Clôture Paris : le CAC40 reprend 0,31% dans le calme

LA TENDANCE

Après avoir rebondi de près de 2% mercredi, et légèrement reculé hier, le CAC40 a regagné 0,31% à 7.270 points en clôture dans un marché plus calme. La tendance a été aidée par le gros rebond de Wall Street de jeudi soir, en particulier pour le Nasdaq qui a repris près de 3%... La Bourse de Tokyo a aussi regagné 0,6% ce matin dans un marché nettement moins nerveux après avoir été déstabilisée cette semaine par la remontée rapide du yen qui a mis à mal les stratégies de 'carry trade' de nombreux investisseurs.
Pour le reste, l'actualité est restée calme en cette période du début août qui est redevenue creuse en terme de publications semestrielles.

Les marchés avaient précédemment été minés par les craintes de ralentissement économique et le dénouement des opérations de carry trade. La nervosité demeure, mais les chiffres hebdomadaires de l'emploi américain ont quelque peu rassuré hier. Cette publication d'ordinaire sans conséquence des inscriptions au chômage aux États-Unis s'est retrouvée pour une fois sous les projecteurs hier dans un contexte de surveillance accrue du marché du travail, suite au faible rapport sur l'emploi gouvernemental publié en fin de semaine dernière et marqué par des créations de postes très inférieures aux attentes qui avaient particulièrement préoccupé les marchés...
Alors que la Banque du Japon durcit sa politique monétaire, des assouplissements sont au contraire attendus outre-Atlantique, comme l'avait d'ailleurs précisé le patron de la Fed Jerome Powell, jugeant pas plus tard que la semaine dernière qu'une baisse de taux en septembre pourrait être "sur la table". L'outil FedWatch du CME Group montre pour le 18 septembre une hypothèse dominante (54,5%) sur les taux dans la fourchette 4,75-5%, 50 points de base en dessous du niveau actuel. La 'proba' d'un assouplissement d'un quart de point "seulement" à cette date vient quant à elle de remonter à 45,5%. Le baromètre fait ressortir une probabilité de 46% pour la fourchette 4,25-4,5% sur les taux en fin d'année, soit une baisse de 100 points de base, ainsi qu'une 'proba' de 26,6% pour la fourchette 4-4,25%, toujours au 18 décembre.

L'indice dollar s'affiche en retrait de 0,2% face à un panier de devises de référence. Le brent remonte sur les 79,55$, tandis que le Bitcoin a rejoint les 60.000$ ce jour.

VALEURS EN HAUSSE

Esker s'envole de 9% à 220 euros, sur des rumeurs de rachat. Selon des personnes proches du dossier citées par 'Bloomberg', Bridgepoint envisage de faire une offre sur la société active dans le secteur de l'automatisation des processus documentaires et dans la dématérialisation des documents de gestion. Le groupe de capital-investissement britannique a travaillé avec des conseillers sur une offre potentielle, selon les personnes. Les délibérations sont en cours et pourraient ne pas aboutir.
Esker, fondée en 1985, pèse environ 1,3 milliard d'euros en Bourse. L'entreprise, basée à Lyon, est arrivée sur le marché parisien en 1997. Elle est présente en Europe, en Asie, en Amérique du Nord et en Amérique latine. Jean-Michel Bérard, fondateur et directeur général de la société, est le principal actionnaire avec une participation de 6,5%, selon les données compilées par 'Bloomberg'.

Antin : +3,5% avec Elior, Bastide

FNAC Darty : +3%. Fnac Darty a obtenu des 'waivers' de la part des banques prêteuses. Cette obtention fait référence à l'offre publique d'achat et d'échange volontaire, lancée par Fnac Darty SA et Ruby Equity Investment Sàrl, le 16 juillet sur l'ensemble des actions ordinaires d'Unieuro SpA. (Unieuro) non encore détenues par elles, y compris les actions auto-détenues ou qui seront auto-détenues, directement ou indirectement, par Unieuro.
Fnac Darty et Ruby Equity Investment annoncent que Fnac Darty a obtenu de ses banques prêteuses les 'waivers' nécessaires pour mettre en oeuvre l'offre et l'opération globale, et pour éviter tout manquement technique à tout accord de financement existant de Fnac Darty qui en résulterait.
En conséquence, la condition d'exécution est désormais réputée remplie. Rappelons que l'offre d'achat serait composée, pour chaque action Unieuro, de 9 euros en numéraire et 0,10 action Fnac Darty nouvellement créées. Cette offre valorise Unieuro à 12 euros par action...

Aramis : +3% suivi de ADP, Akwel

SES : +2,8% avec FDJ, Elis

Rexel progresse de 2,3% à plus de 22 euros. Bernstein est passé à 'performance de marché'.

Technip Energies : +2% suivi de MdM, Gecina, Mercialys, Lisi

Icade : +1,7% avec Ubisoft, K&B, STEF

Safran gagne aussi 0,5% à 192,4 euros. Goldman Sachs a revalorisé Safran de 209 à 229 euros ('neutre').

STM se stabilise. Les ventes de Taiwan Semiconductor Manufacturing ont bondi de 45% en juillet, signe que la demande de puces destinées à l'IA reste très forte malgré les récents doutes du marché à ce sujet. Les ventes du mois ont atteint 256,95 milliards de dollars taïwanais (7,9 milliards de dollars). Pour l'ensemble du troisième trimestre, les analystes prévoient que le chiffre d'affaires de TSMC devrait augmenter de 37% à 747,4 milliards de dollars NT. Les données de juillet suggèrent que TSMC pourrait dépasser ces attentes, souligne 'Bloomberg'.

VALEURS EN BAISSE

Infotel reperd 4% suivi de Cegedim (-3%) et de Gensight

SMCP : -2,5% avec SoiTec, Eutelsat, Genfit et Innate

Kering recule de 1,8% suivi de Groupe Crit, Prodways

Vetoquinol : -1% avec Stellantis, Atos, Coty, Wordline, Savencia, Alstom, Neurones et L'Oreal

Hexaom (-1,2% à 20 euros) a réalisé du premier semestre de l'exercice en cours un chiffre d'affaires de 418,4 ME en repli de 24,2% à périmètre constant par rapport à la même période de l'année dernière. La production du deuxième trimestre s'établit à 196,7 ME. Elle est en retrait de 33,7%, en phase avec l'évolution de l'activité commerciale 2023. Pour l'exercice 2024, compte tenu de l'embarqué à fin juillet, Hexaom confirme la décroissance anticipée de sa production annuelle de l'ordre de 25 à 30% par rapport à 2023. Les mesures visant à adapter la structure de coûts à l'embarqué et aux conditions de marché, associées à la forte variabilité des coûts de production, permettent au groupe de s'ajuster à cette baisse du chiffre d'affaires. Hexaom pense maintenir une rentabilité opérationnelle 2024 satisfaisante qui s'établirait entre 3% et 4% du chiffre d'affaires annuel.