Wall Street prêt à s'offrir un TACO rallye !
Les indices attendus en forte hausse
Wall Street rebondit fortement avant bourse ce lundi, le S&P 500 s'adjugeant 1,3%, le Dow Jones 1% et le Nasdaq 1,8% avec le fameux "TACO trade". L'acronyme TACO signifie 'Trump Always Chickens Out', ce qui se traduirait en quelque sorte par "Trump se déballonne toujours". Une expression qui avait pris de l'ampleur en mai 2025 lorsque Trump était rapidement revenu sur ses menaces de droits de douane du 'jour de la Libération'. Vendredi, les indices américains avaient décroché (-1,9% sur le DJIA et -3,56% pour le Nasdaq) suite à la menace de nouveaux droits de douane de 100% sur la Chine au 1er novembre, mais le président américain, qui est sans doute plus à l'écoute de Wall Street qu'il ne veut le prétendre, a tenté ensuite de radoucir le ton.
"Ne vous inquiétez pas pour la Chine, tout ira bien ! Le très respecté président Xi vient de traverser une mauvaise passe. Il ne veut pas de dépression pour son pays, et moi non plus. Les États-Unis veulent aider la Chine, pas lui nuire !", a donc indiqué Trump hier, soucieux sans doute de 'calmer un peu le jeu' suite à son message de vendredi sur Truth Social dans lequel il affirmait que la Chine avait pris une position extrêmement agressive sur le commerce en adressant au monde entier une lettre "extrêmement hostile" indiquant que le pays allait dès le 1er novembre imposer de larges contrôles à l'export sur pratiquement tous les produits. Trump avait alors évoqué une attitude jamais observée en termes de commerce international et une "disgrâce morale". Sur la base de ces supposées positions sans précédent de Pékin, Trump avait déclaré qu'à partir du 1er novembre - "ou bien plus tôt" sous réserve des actions ou changements futurs décidés par la Chine -, les États-Unis allaient imposer des droits de douane supplémentaires de 100% sur la Chine. Il indiquait également que Washington allait imposer des contrôles à l'export sur tous les logiciels critiques.
Mais Trump semble donc depuis revenir quelque peu sur ses positions. Il a aussi déclaré que la date limite du 1er novembre pour l'imposition des droits de douane sur la Chine était "une éternité". Il a souligné qu'il n'avait pas annulé l'entretien prévu avec son homologue chinois Xi Jinping. La Chine a déclaré pour sa part dimanche ne pas craindre une guerre commerciale avec les États-Unis, après que Trump a promis d'imposer de nouveaux droits de douane punitifs sur les importations chinoises. Un porte-parole du ministère chinois du Commerce, cité par CNBC, a accusé les États-Unis de faire "deux poids, deux mesures", suite à la promesse faite vendredi par Trump d'imposer des droits de douane supplémentaires de 100% sur ces importations après l'imposition par la Chine de nouveaux contrôles à l'exportation de minéraux de terres rares. Les menaces délibérées de droits de douane élevés ne sont pas la bonne façon de s'entendre avec la Chine, a déclaré le porte-parole. "La position de la Chine sur la guerre commerciale est cohérente : nous ne la souhaitons pas, mais nous n'en avons pas peur", a-t-il ajouté. Le porte-parole a déclaré que les États-Unis avaient longtemps outrepassé le concept de sécurité nationale, abusé du contrôle des exportations, pris des mesures discriminatoires à l'encontre de la Chine et imposé des mesures juridictionnelles unilatérales à long terme sur divers produits, notamment les semi-conducteurs et les puces. La liste de contrôle du commerce des États-Unis couvre plus de 3.000 articles, soit plus de trois fois les quelque 900 articles figurant sur la liste chinoise des biens à double usage contrôlés à l'exportation, a précisé le porte-parole, repris par CNBC.
La situation demeure donc très évolutive sur ce front commercial sino-américain, mais les derniers commentaires de Trump ont quelque peu calmé les marchés. Il a ainsi suggéré devant les journalistes que Washington et Pékin devraient pouvoir parvenir à un accord avant le 1er novembre.
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