Clôture Paris : le CAC40 en villégiature...
Coupure estivale oblige, les opérateurs seront plus nombreux à la plage que dans les salles de marché au cours des deux prochaines semaines...
En l'absence de données d'entreprises et de statistiques macroéconomiques, l'indice parisien déprime ce lundi. Le CAC40 a longtemps hésité avant de redonner -0,26% en fin de séance, revenant à 7.250 points.
En cette période de villégiature estivale, l'indice phare de la place a bien tenté le rebond, passant au-dessus des 7.300 points dans les premiers échanges matinaux (7.307 pts au plus haut). Cependant, les volumes de transactions, extrêmement limités, n'ont pas permis constituer un support suffisant pour donner de l'allant au marché.
Les investisseurs encore présents se concentreront sur les Etats-Unis ces prochains jours avec plusieurs indicateurs économiques importants (prix à la production, prix à la consommation, ventes au détail...) qui pourraient permettre d'anticiper un peu plus les futures décisions de la Fed, même si une première baisse des taux à la rentrée semble désormais quasi-certaine. Reste à savoir si le delta sera d'un quart ou d'un demi-point.
Plusieurs responsables de politique monétaire américain, dont Michelle Bowman, Susan Collins et Thomas Barkin, ont prévenu que les taux ne baisseront pas très fortement, très vite. "Le ciel n'est pas encore complètement dégagé, mais plusieurs raisons nous suggèrent que des mers relativement plus calmes nous attendent", expliquent les analystes de Nomura cités par 'Bloomberg'. Ils évoquent notamment une diminution des craintes concernant une récession américaine et une moindre probabilité d'une Banque du Japon très agressive.
A 17h45, la place de Wall Street se montre volatile, et évolue en ordre dispersé. Le S&P 500 recule de -0,13% à 5.337 pts. Les valeurs industrielles du Dow Jones abandonnent -0,44% à 39.325 pts. Le Nasdaq gagne +0,54% à 16.750 pts, soutenu par Nvidia (+3,7%).
Outre-Atlantique, les résultats de Walmart, Cisco ou encore Home Depot seront particulièrement suivis cette semaine. A Paris, les publications resteront une denrée rare en cette semaine de l'Assomption, et ne concerneront que de petites capitalisations.
Du côté des pétroles, le baril de brut WTI gagne +1,96% à 78,53$, à 17h45. Le Brent de mer du Nord rebondit également de +1,96%, à 81,02$. Les marchés réagissent aux tensions géopolitiques de ce week-end au Proche-Orient, et redoutent un effet d'embrasement du Moyen-Orient. L'OPEP a pourtant réduit ses prévisions de demande mondiale de pétrole pour cette année et 2025. Dans son rapport mensuel, le cartel a en effet abaissé ses projections de croissance de la consommation mondiale d'or noir de 135.000 barils par jour pour 2024 .
L'euro est assez stable face au billet vert, prenant +0,09% pour s'échanger 1,0929$.
Les tensions géopolitiques internationales continuent de soutenir les cours du métal jaune. L'once d'or fin prend +1,34% à 2.459$ (2.250 euros). Le Bitcoin se tend, redonnant -1,19%, à 60.031$.
Valeurs en hausse
* Invibes Advertising (14,07% à 4,46 euros). Le titre bondit dans des volumes calmes d'échanges. Le dossier bénéficie du soutien de TP ICAP Midcap dans le sillage d'un mouvement important dans le secteur de l'AdTech, puisque Outbrain a annoncé, le 1er août, une prochaine fusion entre la société israélienne cotée au Nasdaq et la société française Teads. Sur un marché toujours ultra-dominé par les GAFAM, la consolidation sectorielle semble être une des rares armes à la disposition des 'petits' acteurs en vue de grapiller quelques parts de marchés. Dans ce cadre, Invibes représente une cible intéressante au vu de sa cotation et de ses faibles multiples de valorisation, selon le broker qui maintient sa recommandation à 'Achat' et son objectif de cours de 9 euros.
* Esker (+3,18% à 227 euros). Le concepteur et éditeur de logiciels est recherché après avoir confirmé être en discussions avec Bridgepoint concernant une offre éventuelle. Dans le cadre de son processus stratégique continu, la société évalue régulièrement ses options, incluant la recherche de nouveaux actionnaires stratégiques mais aussi la poursuite de son parcours remarquable en tant qu'entreprise cotée en bourse. Les discussions en cours avec Bridgepoint s'inscrivent dans cette démarche. Il n'y a aucune certitude que ces discussions aboutiront à un accord ou à une transaction, ni quant aux conditions et au calendrier de celle-ci, précise la société.
