Le résultat opérationnel courant ressort ainsi à 1,12 milliard d'euros en 2022, contre 1,19 milliard un an auparavant. Le groupe tricolore a également annoncé qu'aucun dividende ne serait proposé au titre de 2022 lors de sa prochaine assemblée générale.
Lhyfe cède 5% avec Moncey, Elior, Nacon, Elior et Vantiva
Les difficultés de Silicon Valley Bank impactent donc le secteur bancaire européen. Plus forte baisse du CAC40, Société Générale perd 4,5%. BNP Paribas et Crédit Agricole reculent de 3,5% et de 2,5%.
Scor : -4,5% avec Aramis, Nexans
Legrand perd 3,7% et Schneider 3,3%. JP Morgan est repassé de 'surpondérer' à 'neutre' sur Legrand en ciblant un cours de 93 euros et reprend le suivi de Schneider à 'surpondérer' en ciblant 185 euros.
Eurazeo (-3,5%) suivi e Wendel, ALD
Lagardere : -3% avec Savencia, DBV, Orpea, Sword
Rexel : -2,5% avec BioMerieux, Atos, Worldline, Vivendi, Air France KLM
Michelin recule de 1,7%, alors que le groupe pneumaticien animera un CMD digital le lundi 13 mars ("Strategy Progress") pour faire le point sur l'avancement de leur feuille de route à l'horizon 2030 ("Michelin in Motion").
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