Clôture Paris : le CAC40 recule encore (un peu)
Après une baisse limitée de 0,46% hier

LA TENDANCE
En baisse limitée de 0,46% hier, le CAC40 perd encore 0,20% ce mercredi en clôture à 7.324 points. La bourse de Paris ne se laisse donc pas trop influencer par la correction de Wall Street consécutive aux commentaires de Jerome Powell le patron de la Fed.
Ce dernier qui intervenait devant le Comité bancaire du Sénat américain hier a en effet calmé le jeu en estimant que la solidité de l'économie suggérait que le pic de taux "serait plus élevé qu'auparavant anticipé" alors que les pressions inflationnistes sont jugées plus importantes qu'attendu. Ces propos ont eu pour principal effet de relancer les spéculations sur la possibilité que la Fed revienne à des hausses de taux d'un demi-point dès sa prochaine réunion dans deux semaines. D'ailleurs, le baromètre Fedwatch est majoritairement convaincu d'un tour de vis de 50 points de base désormais (à plus de 70%).
Jerome Powell est auditionné actuellement par la Chambre des représentants cette fois, en attendant la publication vendredi du rapport mensuel du département du Travail américain... Selon le dernier rapport d'ADP sur le sujet, les créations de postes non-agricoles du mois de février 2023 aux États-Unis sont ressorties au nombre de 242.000, à comparer à un consensus de place de 195.000 mesuré par FactSet. Les créations d'emploi dans le privé au mois de janvier ont par ailleurs été révisées en hausse à 119.000, contre 106.000 précédemment évalué. Les créations d'emplois ont été solides et la croissance des salaires demeure élevée. Un domaine de faiblesse particulier concerne toutefois les petits établissements, qui suppriment des emplois chaque mois depuis août 2022. Dans le détail, les entreprises de moins de 49 personnes ont en effet détruit des emplois en février. Les compagnies de 50 à 249 salariés ont créé 77.000 postes, contre 71.000 pour les sociétés de 250 à 499 personnes, et 160.000 pour les groupes de 500 employés et plus...
L'autre grand événement de la semaine outre-Atlantique sera donc celui du rapport sur l'emploi américain de février, attendu vendredi à 14h30... Ce dernier sera probablement un moteur directionnel influent pour le marché étant donné la dépendance aux données signalée justement par la Fed de Powell, qui espère un marché du travail un peu moins "tendu" pour apaiser l'inflation. Les emplois non agricoles devraient augmenter de 208.000 en février aux USA selon FactSet, après le gain démesuré de 517.000 de janvier. Le taux de chômage américain de février est attendu stable à 3,4%. Les créations d'emplois dans le privé sont anticipées à 228.000 contre 443.000 un mois avant.
J. Powell qui intervient encore ce jour devant le Comité des services financiers de la Chambre des représentants a souligné qu'aucune décision n'avait été prise concernant le rythme de la hausse des taux, alors qu'il reste des données importantes qui doivent tomber avant la réunion monétaire du mois de mars... Néanmoins, Powell a confirmé son avertissement de la veille, indiquant que la Fed pourrait accélérer le rythme des augmentations de taux pour combattre l'inflation toujours élevée. Il a ajouté une fois encore que les taux terminaux seront probablement plus élevés qu'attendu, compte tenu de l'activité économique forte et soutenue caractérisée notamment par un marché de l'emploi toujours tendu.
L'euro a reflué à 1,5050/$, tandis que le pétrole revient sur les 82$ le brent.
VALEURS EN HAUSSE
DBV Technologies monte de 10%. La société biopharmaceutique au stade clinique a annoncé le screening du premier patient dans l'étude clinique de phase 3 VITESSE (Viaskin Peanut Immunotherapy Trial to Evaluate Safety Simplicity and Efficacy)) qui évaluera le patch modifié Viaskin Peanut 250g (DBV712) chez des enfants âgés de 4 à 7 ans allergiques à l'arachide. Une "bonne nouvelle pour DBV qui marque ainsi son retour en phase 3" selon Portzamparc qui maintient ses scénarios et vise un cours de 5,50 euros en restant à l'achat sur le dossier.
