Wall Street : timidement dans le vert après le rebond

Wall Street s'affiche pour l'heure en modeste hausse avant bourse ce vendredi, le S&P 500 s'accordant 0,2%, le Dow Jones 0,1% et le Nasdaq 0,3%. Hier soir, la cote américaine a fortement rebondi avec les chiffres hebdomadaires de l'emploi, qui ont atténué les craintes de récession outre-Atlantique. Le Nasdaq a ainsi repris 2,9% et le Dow Jones près de 1,8%. Les marchés devraient rester chahutés les jours prochains, en attendant d'en savoir plus sur l'ampleur du ralentissement économique aux Etats-Unis, et alors que les opérations de dénouement du carry trade ne sont peut-être pas encore toutes finalisées.

En attendant, le Nikkei a pris 0,56% ce matin sur les 35.000 pts, mais Tokyo accuse toujours une correction de près de 16% sur un mois. Le dollar recule de 0,1% face au yen ce vendredi, et l'indice dollar s'affiche stable face à un panier de devises de référence. Sur le Nymex, le baril de brut WTI prend 0,3% à 76,4$. L'once d'or gagne 0,3% à 2.470$. Le Bitcoin poursuit son rebond et franchit les 60.000$ ce jour, reprenant plus de 5% en 24 heures.

Les marchés avaient précédemment été minés par les craintes de ralentissement économique et le dénouement des opérations de carry trade. La nervosité demeure, mais les chiffres hebdomadaires de l'emploi américain ont quelque peu rassuré hier. Cette publication d'ordinaire sans conséquence des inscriptions au chômage aux États-Unis s'est retrouvée pour une fois sous les projecteurs hier dans un contexte de surveillance accrue du marché du travail, suite au faible rapport sur l'emploi gouvernemental publié en fin de semaine dernière et marqué par des créations de postes très inférieures aux attentes qui avaient particulièrement préoccupé les marchés.

Les inscriptions au chômage sont reparties quant à elles à la baisse aux États-Unis, ce qui constitue donc un soulagement. Le Département américain au Travail a fait état, pour la semaine close au 3 août, d'inscriptions au chômage au nombre de 233.000, en repli de 17.000 par rapport au niveau révisé de la semaine antérieure. Le consensus était positionné à 241.000. La moyenne à quatre semaines s'établit à 240.750, en hausse de 2.500. Enfin, le nombre de chômeurs indemnisés sur la semaine close le 27 juillet ressort à 1,875 million (1,870 million de consensus), en augmentation de 6.000 sur sept jours.

Alors que la Banque du Japon durcit sa politique monétaire, des assouplissements sont au contraire attendus outre-Atlantique, comme l'avait d'ailleurs précisé le patron de la Fed Jerome Powell, jugeant pas plus tard que la semaine dernière qu'une baisse de taux en septembre pourrait être "sur la table". L'outil FedWatch du CME Group montre pour le 18 septembre une hypothèse dominante (53,5%) sur les taux dans la fourchette 4,75-5%, 50 points de base en dessous du niveau actuel. La 'proba' d'un assouplissement d'un quart de point "seulement" le 18 septembre vient quant à elle de remonter à 46,5%. Le baromètre fait ressortir une probabilité de 46,8% pour la fourchette 4,25-4,5% sur les taux en fin d'année, soit une baisse de 100 points de base, ainsi qu'une 'proba' de 24,7% pour la fourchette 4,50-4,75%, toujours au 18 décembre.

En ce qui concerne les entreprises cotées à Wall Street, Gilead Sciences, Take-Two Interactive et The Trade Desk ont notamment publié hier soir, tandis que l'agenda est plutôt dégarni aujourd'hui avec seulement EchoStar et Evergy parmi les capitalisations significatives.

Il n'y aura pas non plus de statistique marquante outre-Atlantique ce jour. Ailleurs dans le monde, les opérateurs ont noté ce matin une inflation chinoise un peu plus importante que prévu des prix à la consommation en juillet (+0,5% en glissement annuel), ainsi qu'un indice des prix à la consommation conforme aux attentes en Allemagne (+0,5% pour la lecture finale de juillet en données harmonisées européennes et en comparaison du mois antérieur).