Le CAC40 a basculé en-dessous d'un niveau très sensible de moyen terme
Cette fin de mois de juin risque d'être volatile, à l'image du dernier retour de bâton cinglant qui a chamboulé la donne bien plus que prévu ! En effet et après la perte nette en séance d'un premier niveau clef vendredi dernier (4380), le CAC40 a non seulement retracé 100 % du dernier cycle haussier activé le 24 mai a aussi enfoncé ponctuellement des lignes de tendance de moyen terme, à l'amorce d'une semaine technique avec la FED et la clôture trimestrielle des contrats dérivés.
De toute évidence, les réactions atypiques laissent la porte ouverte à toutes les dérives à la baisse comme à la hausse sachant que fondamentalement, la situation n'a pas évolué. Cette forte réactivité est surtout liée à une position de marché avant tout spéculative qui fausse et complique les prises de décisions, c'est pourquoi il vaut mieux attendre la fin du mois pour tirer des conclusions pour le semestre à venir. Pour l'instant, le constat est redevenu très négatif sur l'indice parisien, sachant que ce nouveau retournement à la baisse est plutôt à mettre au compte d'une réalité du terrain inquiétante additionnée à des risques d'excès avant les échéances. En résumé, il faudra donc de sérieuses garanties pour espérer une issue favorable et c'est bien là le vrai problème de fond. Au plus près, la bascule qui s'est opérée du mauvais côté de la barrière à moyen terme est à prendre avec des pincettes du fait du fort niveau d'incohérence actuel. A contre tendance, l'indice de volatilité (VCAC) avait déjà progressé fin mai pour exploser récemment, dépassant tous nos pronostics à ce stade, ce qui nous promet encore des pointes (voir plus bas). Structurellement, il y a eu un réel changement en clôture hebdomadaire et à la clôture de la séance du jour. Au fixing du jour, le biais est devenu très négatif à court et moyen terme et négatif à long terme. Le CAC40 a clôturé la séance en baisse de 1.85 % à 4227.02 dans un volume de 3.160 MDE.
Les points sur le future juin sont, à la hausse, 4260 (important), 4295, 4340, 4380 (très fort), 4440, puis 4480/4515 et à la baisse, 4170.50, 4130, 4085.50, 4040 (fort) puis 3960/3950 (très fort) voire 3922/3872 (Gap).
En stratégie, comme indiqué en préambule, une évolution plus négative a vu le jour après les pertes conjuguées de 4380 et surtout de 4260 (+ bas à 4225.50). La prochaine réunion de la FED étant maintenu perçue comme un non-événement, les projecteurs seront surtout braqués sur le prochain référendum en grande Bretagne avec des interprétations qui risquent d'induire une forte volatilité ! Plus que jamais, il faut donc privilégier l'alternance dans le but de réaliser des écarts plutôt que de construire un scénario dans un sens comme dans l'autre. Au plus près, on travaillera la zone 4340/4170 avec 4260 comme pivot. A ce stade, nous n'avons pas de forte conviction, seule l'évolution inquiétante du Shanghai composite (Chine) et surtout du Nikkei (Japon) nous laisse craindre le pire alors que les indices US flirtent avec leurs tops historiques. En résumé, il vaut mieux être cash et naviguer à vue avec une gestion du risque rigoureuse, le temps que la situation puisse éventuellement se calmer !
En intraday, la tendance conservera un biais trés négatif < 4340 et surtout < 4260.
Graphiquement, la phase d'oscillation a nettement gagné en amplitude et va même au-delà de nos considérations négatives en amont de la FED, ce qui a eu pour premier effet d'invalider le dernier cycle haussier. Pour l'instant, le constat est très négatif en base clôture hebdomadaire après les pertes des moyennes mobiles à 100 semaines (4386) et 200 jours (4380) qui ont servi vendredi de déclencheur à la baisse. En plus, le passage sans résistance ce lundi sous la moyenne mobile à 200 semaines située 4289 sur le cash (voir graphique cash ci-dessous) et sous la moyenne mobile à 100 jours placée à 4260 sur le future juin vient renforcer le signal baissier d'autant que cette dernière correspond également à la partie basse du canal haussier (voir graphique future). Le retour sous ces pivots de court, moyen et long terme va entretenir la pression et repousser les décisions des investisseurs à plus tard, sachant que leur absence chronique des marchés avait déjà pénalisé. Comme évoqué ci-dessus, l'indice de volatilité (VCAC) à 32 a explosé à la hausse (+ haut à 33.18 contre 28.60 au fixing de vendredi). Après avoir gagné 13.72 % fin mai et 32.08 % la semaine passée, l'indice de la peur progresse encore, se rapprochant des tops de début février. A cette époque, le contrat future juin était autour de 3800, ce qui fait froid dans le dos !
Techniquement, les indicateurs montrent une situation de survente excessive à très court terme. Au-delà de cet horizon de temps, le potentiel n'est pas épuisé. En base 14 heures, le RSI9 est tombé à 17 alors que le RSI4 à 4.75 a enfoncé son plus bas annuel du 9 février. En 10 séances, cet indicateur de force est passé d'un extrême à l'autre, attestant que les mouvements sont avant tout spéculatifs. En base daily, les indicateurs sont entrés en zone de survente avec un RSI9 à 27.50 contre 35 ainsi que le RSI4 à 10 contre 16. Pour l'instant, on ne constate aucune forme de divergence. Le plus ennuyeux est illustré à moyen terme ! En effet, la rupture de l'oblique haussière au fixing de vendredi dernier s'affirme, ce qui laisse la place à des extensions baissières d'ici la fin du mois. En conclusion, seuls des événements fondamentaux de nature à rassurer les marchés pourraient contrecarrer le mouvement en cours.
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