Le CAC40 pénalisé par la réalité du terrain et le jeu de la spéculation
En reprenant de la hauteur en début de semaine, le CAC40 avait pourtant mis fin à une série de séances baissières qui l'avait ramené vendredi dernier sur son premier seuil d'inflexion à court terme (+ bas à 4396.63). A 4394.52 (+ bas de la séance), le CAC40 est donc revenu tester ce niveau sensible dans le sillage d'un flux négatif de nouvelles, notamment venant de Chine. Du coup, les gains latents hebdomadaires ont été gommés.
Comme au jeu des chaises musicales, ce qui a été acheté la veille a été revendu et notamment les valeurs pétrolières (reflux du pétrole) et minières mais encore l'hôtellerie, les bancaires et surtout l'automobile qui accentue les pertes en retraçant par rapport à la mi-mai une moitié voire plus pour Renault (61.80%) de leur performance sur la période. Pour autant, l'indice parisien a plié mais n'a pas rompu en cette fin de semaine. En revanche, les bornes dans lesquelles est enfermé l'indice parisien risquent fort d'être chamboulées la semaine prochaine avec la FED et la clôture trimestrielle et semestrielle des contrats dérivés. Pour l'instant, ce nouveau retournement à la baisse est plus à mettre au compte d'une réalité du terrain contrariante et comme anticipé, au retour de la volatilité avant les échéances. Du coup, le courant acheteur spéculatif de la deuxième quinzaine de mai est assailli par le doute alors que la position ouverte sur le contrat future juin est élevée avec 354000 contrats ! En résumé, nous pensons toujours qu'il faudra attendre la fin du mois pour tirer des conclusions et sûrement après le référendum sur le Brexit en Grande Bretagne (23 juin) alors que les derniers chiffres US ferment de nouveau la porte à un hausse des taux en juin. Il pourrait donc y avoir une évolution plus négative d'ici là. C'est pourquoi nous modifions la perspective d'évolution entre 4485/4340 (contre 4560/4380) mais toujours alternée. Doucement mais sûrement, l'indice de volatilité (VCAC) progresse et le fait marquant du jour a été le débordement du niveau d'inflexion de court terme (voir plus bas). Le stress envahit les marchés, ce qui pourrait générer des pointes. Structurellement, il n'y a pas eu de réel changement. Au fixing du jour, le biais reste positif à court terme, passant à neutre positif à moyen terme et restant neutre négatif à long terme. Le CAC40 a clôturé la séance en baisse de 0.97 % à 4405.61 dans un moyen volume de 2.585 MDE.
Les points sur le future juin sont, à la hausse, 4441, 4485 (fort), 4516 (fort) puis 4550/4560 et à la baisse, 4380 (pré alerte) 4315, 4255 (seuil d'alerte) puis 4235 et 4170.50.
En stratégie, comme indiqué en préambule, une évolution plus négative pourrait se mettre en place jusqu'à mercredi prochain alors que la prochaine réunion de la FED commence à devenir un non-événement ! L'évolution très divergente des indicateurs techniques incite à privilégier l'alternance tout en conservant un biais acheteur modéré > 4380 ou plus prudent > 4340 (Stop > 4315 dernier carat). Pour les plus agressifs, on pourrait renforcer à partir du moment où 4460 (Stop < 4380) devenait demain un support fiable pour viser 4516 (raisonnable) voire 4550/4560, niveau qui correspond à la cible idéale pour solder les positions longues avant le Brexit. Dans le cas contraire, il paraît difficile d'envisager un retournement brutal à la baisse. Là aussi, il vaut mieux attendre que le vent ait vraiment tourné pour porter une stratégie vendeuse. On pourrait initier < 4380 et renforcer après rupture nette de 4315 en séance ou en clôture.
En intraday, la tendance a pris une connotation négative < 4441 mais restera positive > 4380.
Graphiquement, la phase d'oscillation gagne en amplitude avec une connotation négative mais sans remettre en cause la dernière configuration haussière. Pour l'instant, le cash s'écarte d'une zone d'inflexion de long terme à la hausse et se rapproche de la première zone d'inflexion. Ces niveaux sont représentés par deux lignes horizontales situées à 4598 puis à 4698 et par une oblique de très long terme de 15 ans placée à 4685 cette semaine. Sur le future juin, les zones 4550/4560 puis 4675 seront les résistances à déborder. A l'opposé, les moyennes mobiles à 100 semaines (4385) et 200 jours (4382) serviront de déclencheur à la baisse en cas de rupture nette. Pour autant, aucun des scénarios ne devrait se réaliser sans déclencheur fondamental. Comme évoqué ci-dessus, l'indice de volatilité (VCAC) à 25.23 (+ haut à 26.30) est passé nettement au-dessus des tops de la mi-mai situés à 23.40/23.70. Par rapport à son plus bas du 26 mai (17.50), l'indice de la peur a rebondi de plus de 40 %, comme quoi les problèmes sont loin d'être réglés.
Techniquement, les indicateurs sont majoritairement repassés sous leur médiane. En base 14 heures, le RSI9 est tombé à 39 contre 54 ainsi que le RSI4 à 25 (survente) contre 46. En base daily, les indicateurs sont toujours divergents, signe que la montée en puissance de la volatilité nous promet des séances animées ! Sur cet horizon de temps, le RSI9 a glissé à 48 contre 57 ainsi que le RSI4 à 33 contre 51.
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