Temporisation technique

La Bourse de Paris a marqué une pause, en quête de signaux plus tangibles sur la trajectoire macroéconomique mondiale. Après avoir effacé l’essentiel de leurs pertes accumulées depuis l’instauration des droits de douane dits « réciproques » par l’administration Trump début avril, les principales places financières évoluent désormais dans un climat d’attentisme. Les opérateurs de marché scrutent avec prudence la suite des négociations commerciales, espérant que de nouveaux accords viennent étoffer les avancées amorcées entre les États-Unis, la Chine et le Royaume-Uni. Ce mercredi matin marque l’entrée en vigueur d’une trêve douanière de 90 jours entre Pékin et Washington. Quelques heures avant son application, Donald Trump a déclaré entrevoir un accord « très solide » avec la Chine, ravivant les espoirs d’un dégel progressif des tensions commerciales. Dans ce contexte, JPMorgan a révisé en hausse sa prévision de croissance pour les États-Unis à 0,6 % sur l’année (contre 0,2 % précédemment), tout en ajustant à la baisse son estimation d’inflation sous-jacente « core PCE » à 3,5 % pour 2025, contre 4 % auparavant. Des projections qui traduisent l’impact potentiellement stabilisateur de cette accalmie tarifaire sur la conjoncture américaine.

Sur le future Mai

Les résistances sont : 7869 voire 7926 puis 7994 et 8051 voire 8104 puis 8170 et 8230.

Les supports sont : 7810 puis 7721,5 et 7654 voire 7596 puis 7572 et 7496 voire 7444 puis 7392 et 7361 voire 7300 puis 7230 voire 7177 et 7130 voire 7074 puis 6994 et 6898 voire 6704 puis 6572 et 6454 voire 7270 puis 6196 et 6062 voire 5854.

En intraday, la tendance est haussière au-dessus de 7654.

Graphiquement, le Future CAC 40 (cf. graphique en données 14 heures) a amorcé une phase de consolidation, matérialisée par la formation d’un avalement baissier, après avoir relancé sa dynamique haussière de moyen terme consécutivement au comblement du gap du 28 mars à 7 804,5 points et à son installation au-dessus du seuil des 7 810 points. Tant que ce seuil est préservé en clôture, le biais demeure haussier avec une cible à 8 230 points. Un franchissement, en force et en clôture, sur au moins 3 séances, des plus hauts historiques, réactiverait la dynamique haussière de long terme, avec en ligne de mire les 9 378 points, objectif obtenu par réplication.

À l’inverse, une clôture sous les 7 810 points traduirait la difficulté du marché à confirmer la relance de sa dynamique haussière, dans un contexte de prudence persistante des opérateurs à l’approche de l’échéance des 90 jours instaurés par Donald Trump – période en vigueur jusqu’au 10 juillet – censée ouvrir la voie à de nouvelles négociations commerciales sur les droits de douane. Le comblement du gap haussier laissé ouvert le 22 avril à 7 297 points invaliderait le rebond actuel et exposerait l’indice à un repli en direction des 7 074 points. Une brève incursion sous la ligne de cou du double top pourrait être tolérée, mais une clôture en dessous ouvrirait la voie à une accélération baissière en direction des 5 920 points, objectif théorique issu de la projection de la hauteur de la figure.

En conclusion, nous poursuivons l’alimentation progressive du portefeuille Investisseur, au regard de la configuration technique favorable de l’indice CAC 40 ainsi que des principaux indices américains, qui ont récemment réactivé leur dynamique haussière de moyen terme. Dans le même temps, nous avons initié quelques positions spéculatives à la baisse à des fins de couverture tactique, afin de tirer parti d’un potentiel mouvement de consolidation à court terme sur le CAC 40. Parallèlement, nous sécurisons une partie des plus-values sur les valeurs ayant fortement progressé, dans une démarche de gestion active du risque, alors que l’environnement reste susceptible d’être perturbé par un durcissement inattendu de la rhétorique protectionniste américaine, pouvant raviver la volatilité.