Sauf surprise et au regard d’un contexte international volatil, les marchés européens devraient rester capés à la hausse et comme anticipé, plutôt évoluer dans un trading range assez large. Il faudra certainement attendre de prochains catalyseurs événementiels importants pour trouver un directionnel plus fort. D’ici là, le retour à une certaine normalité va certainement motiver un retour de la spéculation.

Jusqu’ici, le printemps 2017 reste assez ensoleillé, ce qui n’était plus arrivé depuis mai 2014. Pour autant, la tâche devrait être bien plus ardue à la hausse alors qu’une grande partie des bonnes nouvelles ont été appréciées en Europe. Néanmoins, l’espoir de perspectives plus encourageantes pourrait encore susciter de l’intérêt. En fait, le gros danger pourrait venir des Etats Unis. En effet, le manque de visibilité s’accroît à Wall Street qui a largement payé les promesses de D. Trump et désormais, les investisseurs américains redoutent une remise en question de cette forte progression que ce soit sur l’aspect économique (fin de cycle, absence de mesures et surendettement) ou politique à l’image du comportement très controversé de leur nouveau président. Il y a aussi d’autres facteurs de tensions à ne pas négliger comme la crise en Amérique du sud, les difficultés de la Chine et les risques géopolitiques au Moyen Orient. En résumé, l’été sera également chaud sur les marchés !

Structurellement, après le retracement de 61.80 % de la hausse de l’élection d’E. Macron (+ bas à 5238.51) suivi d’un rebond de près de 61.80 % du dernier mouvement correctif, il règne une ambiance particulière en ce début de semaine sur le CAC40 qui tente de reprendre l’ascendant. Pour continuer d’écarter le risque d’une rechute, il faudrait déjà se maintenir durablement au-dessus de la moyenne mobile à 20 jours située désormais à 5265 sur le future juin. Au regard de la détente retrouvée en base journalière, le pari n’est pas impossible, les indicateurs techniques évoluant autour de leur médiane.

A la hausse, une sortie marquée au-dessus de 5342 serait réalisable mais le manque d’initiative déjà flagrant risque de pénaliser les relais et de ce fait motiver des reflux. Dans le cas contraire, il faudrait déborder le double top réalisé à 5394.50 les 5 et 8 mai pour tester un seuil très sensible placé à 5530 sur le cash soit 5480 sur le future. Il s’agit là d’une ligne de crête trimestrielle passant par les plus hautes ouvertures et clôtures historiques de 2000 et 2007 sur le cash, pari très risqué à ce stade !

A la baisse, la pression vendeuse devrait revenir sous 5229 (50 % de retracement du dernier cycle haussier) mais le principal risque serait constitué par la perte de 5154 sur le future juin. Ce niveau correspond à la partie basse de la phase de digestion post 1^er tour de l’élection française. Sa rupture nette en séance ou en clôture déclencherait un signal de vente avec la très forte probabilité de combler le Gap haussier du 24 avril à 4980.50 sur le future. 

En intraday, la tendance conservera un biais négatif > 5315.

Les points sur le future juin sont, à la hausse, 5315, 5342, 5394.50 (double top), 5393 (+ haute clôture trimestrielle historique), 5402 (+ haute ouverture trimestrielle historique) voire 5480 et à la baisse, 5229, 5190 (pré alerte), 5154 (niveau d’inflexion), 5123 (fort), 5065 (+ bas du 24 avril), 5018/4985 (sensible) puis 4970 (support trimestriel sur le cash) voire 4914 (réplique).

En stratégie, le dernier constat invite de plus en plus à croire en une évolution alternative entre 5337 et 5154 future juin, sachant qu’il sera certainement plus aisé de vendre contre la possibilité d’un fort directionnel haussier ou plus certain de vendre sur signal, sous 5229 et surtout sous 5154. Vous l’aurez bien compris, en l’absence de motifs rassurants, il faut privilégier dans un premier temps la vente tant que 5337 reste résistance en clôture.

Pour l’instant, on pourrait arbitrer la zone 5315/5229 voire 5342/5154 (Stop > 5366 ou < 5123). A noter que les nouvelles prises de risque à l’achat seront donc dépendantes de nouveaux signaux haussiers ou de la réalisation de répliques baissières. A noter que, depuis jeudi dernier, les indicateurs évoluent horizontalement autour de leur médiane, ce qui milite pour notre scénario alternatif.