La tactique de défense ayant bien fonctionné, place à la contre-offensive !
Sans raison particulière et après avoir pris appui sur le plus bas de la veille peu après l'ouverture (+ bas à 4300.42 contre 4300.18), le CAC40 a rebondi vivement en repassant ponctuellement la partie haute de la zone d'hésitation dans laquelle il évoluait depuis une quinzaine (+ haut à 4440.65). S'agit-il d'anticipations classiques à sept séances du prochain rendez-vous avec la BCE (2 juin) ou tout simplement d'un mouvement dont le but est de faire craquer un consensus qui était très négatif ?
Pour l'instant, le constat est clair, la pression est en train de changer de camp. En effet, depuis le plus bas du 6 mai (4245.17 sur le cash et 4170.50 sur le future juin), l'indice parisien avait préservé, malgré vents et marées, la moyenne mobile à 200 et 20 semaines en clôture située dorénavant à 4275 sur le cash et à 4233 sur le future. Faute d'extensions plus marquées à la baisse, cette longue phase d'indécision ponctuée de contre-pieds fulgurants semble vouloir déboucher vers une issue plus favorable en amont d'un timing événementiel courant juin somme toute important pour le prochain semestre. Néanmoins et au-delà d'une reprise spéculative forcée à la hausse, le contexte est loin d'apporter un appui sans faille. C'est pourquoi on se contentera d'accompagner modestement cette amélioration, le temps d'avoir plus de convictions. Structurellement, il y a eu un réel changement. La configuration est redevenue positive à court terme, ce qui remet en cause la réalisation d'un troisième temps correctif (vague 3), comme pronostiqué. Pour appuyer ce revirement surprenant, il faudrait préserver et surtout conserver un écart significatif en clôture avec la moyenne mobile à 20 jours placée à 4360 sur le cash et à 4289 sur le future juin, histoire d'éloigner la tentation d'en découdre à nouveau en partie basse. Au fixing du jour, le biais est devenu positif à très court et court terme, sachant que, sur le fond, celui-ci reste neutre négatif à moyen et long terme. Le CAC40 a clôturé la séance en forte hausse de 2.46 % à 4431.52 dans un volume de 3.330 MDE.
Les points sur le future juin sont, à la hausse, 4378/4388 (fort), 4414, 4453/4461 (fort), 4499 (+ haut 2016) puis 4557/4562 (très fort) et à la baisse, 4315 (fort), 4230/4225 (seuil d'alerte), 4170.50 (+ bas du 7.04) puis 4126 (50%).
En stratégie, le débordement net en séance et le maintien au-dessus des précédents tops (4318/4315/4317.50), invitent à privilégier le sens acheteur > 4315 (Stop > 4257 dernier carat). Pour autant, au regard de la dernière impulsion haussière peu étoffée et non étayée de fondamentaux, il vaut mieux se contenter d'arbitrer et d'accompagner progressivement ce mouvement pour peu que la zone 4378/4388 devienne un support solide. Le potentiel à court terme étant limité, la zone 4450/4460 pourrait être une cible idéale pour alléger voire solder les positions longues. Dans le cas contraire, la donne ayant changé et après tous les efforts de défense, il est difficile d'envisager un trou d'air significatif en amont des rendez-vous avec les banques centrales.
En intraday, la tendance restera positive > 4315 et très positive > 4388.
Graphiquement, comme expliqué en préambule, la pression a changé de camp ! On dira que ce comportement positif est plus lié à des clôtures et ouvertures de positions qui découlent du jeu d'une forte pondération négative mise à contribution. Sur l'aspect macro et microéconomique, il n'y a aucun événement qui justifie cette embellie. Pour écarter le risque d'une rechute, il paraît évident qu'il faut créer un écart type à la hausse avec les lignes de tendance de court terme. Ensuite, le débordement assuré des moyennes mobiles à 100 semaines et 200 jours situées à 4378 et 4388. sur le future ouvrirait non seulement une nouvelle perspective haussière mais devrait pousser également les vendeurs les plus acharnés à solder leurs positions. Au cas où, on surveillera la perte ou pas de la moyenne mobile à 20 jours placée à 4289. L'indice de volatilité (VCAC) à 20.23 a cédé 7.18 %. Pour autant, l'indice de la peur ne décroche pas nettement, ce qui n'est pas surprenant dans un marché couvert face au risque. En revanche, le bon indicateur à suivre est représenté par l'évolution de l'euro contre dollar. Tant que l'euro reste dans une tendance baissière, l'amélioration devrait se poursuivre. Néanmoins, là aussi, le potentiel pourrait être limité à 1.11 voire 1.1070 en attendant la décision de la FED le 15 juin alors que les marchés semblent croire dorénavant à une hausse de taux à cette date (voir graphique).
Techniquement, hormis une situation de surachat extrême en base 1 heure, il n'y a pas d'excès sur les autres horizons de temps, tellement le rebond a été surprenant et rapide. Côté négatif, cette reprise est uniquement à mettre sur le compte d'une réaction spéculative. Côté positif, le courant acheteur est redevenu dominant et la course aux rachats des vendeurs devrait consolider la sortie par le haut. En base 14 heures, le RSI9 à 73 (au fixing) a mis un pied dans la zone de surachat alors que le RSI4 à 88.46 (au fixing) est en excès (top à 92.73 le 20 avril) ! En base daily, la situation est moins marquée (voir graphique) et après des séances de divergence, les indicateurs de force sont plus nettement orientés à la hausse. Sur cet horizon de temps, le RSI9 est à 65 et le RSI4 à 80 (au fixing).
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