Clôture Paris : le CAC 40 grimpe de 1,78%
Calme en ce jeudi de l'Ascension pour débuter la séance, la bourse de Paris a malgré tout accéléré dans l'après-midi avec l'aide de Wall...

LA TENDANCE
Calme en ce jeudi de l'Ascension pour débuter la séance, la bourse de Paris a malgré tout accéléré dans l'après-midi avec l'aide de Wall Street, pour terminer en hausse de 1,78% à 6.410 points. Quelques achats à bon compte ont encore été signalés du côté des secteurs automobiles et aéronautiques en particulier.
Wall Street s'offre aussi un sursaut notable ce jeudi. Dans l'actualité des entreprises, Alibaba a délivré de bons chiffres, alors que Broadcom a confirmé une OPA de plus de 60 milliards de dollars sur VMware...
ECO ET DEVISES
Le PIB américain du premier trimestre a reculé de 1,5% en rythme annualisé, en comparaison du précédent trimestre, contre un consensus de -1,3% et une lecture initiale de -1,4%. Il s'agit de l'estimation préliminaire du PIB, deuxième de trois évaluations. Les dépenses personnelles de consommation se sont appréciées sur un rythme de 3,1% au premier trimestre, contre 3% de consensus et 2,7% pour l'estimation précédente. L'indice préliminaire des prix rattaché au PIB a progressé sur un rythme de 8,1%, contre 8% de consensus et 8% pour sa lecture antérieure.
Les inscriptions au chômage ont baissé un peu plus que prévu la semaine aux Etats-Unis. Le Département américain au Travail vient en effet d'annoncer, pour la semaine close au 21 mai, que les inscriptions au chômage sont ressorties à 210.000, en repli de 8.000 par rapport à la semaine antérieure. Le consensus était positionné à 215.000. La moyenne à quatre semaines s'établit à 206.800, en hausse de 7.250. Enfin, le nombre de chômeurs indemnisés sur la semaine close le 14 mai atteint 1,346 million, en hausse de 31.000 sur sept jours (1,310 million de consensus).
Dans les "Minutes" de sa réunion des 3 et 4 mai dernier publiées hier soir, la Réserve fédérale américaine a confirmé qu'elle s'apprêtait à poursuivre ses hausses de taux, par paliers d'un demi-point, pendant au moins deux réunions, voire au-delà. Selon ce compte-rendu, les responsables de la banque centrale américaine ont mis en exergue la nécessité de relever les taux directeurs rapidement, et peut-être d'aller au-delà de ce qu'attendaient les marchés, afin de venir à bout du problème de l'inflation. La remontée des taux au niveau neutre est attendue dès septembre. Ensuite, la banque reste flexible en fonction des évolutions, mais pour l'instant, l'inflation apparaît bien trop élevée et le marché de l'emploi trop tendu.
Après deux ans de taux proches de zéro, pour cause de crise du Covid-19, la Fed a entamé en mars un cycle de resserrement monétaire par une hausse d'un quart de point (25 points de base) de son taux des "fed funds", suivie le 4 mai d'une hausse d'un demi-point (50 points de base), pour porter ce taux à 0,75%-1%. La Fed va en outre commencer dès début juin de réduire son bilan, à un rythme qui atteindra progressivement 95 milliards de dollars par mois à partir d'août.
Lors de la réunion de début mai, "la plupart des participants a jugé que des hausses de 50 points de base seraient appropriées lors des deux prochaines réunions" au moins. Les Minutes emploient l'expression "the next couple of meetings", le terme "couple" pouvant signifier soit "deux", soit "plusieurs"... "Tous les participants ont réaffirmé leur engagement fort et leur détermination à prendre les mesures nécessaires pour restaurer la stabilité des prix", selon le texte. Les membres du comité de politique monétaire (FMOC) de la Fed ont ainsi estimé que la Fed pourrait avoir besoin de relever rapidement les taux au-dessus du niveau jugé "neutre" pour l'économie (ni stimulant, ni restrictif), dont le niveau est situé autour de 2,5%, selon le experts. Les membres du FOMC ont indiqué qu'une "politique monétaire restrictive pourrait devenir appropriée en fonction de l'évolution des perspectives économiques et des risques liés à ces perspectives".
L'inflation provoquée par les perturbations de la chaîne d'approvisionnement issue de la crise du Covid, a été encore attisée par le conflit en Ukraine et les sanctions occidentales prises contre la Russie. La hausse des prix à la consommation a ainsi dépassé 8% sur un an depuis le mois de mars aux Etats-Unis, au plus haut depuis 40 ans.
