Le "non" de l'Italie propulse le CAC vers les 4600 points
De toute évidence, l'année 2016 aura été caractérisée par la volatilité et surtout par la faculté des marchés européens à digérer les problèmes d'ordre politique, préférant s'appuyer sur les garanties apportées par les banquiers centraux.
A l'occasion de la prochaine réunion de la BCE (jeudi 8 décembre), Mario Draghi ne pourra pas faire autrement que de renforcer l'action de la BCE sous peine de provoquer une onde de choc. La réaction de ce début de semaine anticipe d'ores et déjà des réponses positives avec notamment l'inéluctabilité d'une extension du QE susceptible d'entériner le débordement d'un niveau d'inflexion de long terme important sur le CAC40. Pour autant et même si l'appétit pour le risque s'est aiguisé ces derniers temps, l'assurance d'extensions supérieures sera ponctuée de contrepieds, au gré de l'avancée ou pas sur des sujets sensibles, comme la recapitalisation de certaines banques européennes. Dans le calendrier de fin d'année, il ne faudra pas oublier la décision de la FED sur ses taux, attendue le 14 décembre. Janet Yellen se pliera-t-elle à la politique expansionniste de Donald Trump ? La question se pose. Pour l'instant, le CAC40 garde un bon cap mais il en faut plus pour sortir plus franchement par le haut. En attendant que les exigences des marchés soient comblées, il faut privilégier l'achat sur repli ou sur signal afin de jouer un mouvement de hausse plus marqué en fin d'année et tant qu'aucun signe caractéristique de faiblesse n'est apparu (voir plus bas).
Structurellement, l'indice parisien continue de toucher mais de caler sous la ligne de crête (voir graphique). Pour rappel, le débordement de cette ligne de résistance majeure restera possible tant que le CAC40 assurera son maintien au-dessus des moyennes mobiles à 20 mois et 100 semaines situées désormais à 4474 et à 4472 sur le future décembre (+ bas de la séance à 4470.50). Pour l'instant, la marge est confortable mais au cas où, la perte de cette première zone de support sensible serait ennuyeuse dans le sens où elle constituerait un nouvel aveu d'échec. En-deçà, l'indice parisien pourrait être renvoyé sur les moyennes mobiles à 200 jours et 50 semaines placées dorénavant à 4360 et à 4318 sur le future décembre, garantes de la tendance de moyen terme. Dans le cas contraire, la mission est simple, franchir puis s’installer solidement au-dessus d'une zone illustrée par le plus haut de 2014 à 4598.65 et par la MM100 semaines placée à 4627. Au-delà, une plage haussière de l'ordre de 300 à 400 points s'ouvrirait. Au fixing, le CAC40 a clôturé en hausse de 1.00 % à 4574.32 dans un volume de 3.356 MDE.
En intraday, la tendance conservera un biais positif > 4474.
Les points sur le future décembre sont, à la hausse, 4600 (ligne de crête sur le future), 4598-4627 (important sur le cash), 4640-4660 puis 4710-4750 voire 4794-4828 et à la baisse, 4532-4538, 4474-4472 (niveau d'inflexion), 4449 (niveau d'alerte à CT), 4360-4342 (niveau d'inflexion de MT cash-future) puis 4318-4313 (important et partie basse du range daily) voire 4258 (MM200 mois sur le cash)-4247.50 (plus bas du 9.11).
En stratégie, l'évolution de cette séance de lundi est prometteuse mais la confirmation à la hausse n'est pas encore effective. Pour l'instant, il semble judicieux d'attendre un signal plus fort. En attendant et compte tenu de la divergence en base 4 heures, il vaut mieux privilégier l'alternance entre 4600 (Stop > 4640) et 4475 (Stop < 4450). En conclusion, la prime de risque pour la hausse est-elle justifiée ? La réponse ne devrait plus tarder.
L'indice de volatilité a plongé ce lundi à 17.70 contre 21.06 (fixing de vendredi). En revenant sous les 61.80 % de retracement du range d'automne (18.60), l'indice de la peur se replace dans une configuration qui pourrait marquer une détente plus significative. Celle-ci devrait s'affirmer cette semaine à l'occasion de la réunion de la BCE.
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