Entretien avec Philippe Gélin, DG de LDC
Une opération de croissance externe significative pourrait permettre d'élargir le flottant

Boursier.com : LDC a bouclé son dernier exercice sur un bond du chiffre d'affaires (+12%) et du bénéfice net (+36%), malgré le recul des volumes encaissé...
Notre trajectoire de chiffre d'affaires est en ligne avec notre objectif, alors que notre trajectoire de profitabilité est pour sa part en avance, puisque nous avons fait mieux que notre objectif initial de rentabilité opérationnelle en terminant à plus de 5%. Nous visons, en 2023-2024, un chiffre d'affaires de plus de 6 MdsE et nous confirmons une marge opérationnelle courante autour de 5%
Boursier.com : Où en est le groupe pour ce qui est des revalorisations tarifaires?
Nous avions évalué à 35% les hausses de tarifs nécessaires pour compenser les hausses de prix des matières premières et autres charges pour la période comprise entre fin 2020 et fin 2022 : nous les avons obtenues à fin 2022. Par la suite, nous avions évalué à 10% la nouvelle hausse indispensable pour compenser les autres charges à la fois en provenance des éleveurs et celles concernant les charges liées aux usines de transformation, comme l'énergie. Le contexte de début d'année nous a permis de terminer à seulement 5%.
Boursier.com : Les prix des matières premières reculant, allez-vous faire machine arrière sur les prix?
Une de nos priorités consiste en effet à diminuer les prix à hauteur de l'effet de la baisse des prix des matières agricoles de façon à retrouver une dynamique commerciale plus forte. Les autres charges restant par ailleurs élevées pour l'année 2023. Nous ne pouvons pas nous permettre d'encaisser une deuxième année de baisse des volumes pénalisés par les effets de l'influenza aviaire, sachant que le consommateur n'a pas un budget extensible à l'infini.
Boursier.com : La reprise de l'influenza aviaire dans le sud-ouest ne risque t-elle pas de vous pénaliser à nouveau?
La situation est aujourd'hui endémique et face à cela, nous sommes favorables à la vaccination des canards et l'application de règles commerciales communes en Europe et avec les pays tiers. Concernant LDC, notre agilité et notre présence géographique diversifiée nous permettent de réaliser des approvisionnements de volaille issues de différents bassins de production. L'an passé, les régions où l'influenza n'était pas signalée ont pu augmenter leur production pour compenser partiellement les baisses de volumes enregistrées ailleurs.
Boursier.com : Peut-on envisager que votre taux de distribution, à peine supérieur à 20%, puisse être revalorisé ?
Nous réfléchissons à augmenter notre taux de distribution pour le porter dans une fourchette comprise entre 25 et 30% à terme. LDC est un groupe familial prudent qui consacre une grande partie de ses ressources à des investissements industriels, à savoir 300 ME en 2023-2024, après déjà 243 ME lors de l'exercice passé.
Boursier.com : Le flottant demeure faible à 13%. Est-ce une préoccupation pour vous?
C'est notre volonté de l'élargir de façon à conférer plus d'attractivité au titre. Le sujet est en discussion avec les familles actionnaires fondatrices et associées de LDC. Une opération de croissance externe significative pourrait permettre de répondre à cette question. Pour autant, le Groupe a mis en place des sociétés de cadres qui chaque année remettent de 80 000 à 100 000 actions favorisant ainsi le flottant.
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