Les marchés financiers anticipent actuellement un taux des "fed funds" entre 2,5% et 2,75% à la fin 2022, ce qui correspondrait au niveau "neutre"... La Fed a cependant indiqué qu'elle irait au-delà si l'inflation ne ralentit pas. La semaine dernière, dans un entretien au 'Wall Street Journal', le président de la Fed, Jerome Powell, avait dit que la Fed continuerait de relever ses taux jusqu'à ce qu'elle constate des preuves claires et convaincantes" d'une accalmie sur les prix en direction de l'objectif de moyen terme de 2%.
Les cours du pétrole ont encore progressé après l'annonce d'une baisse plus forte que prévue des réserves de brut aux Etats-Unis la semaine passée. Le Brent de la mer du Nord pointe à 117$ ce soir.
Sur les devises, l'euro campe à 1,07$...
VALEURS EN HAUSSE
Aramis : +9% avec Orpea qui remonte de 7%, suivi de AB Science et de Valeo en hausse de 6,7%.
Guerbet : +5% avec Worldline, FNAC Darty, DBV (+4%) avec Airbus et Innate
Safran :+4% suivi de LFE, Wavestone, Renault
LVMH :+3,5% avec Bastide, Sodexo, Accor, Kering
Dior : +3% avec Atos
Crédit Agricole : +2,5% avec Casino, Elis, Nexans, Stellantis
AXA (+1,3%) a réalisé avec succès le placement auprès d'investisseurs institutionnels d'une émission d'obligations subordonnées Reg S d'un montant de 1,25 milliard d'euros à échéance 2043, afin de financer les besoins généraux du groupe, incluant le refinancement d'une partie des dettes existantes, dont l'obligation subordonnée 4,45% de 500 millions de dollars américains à échéance 2025 d'AXA XL ainsi que l'obligation subordonnée 3,25% de 500 millions d'euros à échéance 2047 (remboursable en 2027) d'AXA XL.
Le taux fixe initial est de 4,25% par an jusqu'à la fin de la période de remboursement anticipé de 6 mois (en mars 2033), puis le taux d'intérêt devient variable basé sur l'EURIBOR 3-mois avec une marge incluant une majoration d'intérêt de 100 points de base. La transaction a rencontré une forte demande des investisseurs, avec une émission souscrite près de 2 fois. Les obligations sont éligibles en capital d'un point de vue réglementaire et auprès des agences de notation dans les limites applicables. La transaction a été structurée afin que les obligations soient éligibles en capital Tier 2 sous Solvabilité II. La notation des obligations est attendue à A-/Stable pour Standard & Poor's, A3(hyb)/on Review for Upgrade pour Moody's et A-/Positive pour Fitch, reflétant notamment le récent relèvement de la notation du risque de contrepartie long terme d'AXA S.A. par S&P et Fitch, à la suite de la transformation d'AXA S.A. en réassureur interne du Groupe. La date de règlement des obligations est prévue le 31 mai.
VALEURS EN BAISSE
Vallourec retombe de 7% près l'annonce d'un placement d'actions par plusieurs investisseurs du fabricant de tubes en acier au prix de 12,20 euros par action, soit avec une décote de 12,5% par rapport à son cours de clôture de mercredi.
Prodways : -3% avec Gensigth (-2%)
Poxel : -2% avec 2CRSI, Séché, Aures et TFF (-1,5%)
Danone : -1% avec Neurones, Orapi, Oeneo et Getlink (-0,5%)
Sur le premier semestre 2021/2022, le chiffre d'affaires de Derichebourg (stable) s'élève à 2,5 MdsE, en progression de 54% par rapport à l'exercice précédent.
Cette augmentation provient principalement de la division Services à l'Environnement à +70%, et dans une proportion moindre de la progression de la contribution du chiffre d'affaires de l'activité Multiservices à +9%.
L'Ebitda courant du premier semestre s'élève à 250,6 ME, en augmentation de 45,2% par rapport à l'an passé.
Le résultat opérationnel courant s'élève à 174,6 ME, en progression de 55,4% par rapport au premier semestre de l'an passé. Le résultat net de l'ensemble consolidé est de 118,3 ME, dont 117,8 ME revenant aux actionnaires de l'entité consolidante, soit +60% par rapport à l'an passé.
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