* Eutelsat (+2,17% à 4,228 euros). L'opérateur de télécommunications par satellite a passé un accord exclusif d'option de vente avec le fonds EQT Infrastructure VI, en vue de la mise en place d'un partenariat stratégique portant sur ses actifs liés aux infrastructures passives du segment sol. L'opération envisagée porte sur la cession des actifs passifs tels que terrains, bâtiments, infrastructures annexes, antennes et réseaux de connectivité et vise à créer une nouvelle société qui constituerait une entité juridique à part entière. Dans le cadre de cette opération, EQT détiendrait 80% du capital, tandis qu'Eutelsat Group resterait actionnaire, client et partenaire de long terme de la nouvelle société, en détenant 20% du capital. A l'issue de l'opération, Eutelsat conclurait un contrat cadre de services sur le long terme portant sur les services que la nouvelle structure fournirait à Eutelsat Group. Eutelsat estime qu'il serait en mesure de poursuivre ses activités avec la même efficacité et le même degré de fiabilité et de sécurité. La valorisation de la nouvelle entité est estimée à 790 ME.
Bernstein a abaissé sa cible sur Eutelsat, revenant de 4,2 à 3,7 euros avec une recommandation à 'performance de marché'.
* Viel et Cie (+1,01% à 10 euros). La société d'investissement dévoile un chiffre d'affaires semestriel de 597,2 ME, en croissance de 7,9%. A cours de change constants, les revenus ressortent à 607,4 ME, en hausse de 9,7%. L'évolution des chiffres d'affaires consolidés semestriels par pôle d'activité montre une hausse du pôle d'intermédiation financière de 7,3% à cours de change variables et de 9,2% à cours de change constants. Le chiffre d'affaires consolidé du deuxième trimestre s'établit à 298,3 ME, en hausse de 12,8% à cours de change variables. A cours de change constants, la progression atteint 14,7%. La situation financière du Groupe n'a pas connu de changement significatif depuis la publication de son rapport financier annuel 2023.
* TotalEnergies (+0,60% à 61,72 euros). Le groupe pétrolier a annoncé le démarrage de la production du champ d'Anchor dans le Golfe du Mexique. La Compagnie y détient une participation de 37,14% aux côtés du géant américain Chevron (62,86%). A 225 kilomètres au large des côtes de la Louisiane, Anchor, dont le développement a été lancé en décembre 2019, se compose d'un système de puits sous-marins reliés à une unité de production flottante semi-submersible d'une capacité de production de 75.000 barils de pétrole/ jour et 28 millions de pieds cubes de gaz/ jour. Au plateau, Anchor représentera près de 30.000 barils équivalent pétrole par jour nets pour TotalEnergies.
En outre, le titre est bien orienté en raison de la remontée de l'or noir.
La tendance est plus soutenue chez Maurel et Prom, qui gagne +4,07% à 5,5 euros.
Valeurs en baisse
* Stellantis (-0,61% à 13,984 euros). Le constructeur automobile a annoncé, vendredi, le licenciement de 2.450 personnes sur son site de Warren, en périphérie de Détroit (Michigan), après l'arrêt de la production de son Ram 1500 Classic.
Par ailleurs Morgan Stanley a coupé son objectif de cours de 26 à 19 euros ('surpondérer'). Pour sa part, Bernstein a abaissé sa cible de 22 à 18 euros ('performance de marché').
* Air France KLM (-0,47% à 7,656 euros). La montée des tensions internationales pèse sur le titre. En particulier, le transporteur aérien Air France et sa filiale Transavia France ont à nouveau prolongé, jusqu'au mercredi 14 août, la suspension de leurs vols vers Beyrouth. Les vols ont cessé depuis le 29 juillet en raison de la "situation sécuritaire au Liban". "La reprise des opérations sera soumise à une nouvelle évaluation de la situation sur place", précise la compagnie nationale. Contrairement à Lufthansa, AF continue à desservir Tel Aviv. Le transporteur allemand a d'ailleurs d'indiqué qu'il prolonge la suspension de ses vols vers Tel Aviv, Tehran, Beirut, Amman et Erbil jusqu'au 21 août. Les compagnies aériennes du groupe allemand n'utilisent également plus l'espace aérien au-dessus de l'Irak et de l'Iran.
* Safran (-0,18% à 192,2 euros). Le titre pique du nez dans les dernier échanges. Deutsche Bank recommande de 'conserver' le dossier mais ajuste la mire de 211 à 212 euros sur le motorise.
Les informations et conseils rédigés par la rédaction de Boursier.com sont réalisés à partir des meilleures sources, même si la société Boursier.com ne peut en garantir l'exhaustivité ni la fiabilité. Ces contenus n'ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une offre de vente ou une sollicitation d'achat de valeurs mobilières ou d'instruments financiers. La responsabilité de la société Boursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne saurait être engagée en cas d'erreur, d'omission ou d'investissement inopportun.
- 0 vote
- 0 vote
- 0 vote
- 0 vote
- 0 vote