Clôture Paris : le CAC40 retombe sur les 7.500 points
La correction des marchés américains hier soir sur des craintes de retour de la récession outre-Atlantique a provoqué de nouveaux...
LA TENDANCE
La correction des marchés américains hier soir sur des craintes de retour de la récession outre-Atlantique a provoqué de nouveaux dégagements sur les places financières européennes ce mercredi. A Paris, le CAC40 a de nouveau perdu 0,98% à 7.501 points après un recul de déjà près de 1% hier...
Les mauvais chiffres d'activité US ont donc fait craindre une entrée possible en récession économique, de même que les indices de l'emploi du jour. Les derniers chiffres des ouvertures de postes aux USA sont ainsi ressortis particulièrement déprimés, ce qui montre que la politique restrictive de la Fed commence à avoir un impact conséquent sur le marché du travail...
Dans le détail, les ouvertures de postes aux États-Unis pour le mois de juillet 2024 se sont établies au nombre de 7,673 millions, contre un consensus de marché de 8,1 millions et un niveau de 7,91 millions pour la lecture révisée en baisse du mois antérieur. La précédente lecture de juin avait été évaluée à 8,18 millions d'unités par le Département US au Travail. Il s'agit donc de faibles chiffres de l'emploi qui devraient alimenter les craintes de récession - ou les espoirs de baisse des taux selon les goûts. Les ouvertures de postes retombent ainsi au plus bas de trois ans et demi en juillet.
Raphael Bostic, le président de la Fed d'Atlanta, a alerté contre le risque de laisser les taux sur des niveaux restrictifs trop longtemps... Ainsi, le fait de laisser les taux sur des niveaux trop élevés, trop longtemps, pourrait faire courir des risques et affecter trop durement l'emploi, à en croire le responsable. "Nous ne devons pas maintenir une posture monétaire restrictive trop longtemps", a donc résumé Bostic, dans une intervention publiée sur le site de l'antenne régionale de la Fed. Il ne s'agirait donc pas selon lui d'attendre que l'inflation revienne sur l'objectif des 2% avant d'agir, car cela risquerait de provoquer des perturbations sur le marché du travail qui infligeraient "une peine et des souffrances inutiles".
En attendant, et suite également aux mauvais chiffres de l'emploi qui viennent d'être publiés, les attentes concernant la baisse des taux du 18 septembre viennent de s'équilibrer entre 25 et 50 points de base d'après l'outil FedWatch. Ces deux hypothèses affichent ainsi désormais des probabilités proches de 50%. Selon ce même baromètre FedWatch, la probabilité dominante pour le 18 décembre et la dernière réunion monétaire de l'année est celle d'une fourchette allant de 4,25 à 4,50% ('proba' de 40,5%), ce qui représenterait une baisse des taux d'un point de pourcentage. La probabilité de la fourchette 4-4,25% est de 34%.
Demain jeudi, les investisseurs suivront attentivement la dernière étude Challenger, Gray & Christmas sur les annonces de licenciements aux Etats-Unis (13h30), ainsi que le rapport d'ADP sur l'emploi privé du mois d'août (14h15, consensus FactSet 143.000 créations). Les inscriptions hebdomadaires au chômage (14h30, consensus 230.000), les chiffres finaux de la productivité du deuxième trimestre (14h30, consensus +2,3%, +0,9% pour les coûts unitaires du travail), ainsi que les indices PMI composite final (15h45, consensus 54,1 avec un indice des services attendu à 54,7) et ISM des services (16 heures, consensus 51,1), seront aussi révélés demain.
Enfin, le rapport gouvernemental mensuel sur la situation de l'emploi aux USA pour août 2024 sera dévoilé vendredi, le consensus FactSet étant de 160.000 créations de postes dont 140.000 dans le privé, pour un taux de chômage de 4,2%. Il s'agira d'un test important, de tels chiffres en léger redressement par rapport à juillet étant susceptibles de dissiper les craintes de récession - ou au contraire de les alimenter en cas de mauvaise surprise.
Le baril de brut WTI fléchit vers les 70$ désormais sur le Nymex, au plus bas de l'année. L'indice dollar cède 0,5% face à un panier de devises de référence.
VALEURS EN HAUSSE
Waga : +5,5% suivi de Genfit (+4,5%), Inventiva (+3,5%)
Clariane : +3% suivi de Ose, ESSO
Euroapi : +2,5% avec TFF, BigBen, SMCP
P&V : +1,8% avec Lhyfe, TF1, Emeis, Tikehau, Prodways, MdM et Sanofi
Medincell (+1,8%) a annoncé le lancement des travaux précliniques et de CMC (chimie, fabrication et contrôles) préalables à l'entrée en développement clinique d'un premier candidat médicament injectable à action prolongée dans le cadre de la collaboration avec le laboratoire AbbVie. Selon les termes de l'accord de co-développement et de licence annoncé en avril dernier, qui couvrent jusqu'à 6 programmes, Medincell a déjà reçu un paiement initial de 35 millions de dollars et pourrait encaisser jusqu'à 1,9 milliard de dollars en paiements d'étapes et de commercialisation (315 millions de dollars pour chaque programme). Medincell rappelle être également éligible au versement de royalties " mid-single to low double-digit " sur les ventes nettes.
VALEURS EN BAISSE
Mersen perd 6% à 29 euros. Berenberg a abaissé sa cible de 45 à 41 euros ('achat').
Coty : -6% suivi de Alten, Gensight (-5%)
Le luxe pèse sur la tendance avec notamment LVMH en recul de 4% à 653 euros. Morgan Stanley a réduit son objectif de 760 à 715 euros ('pondération en ligne'). Hermès recule de 3,5% avec Kering (-2%).
Atos: -4% avec Nacon, SoiTec, Remy Cointreau
Manitou : -3,5% suivi de LNA Santé, Aubay, Beneteau
Dior : -3% avec Forvia, Eramet, Alstom
Vicat : -2,5% suivi de Sodexo, Interparfums, Trigano, GTT, Planisware
Autre valeur technologique sous pression, CapGemini cède 2% à 183 euros.
Saint-Gobain : -2% avec Virbac, Pernod Ricard
Imerys : -1,5% suivi de Vallourec, Pluxee, Bastide et Crit
Stellantis redonne 0,5%, dans le rouge pour la quatrième séance consécutive. Le constructeur est victime des inquiétudes croissantes concernant la rentabilité de l'industrie automobile européenne. Des craintes renforcées par les dernières déclarations de Volkswagen. Le plus grand constructeur automobile européen a déclaré cette semaine qu'il envisageait de fermer des sites en Allemagne pour la première fois de son histoire et de mettre fin aux accords de sécurité de l'emploi alors que le groupe est confronté à une chute de la demande.
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