Clôture Paris : le CAC40 affiche une 4ème séance de net repli

LA TENDANCE

Quatrième séance de baisse consécutive en bourse de Paris avec un CAC40 qui perd finalement 1,07%, de retour à 7.352 points. L'indice affiche ainsi un retard de 3,6% sur la semaine, sur fond de craintes de récession venues des Etats-Unis et de Chine qui ont perturbé les marchés au fil des derniers indicateurs de conjoncture plus déprimés que prévu, ce qui a fortement pénalisé le secteur du luxe, mais aussi celui de la "tech".
Wall Street décroche aussi ce soir à la suite des derniers chiffres inférieurs aux anticipations de l'emploi américain pour le mois d'août, ce qui alimente donc les craintes de récession. Le Nasdaq perd de nouveau plus de 2% ce vendredi...

ECO ET DEVISES

Les données concernant le marché du travail américain ont donc confirmé la faiblesse déjà observée à la lecture des précédents rapports de la semaine (rapport d'ADP sur l'emploi privé, rapport JOLTS sur les ouvertures de postes, ou encore étude Challenger sur les annonces de licenciements)... Selon le Département américain au Travail, les créations de postes non-agricoles pour le mois d'août 2024 sont ressorties au nombre de 142.000, contre un consensus de marché de 160.000 mesuré par FactSet et un consensus Bloomberg de 165.000. Le taux de chômage a peu évolué à 4,2%, comme attendu. Les gains en matière d'emploi ont concerné notamment la construction et la santé.

Les créations dans le privé se sont établies au nombre de 118.000 en août, contre un consensus de 140.000 mesuré par FactSet. Le secteur manufacturier a détruit 24.000 postes, bien plus que prévu. Le taux de participation à la force de travail s'est affiché à 62,7% en août, comme attendu. Le salaire horaire moyen a augmenté de 0,4% d'un mois sur l'autre et de 3,8% sur un an, soit une augmentation un peu plus élevée qu'attendu (consensus +0,3% et +3,7% respectivement).

Les créations de postes du mois de juin ont été révisées en baisse de 61.000, passant de 179.000 à 118.000, tandis que les créations de juillet ont été abaissées de 25.000, passant de 114.000 à 89.000. Compte tenu de ces révisions, l'emploi de juin et juillet est donc inférieur de 86.000 aux chiffres précédemment rapportés.
Ces nouveaux indicateurs ont parallèlement fait progresser significativement les anticipations de baisse des taux US, tandis que les investisseurs les plus pessimistes redoutent une intervention trop tardive de la Fed.
Sur le Nymex, le baril de brut WTI tombe à 68$, au plus bas de l'année. L'indice dollar fléchit de 0,4% face à un panier de devises de référence.

VALEURS EN HAUSSE

Prodways : +5% suivi de Icade (+3,5%)

ID Logistics reprend 3,5%. Le titre avait été pénalisé hier par l'annonce d'une augmentation de capital qui aura permis au groupe de lever 135 millions d'euros. La société a placé avec succès 375.000 actions nouvelles auprès d'investisseurs institutionnels français et étrangers à un prix unitaire de 360 euros.

Stedim : +2,7% avec Aubay (+2,5%), Interparfums, Moncey

Dassault Systèmes : +1,8% suivi de Unibail, Gecina

Parmi les rares hausses significatives sur le CAC40, Danone progresse de 1%. Danone a réalisé hier le placement d'une émission obligataire d'un montant de 700 millions d'euros, avec une maturité de 7 ans et assortie d'un coupon de 3,20%.

Wavestone : +1% avec Covivio, Ipsen

Innate : +0,5% avec Klepierre, Exosens, Neurones

VALEURS EN BAISSE

Elis chute de 16% sous les 20 euros, pénalisé par des rumeurs de grosse acquisition aux Etats-Unis qui ont été confirmées dans l'après-midi : Le blanchisseur a ainsi confirmé avoir effectué une première approche auprès de Vestis en vue d'une éventuelle acquisition. Il précise étudier régulièrement diverses opportunités stratégiques. Rien ne garantit que ces discussions aboutiront à la signature d'une transaction ou d'un autre accord.
Toute transaction, si elle devait être conclue, serait conforme aux engagements d'Elis envers ses actionnaires, à savoir : une discipline financière quant au montant payé pour l'acquisition ; la conservation d'une notation " investment grade " et d'un effet de levier d'environ 2,2x l'EBITDA ajusté en année 1 et d'environ 2,0x en année 2 ; une acquisition relutive sur le BPA en année 1.

Rubis trébuche de plus de 10% au lendemain de l'annonce de résultats en forte baisse. Si les objectifs 2024 ont été confirmés, ils intègrent désormais la plus-value de cession de Rubis Terminal, estimée à 75 ME. Cette publication incite Oddo BHF à revoir à la baisse ses prévisions de résultats (-4% pour l'EBITDA et -15% pour le RN en moyenne sur 2023-2025 à périmètre identique) et son objectif de cours de 39 à 35 euros. La stratégie menée jusqu'à présent ne porte pas ses fruits, ce qui pourrait inciter les actionnaires au profil activiste à accentuer leur pression, selon le courtier.

Medincell : -8% avec Emeis

Euroapi : -6% suivi de Coty, Voltalia, Eramet, Forvia, STEF, SMCP

Antin : -4% avec Valeo, Elior, Renault

Ubisoft : -3,5% suivi de Casino, Bonduelle, Arkema, Kering

LNA Santé : -3% suivi de STM, Quadient, Nexans, Saint-Gobain, Bolloré

Spie : -2,8% avec Dassault Aviation, TFF

Airbus (-2,5%) a livré 47 appareils à 31 clients en août, portant le nombre total de livraisons depuis le début de l'année à 447 unités. Le management vise 770 livraisons sur l'ensemble de l'exercice après avoir revu à la baisse son objectif initial invoquant des problèmes d'approvisionnement sur un grand nombre de pièces allant des moteurs et des structures aéronautiques aux intérieurs de cabine. Le mois passé, l'avionneur a expédié 5 A350 et 1 A330. Du côté des commandes, le géant européen a enregistré 46 commandes brutes en août, portant les commandes nettes depuis le premier janvier à 413 unités.

Hermès cède encore 2% et perd plus de 10% sur la semaine. Kepler Cheuvreux a ajusté la mire sur Hermès de 2.350 à 2.300 euros ('achat').