Grâce aux banques, le CAC40 réalise un nouveau top annuel
Le comportement assez versatile de ces dernières semaines est vraiment la traduction d'un marché qui ne sait pas sur quel pied danser au regard des problématiques politiques et économiques à venir en Europe. L'évolution très différente du secteur financier bien orienté ce mercredi en est l'expression même. Du coup et sans réel changement, la zone des 4900 points a été débordée ponctuellement mais les indications techniques tendues à très court terme devraient limiter la progression. Pour l'instant, le dernier signal haussier se renforce sur l'indice parisien qui a terminé la séance en hausse de 0.59 % à 4924.86 dans un volume de 3.345 MDE.
Même si la macroéconomie en Europe devrait continuer de pâtir du manque de réformes structurelles et du risque de la montée en puissance des europhobes, la microéconomie continue de sauver les meubles en cette période de résultats annuels de sociétés. Comme indiqué en préambule, le dernier signal haussier activé mercredi dernier reste non seulement intact mais celui-ci s’est aussi renforcé après le débordement de 4900 (+ haut à 4932.35). En base hebdomadaire, 4900 correspond à une oblique qui passe par les précédents tops annuels (4929.60 et 4924.58). Pour autant et compte des tensions apparues vers ces niveaux, un reflux est envisageable mais celui-ci devrait être différé à la clôture mensuelle des contrats dérivés qui aura lieu vendredi à 16H00. Sorti de ces considérations de très court terme, ce qui comptera en fin de semaine, ce sera d'assurer idéalement le maintien au-dessus de 4885 ou à défaut au-dessus de 4865.
Au niveau de l’agenda, la séance de demain sera rythmée par la publication du compte rendu de la dernière réunion de la BCE (13H30) et les permis de construire/mises en chantier aux USA (14H30). Côté sociétés, on surveillera les résultats annuels de Cap Gemini, Schneider Electric, Publicis, Valeo et les semestriels de Pernod Ricard.
Côté valeurs du CAC40, le bilan a été favorable grâce aux variations plus fortes à la hausse. Attaqué puis boudé, le secteur financier et notamment les banques ont fait probablement l’objet de rachats de positions vendeuses motivées par la bonne performance du Crédit Agricole qui a caracolé en haut du palmarès après ses résultats. A l’inverse, le secteur automobile était en léger repli après l’euphorie de ces derniers jours et notamment Peugeot qui a reperdu la moitié du terrain gagné la veille alors que l’éventualité d’un rachat d’Opel ferait l’objet d’âpres négociations avec les acteurs politiques et syndicaux allemands, ce qui pourrait créer des revirements.
Structurellement, la configuration restera positive au-dessus de 4846 et très positive au-dessus de 4896 sur le future février. En revanche, le cross réalisé à la baisse de la MM50 jours (4835) par la MM20 (4830) a tendance à se creuser, ce qui invite à rester vigilant en partie haute. En effet et pour déborder franchement le top annuel, il faudrait que cette configuration ne tarde pas à s’inverser. Dans le cas contraire, il y aurait donc de fortes chances de passer par une phase de consolidation avant d’envisager une nouvelle impulsion haussière dont 4985 (très fort) serait la cible légitime en base trimestrielle. Pour mettre à mal cette perspective, il faudrait de nouveau enfoncer la zone 4848/4846.
En intraday, la tendance conservera un biais très positif > 4876 et surtout > 4896.
Les points sur le future février sont, à la hausse, 4935/4945 (résistance intraday), 4973 (fort), 4985 (très fort-résistance trimestrielle) puis 5012.5 (top de 2015) voire 5080/5090 (majeur) et à la baisse, 4896/4876, 4855 (support intraday), 4847 (fort), 4800, 4752-4747 (niveau d’alerte), 4719 (support hebdomadaire) puis 4692.5 (50 % de retracement) voire 4678-4671 (partie basse du triangle inversé).
En stratégie et étant donné que la pression sur les vendeurs pourrait continuer jusqu’à la compensation de vendredi 16H00, il vaut mieux réaliser de petits écarts dans un sens comme dans l’autre. En effet, la proximité de l’échéance du contrat février conjuguée aux tensions de très court terme augmente le facteur risque. Compte tenu des indications techniques de très court terme, notre préférence est baissière, estimant que le potentiel de hausse est nettement inférieur à celui de baisse (voir plus bas).
De préférence sur le contrat mars (écart minime de 1.5 points lié au taux négatif français sur 1 mois), on travaillera jeudi en intraday la zone 4933.50-4943.50/4862.50-4853.50.
A noter que la situation de surachat dite d’excès en base 7 et 14 heures et proche de l’être en daily ne devrait pas tarder à produire un reflux. Les cibles sur ces horizons de temps sont estimées entre 4864 et 4814 (voir graphique).
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