Clôture à Paris : le CAC40 digère ses records
Dans un marché calme, le CAC40 cède 0,16% à 7.335 points, et reste toujours proche de ses records...

En clôture de marché, le CAC40 cède -0,16%, revenant à 7.335 points. L'indice phare de la place parisienne consolide à plat, très proche des records de séance battus jeudi, à 7.387,29 points. Le CAC40 avance déjà de plus de 13% depuis le 1er janvier.
Avec la fermeture de Wall Street pour la "Journée des Présidents", le marché est resté calme à Paris, mais ponctué de fortes variations sur plusieurs dossiers.
Cette semaine encore, la FED et sa politique monétaire resteront au coeur des attentions avec, mercredi, la publication des minutes de la dernière réunion de la Banque centrale américaine. L'hypothèse d'une hausse de taux un peu plus musclée le mois prochain monte en puissance. James Bullard, patron de la Fed de St. Louis, allant un peu au-delà du narratif jusqu'alors standard, a déclaré qu'il n'exclurait pas une hausse de 50 points de base en mars et qu'il était favorable à l'atteinte prochaine d'un taux directeur entre 5,25 et 5,50%.
Demain à Paris, les publications annuelles d'entreprises se poursuivront avec plusieurs dossiers de poids comme Engie, Capgemini, Worldline, et aussi Edenred. Dans cette semaine chargée en publications d'entreprises, Danone, Eiffage, Eramet, Nexity, Plastic Omnium, Seb, Stellantis entreront en piste mercredi... et la semaine n'est pas finie !
Pétrole et devises
Les cours de l'or noir se reprennent légèrement, soutenus par les espoirs d'un net redressement de la demande en Chine ainsi que par les dernières déclarations du ministre saoudien de l'Energie. Le baril de brut léger américain (WTI) avance de +0,9% à 77$. Le Brent de mer du Nord prend +0,47% à 83,54$.
L'euro cède -0,25% à 1,0689.
L'once d'or gagne est stable à 1.843 dollars.
Le Bitcoin est ferme, avec un gain de +1,16% à 24.908$.
Valeurs en hausse
* GTT (+2,77% à 102,1 euros). Malmené vendredi malgré une publication de très bonne facture, GTT se reprend ce lundi. Le leader mondial de la conception de systèmes de confinement à membranes cryogéniques utilisés pour le transport maritime et pour le stockage du GNL a dévoilé des comptes supérieurs aux attentes des analystes, mais la guidance d'Ebitda 2023 a été jugée un peu courte par le marché.
* Faurecia (+2,25% à 20,41 euros). Forvia -entité regroupant les forces technologiques et industrielles complémentaires de Faurecia et HELLA depuis la finalisation de l'acquisition par Faurecia d'une participation de 82% dans Hella- a publié ses résultats de l'exercice 2022. Le groupe a dégagé sur l'année une marge opérationnelle de 4,4%, en ligne avec ses objectifs, pour un chiffre d'affaires de 25,46 milliards d'euros, en hausse de 17% à taux de change et périmètres constants. Cette performance de Forvia reflète la nouvelle taille du Groupe.
Le groupe avait dit prévoir en octobre dernier des revenus pour 2022 "compris entre 24,5 et 25,5 milliards d'euros" et une marge opérationnelle "entre 4 et 5%". Le cash-flow net a atteint 471 ME, nettement supérieur aux attentes du marché. Les investisseurs saluent donc une publication plus robuste que prévu de l'équipementier automobile.
Le groupe vise en 2023 une amélioration de ses résultats financiers. Il anticipe un chiffre d'affaires compris entre 25,2 et 26,2 milliards d'euros, une marge opérationnelle comprise entre 5% et 6%, sur la base d'une production automobile mondiale annuelle de 82 millions de véhicules, et un cash-flow net supérieur à 1,5% du chiffre d'affaires.
D'autre part, Faurecia a indiqué dans le week-end avoir reçu une offre ferme et engageante du groupe Motherson pour acquérir 100% de sa division SAS Cockpit Modules, dont le siège social est situé à Karlsruhe en Allemagne. La transaction s'effectuerait sur la base d'une valeur d'entreprise à 540 millions d'euros. La réalisation de la transaction reste soumise aux autorisations réglementaires usuelles. Elle est prévue pour le milieu de l'année 2023.
* Air Liquide (+ 1,78% à 152,08 euros). Le spécialiste des gaz industriels surperforme le marché, toujours porté par sa publication annuelle ainsi que par plusieurs notes favorables d'analystes. Parmi les dernières, Bernstein a relevé son cours cible de 168 à 178 euros tout en restant à 'surperformer', tandis que Kepler Cheuvreux a remonté son objectif de 152 à 159 euros ('conserver'). Goldman Sachs ('neutre') a lui relevé sa cible de 123 à 145 euros.