Vantiva : +10% avec Moncey (+8%)
Eurazeo grimpe de 5% après ses comptes marqués par le relèvement du coupon
Innate : +4% avec Elis (+3,5%) avec Sword, SII, TF1, STM
Neurones : +3% suivi de SoiTec
Elis grimpe de plus de 3% après avoir dévoilé un EBITDA ajusté record à 1 259,6 ME, à 33% du chiffre d'affaires (-150pb par rapport à 2021), un EBIT ajusté record à 543,7 ME, à 14,2% du chiffre d'affaires (+150pb par rapport à 2021) et un résultat net courant record à 353,2 ME, en hausse de +58,7%. La croissance organique du chiffre d'affaires annuel 2023 est attendue entre +11% et +13%, tirée par un effet prix d'au moins +9% notamment constitué de l'effet report des ajustements de prix négociés tout au long de l'année 2022 et des ajustements supplémentaires mis en place depuis le 1er janvier 2023 et par un effet de base favorable en Hôtellerie-Restauration au 1er trimestre. Le résultat net courant 2023 est attendu au-dessus de 405 ME, correspondant à un résultat net courant par action 2023 supérieur à 1,65 euro.
Orpea gagne 2,5%. Le groupe a obtenu un financement complémentaire via un crédit syndiqué sécurisé d'un montant de 600 millions d'euros.
BioMerieux : +2,5% avec Ubisoft
CGG : +2% avec Faurecia, SergeFerrari, Genfit, Bonduelle, M6, TechnipEnergies, Bastide, Boiron
Valeo : +1% avec Verallia, Eramet, Nexans, Eiffage
McPhy (+1%). Le groupe a dégagé l'an dernier un EBITDA de -36,8 ME, dans la fourchette basse des prévisions (de -34 à -37 ME). Le résultat opérationnel atteint -38,4 ME, après -23,5 ME en 2021. Le résultat net ressort en perte de -38,2 ME, comparé à -23,6 ME en 2021. La consommation nette de trésorerie s'est élevée à -41,7 ME au cours de l'exercice 2022 et le groupe disposait d'une trésorerie de 135,5 ME au 31 décembre 2022. Le niveau de son backlog et la poursuite de la montée en puissance du marché de l'hydrogène, permettent à McPhy d'anticiper une nouvelle année de croissance soutenue en 2023. Au 31 décembre 2022, McPhy affichait un portefeuille de projets signés, commissionnés et/ou en cours d'exécution représentant en cumulé 45 MW pour la fourniture d'électrolyseurs et 40 stations.
VALEURS EN BAISSE
Euroapi chute de 21% après ses comptes
Casino recule de 8%. Afin d'accélérer son désendettement, le groupe annonce avoir engagé l'étude d'un nouveau projet de cession d'une partie de sa participation dans Assaí pour un montant d'environ 600 millions de dollars qui pourrait, le cas échéant, être augmenté en fonction des conditions de marché. Aucune décision définitive n'a été prise sur ce projet d'opération qui prendrait la forme d'un placement secondaire. Par ailleurs, JP Morgan est repasse de 'neutre' à 'souspondérer' sur Casino en ciblant un cours de 6,50 euros, contre 20,50 euros auparavant.
Teleperformance : -5% avec Ose
Thales (-3,5%) a publié ce mercredi des résultats de bonne facture, favorisés par une augmentation de la demande malgré les tensions persistantes sur les chaînes d'approvisionnement mais les attentes étaient hautes. L'équipementier aéronautique a annoncé un Ebit de 1,94 milliard d'euros en 2022, en hausse organique de 15,6%, pour un chiffre d'affaires de 17,57 milliards d'euros, en progression de 5,5%. La marge d'Ebit a progressé ainsi à 11% en 2022, contre 10,2% en 2021. Les prises de commandes grimpent à 23,6 milliards d'euros, en hausse de 16%, dans un marché qui devrait rester bien orienté, le groupe anticipant une hausse de la demande sur les deux prochaines années. Dans ce contexte, le conseil d'administration propose la distribution d'un dividende de 2,94 euros par action, en hausse de 15%. Thales dit anticiper une marge d'Ebit comprise entre 11,5% et 11,8% en 2023. Le groupe s'attend par ailleurs à une croissance organique de son chiffre d'affaires comprise entre 4% et 7% en 2023, ce qui correspond à un chiffre d'affaires compris entre 18 et 18,5 milliards d'euros.
Rallye : -3% avec Elior
Teract : -2,5% avec Inventiva, Esi Group
Manitou : -2% suivi de Derichebourg, Seb, Essilor, FNAC Darty
Séché : -1,5% avec Chargeurs, BigBen, Hermes.
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