* Technip Energies (+1,3% à 18,71 euros). La société d'Ingénierie et de Technologies a remporté un contrat d'ingénierie d'avant-projet détaillée (FEED) auprès d'Arcadia eFuels pour concevoir la première usine de taille commerciale de production de carburants d'aviation durables, située à Vordingborg, au Danemark. La phase initiale du projet ayant récemment pris fin, Technip Energies et Arcadia eFuels ont désormais pour objectif d'accompagner la mise en service de l'usine prévue à horizon 2026. Arcadia eFuels utilisera de l'électricité renouvelable, de l'eau et du dioxyde de carbone biogénique pour produire des eFuels qui pourront être utilisés dans les moteurs traditionnels et les infrastructures de carburant liquide existantes.
* Rexel (+1,19% à 23,75 euros). Le titre aligne une 8e séance consécutive dans le vert. Le spécialiste de la distribution de matériel électrique reste porté par sa publication annuelle record et des objectifs supérieurs aux attentes. La firme vise une croissance de ses ventes comprise entre 2% et 6% en 2023, en données comparables et à nombre de jours constant, et une marge d'Ebita ajustée comprise entre 6,3% et 6,7%. Oddo BHF ('surperformer') affirme que le groupe est sur la bonne trajectoire pour atteindre ses objectifs 2025. L'analyste a rehaussé son cours cible de 23 à 28 euros sur la base de ses nouvelles estimations et de meilleures hypothèses moyen-terme (marge de moyenne de cycle à 6%).
* Stellantis (+1,14% à 16,13 euros). Le titre du constructeur automobile reste bien orienté, bien que sans excès. Stellantis, qui publie cette semaine, s'est montré optimiste, ce week-end, concernant les perspectives de sa filiale allemande Opel. Celle-ci continuera à fonctionner "comme une marque distincte", a déclaré Uwe Hochgeschurtz, le directeur Europe de la société, au magazine Automobilwoche. "Je suis satisfait de la marque et de sa gamme de produits", a-t-il expliqué, ajoutant : "Il y a une grande capacité de développement"... Uwe Hochgeschurtz a également imputé la perte de parts de marché d'Opel en grande partie à une "capacité de transport insuffisante" pour livrer les voitures ces derniers mois : "Nous avions les clients, nous avions les voitures, mais elles n'arrivaient pas là où elles devaient arriver", a-t-il expliqué.
* Groupe Berkem (+7,38% à 6,69 euros). Le titre bondit dans des volumes toujours limités, enchaînant une 8e séance consécutive dans le vert. Le groupe chimique a annoncé la semaine passée l'acquisition d'i.Bioceuticals. Comme l'explique IT ICAP Midcap, l'intégration d'i.Bioceuticals est une opération stratégique pour Berkem dans la mesure où elle lui ouvre les voies du marché dynamique de la nutraceutique aux Etats-Unis en avançant dans la chaine de valeur tout en lui offrant de nouveaux débouchés pour ses futures gammes. L'acquisition sera également immédiatement relutive pour le groupe, souligne le courtier, à l''achat' sur le titre, avec un objectif rehaussé de 9,7 à 10,8 euros.
* Les leaders français de la prise en charge de la dépendance sont recherchés en ce début de semaine à Paris. Orpea bondit de 10,8% à 2,781 euros. Plus modestement, Korian gagne 4,2%, grimpant à 9,555 euros. Le groupe publiera demain ses résultats annuels.
Valeurs en baisse
* Verallia (-4,55% à 36,88 euros). Le spécialiste français des emballages en verre pour les boissons et les produits alimentaires, qui a enchaîné les sommets boursiers ces derniers jours, marque aujourd'hui une pause. Porté par une publication annuelle faisant état d'une forte hausse de son chiffre d'affaires 2022 de +25,3% à 3,352 MdsE avec une progression du résultat net de +42,7% à 356 ME, le titre s'était envolé. Son objectif est d'ailleurs ambitieux puisqu'il vise, en 2023, une croissance des revenus supérieure à 20% et un EBITDA ajusté d'environ 1 MdE.
Parmi les derniers avis de brokers, Jefferies a rehaussé sa cible de 40 à 48 euros avec un avis à l'achat. Il s'agit pour l'analyste d'une nouvelle publication "positive" pour Verallia, les prévisions pour 2023 impliquant une augmentation de 9% du consensus au niveau de l'Ebitda. "Le titre est encore assez bon marché par rapport au secteur, pour une entreprise avec des performances opérationnelles en amélioration et une nette montée en puissance de la rentabilité des capitaux employés" estime l'analyste. La Deutsche Bank avait auparavant revu son objectif de 40 à 50 euros avec un avis à l'achat.
Malgré la faiblesse du titre ce lundi, Verallia est tout de même sur plus de 21% de hausse depuis le 1er janvier.
* Air France KLM (-3,72% à 1,696 euro). Le transporteur aérien est cloué au tarmac par plusieurs notes d'analystes, dans le sillage de la publication de ses comptes annuels. Oddo BHF a ainsi remonté son objectif de 1,65 à 2,1 euros tout en restant 'neutre'. A 'sous-performer' sur l'action, Bernstein a rehaussé sa cible de 1 à 1,25 euro. Malgré une situation clairement meilleure qu'il y a encore peu de temps, le marché reste prudent sur le dossier. Sur les 19 analystes suivant la valeur, répertoriés par 'Bloomberg', seuls 4 sont à l''achat', 10 sont à 'conserver' et 5 à 'vendre'. L'objectif à douze mois est fixé est fixé à 1,63 euro.
* Safran (-1,52% à 134,78 euros). Le motorise concède un peu de terrain après avoir publié, la semaine passée, un résultat opérationnel courant de 2,41 MdsE en 2022, en hausse de +33,4% en rythme annuel. Le chiffre d'affaires du groupe ressort à 19,04 MdsE sur l'exercice passé, en progression de +24,8%, aidé par la reprise du trafic aérien. Le directeur général de Safran, Olivier Andriés, a cependant dit s'attendre à ce que le "secteur continue d'être confronté à des défis à court terme". Safran a confirmé que son activité Seats rencontrait toujours des problèmes de chaîne d'approvisionnement et des surcoûts d'ingénierie et de production. La division Aircraft interiors, qui comprend l'activité Seats, a affiché une perte opérationnelle courante de 140 ME en 2022.
Pour 2023, le groupe anticipe un résultat opérationnel courant situé autour des 3 MdsE et un chiffre d'affaires "d'au moins 23 ME".
Parmi les derniers avis de brokers, Stifel vise désormais un cours de 165 euros (155 euros précédemment), tout en restant à l'achat. Oddo BHF a revalorisé le dossier de 138 à 151 euros, avec un avis à 'surperformer'.
* Renault (-1,54% à 41,56 euros). Le constructeur automobile enclenche la marche arrière en ce début de semaine, après avoir publié, la semaine passée, une perte nette part du groupe de 338 ME sur l'exercice 2022, en raison de sa sortie du marché russe, mais a fait part dans le même temps d'une amélioration de sa performance opérationnelle et du retour d'un dividende après trois exercices en roue libre. La marque au losange proposera ainsi le paiement d'un dividende de 25 centimes d'euro par action.
Rappelons encore que Renault avait renoué en 2021 avec un bénéfice de 888 ME, chiffre retraité des activités russes, après deux années dans le rouge et une perte historique en 2020.
Les analystes continuent néanmoins d'ajuster leurs prévisions après ces annonces chiffrées : Berenberg a revalorisé le titre de 43 à 49 euros avec un avis à l'achat', Invest Securities a remonté son objectif de cours à 60 euros ('achat'), Citi a relevé sa cible de 39 à 48 euros en restant 'neutre', la SocGen a porté son objectif de 42 à 49 euros ('conserver') et Kepler Cheuvreux a réhaussé sa cible de 42 à 46 euros ('conserver').
* Hermès International (-1,69% à 1.714 euros). Le groupe de luxe perd du terrain malgré une solide publication annuelle et l'annonce d'un dividende de 13 euros par action. Sur l'année 2022, le sellier français a ainsi enregistré un résultat net part du groupe de 3,367 MdsE, en hausse de +38%, pour un chiffre d'affaires consolidé de 11,602 MdsE, en progression de 29% à taux de change courants et de 23% à taux de change constants par rapport à 2021. Le résultat opérationnel courant s'établit à 4,697 MdsE (+33%), soit 40,5% des ventes. Le consensus 'Bloomberg' tablait sur un ROC de 4,54 MdsE, un profit net de 3,19 MdsE et des revenus de 11,46 MdsE. La trésorerie nette retraitée progresse de 2,672 MdsE et atteint 9,742 MdsE à fin décembre.
Le groupe aborde l'année 2023 avec confiance, tout en renforçant ses investissements opérationnels de 1,5 MdE, dont près de 60% en France. D'ailleurs e 17 février, la maison de luxe vient d'inaugurer son premier magasin à Naples (Floride), dans le mall 'Waterside Shops', un centre commercial renommé de la région. Il s'agit là de la 5e adresse d'Hermès International dans l'Etat de Floride et sa 33e implantation aux Etats-Unis.
Du côté des brokers, le sellier bénéficie toujours de larges soutiens...Oddo BHF a revalorisé le dossier de 1.794 à 1.854 euros ('surperformer'), Invest Securities a remonté son objectif de 1.030 à 1.385 euros en restant à 'vendre' et Stifel a rehaussé sa cible de 1.500 à 1.700 euros ('conserver'). Mediobanca a dégradé le titre à 'neutre' avec une cible de 1.700 euros comme objectif, tandis que Bryan Garnier a revalorisé le sellier de 1.520 à 1.650 euros avec un avis à l'achat...
Signalons pour conclure qu'Hermès International est déjà sur un gain de plus 20% en Bourse depuis le 1er janvier !
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