Wall Street dans le vert avant l'inflation, malgré le naufrage Trump-Biden
Wall Street pointe dans le vert avant bourse ce vendredi, malgré la chute de Nike consécutive à son avertissement sur les ventes...

Wall Street pointe dans le vert avant bourse ce vendredi, malgré la chute de Nike consécutive à son avertissement sur les ventes. Le S&P 500 avance de 0,3%, le Dow Jones de 0,1% et le Nasdaq de 0,4%. La prudence demeure néanmoins, en attendant un indicateur clé d'inflation outre-Atlantique. Hier soir, le premier débat Trump-Biden qui se tenait à Atlanta en amont de l'élection présidentielle de novembre est ressorti atterrant voire catastrophique. Sur CNN, Joe Biden s'est affiché très affaibli, peinant à s'exprimer face à un Donald Trump fidèle à son personnage. Les marchés américains ne semblent toutefois pas perturbés par cette indigence du politique.
Sur le Nymex, le baril de brut WTI gagne 1,1% à 82,6$. L'once d'or fin prend 0,1% à 2.338$. L'indice dollar gagne 0,1% face à un panier de devises de référence.
Il est convenu qu'une élection de Trump pourrait relancer l'inflation, mais aussi potentiellement soutenir les marchés, l'ex-président étant partisan d'une politique monétaire souple, sans trop se soucier du contexte économique...
Comme attendu, le PIB américain du premier trimestre 2024 est ressorti hier en croissance sur un rythme de 1,4% en lecture finale, contre une estimation antérieure de 1,3%. L'indice des prix a progressé sur un rythme de 3,1% contre 3% de consensus. Les dépenses personnelles de consommation se sont appréciées sur un rythme de 1,5%, contre 2% de consensus.
Du côté de la Fed hier, le patron de l'antenne d'Atlanta, Raphael Bostic, a confirmé qu'il était en faveur d'une baisse de taux cette année, potentiellement au quatrième trimestre. Selon lui, l'inflation va dans la bonne direction, mais il faut être certain qu'elle se dirige vers les 2% avant la réduction initiale des taux.
Ce vendredi, il faudra suivre les revenus et dépenses des ménages pour le mois de mai ainsi que l'indice associé d'inflation "core", très suivi par la Fed (14h30, consensus +0,4% pour les revenus personnels en comparaison du mois antérieur, +0,3% pour les dépenses de consommation personnelles, +0,1% pour l'indice des prix 'core PCE' par rapport à avril - ou +2,6% sur un an), mais aussi l'indice manufacturier PMI de Chicago du mois de juin (15h45, consensus 40) et l'indice final du sentiment des consommateurs américains de l'Université du Michigan pour le mois de juin (16 heures, consensus 65,9).
Thomas Barkin, patron de la Fed de Richmond, Mary Daly, dirigeante de l'antenne de San Francisco et Michelle Bowman, gouverneure de la Fed, auront aussi leur mot à dire durant la journée.
Les 31 grandes banques américaines qui ont participé aux tests de résistance de la Fed seraient toutes capables de résister à une grave récession mondiale - ce qui sous-entend qu'elles n'auraient pas besoin de détenir davantage de capitaux. Les résultats publiés avant-hier montrent donc que ces banques disposeraient de suffisamment de capitaux pour absorber les pertes et continuer à prêter dans un scénario à deux ans où le taux de chômage aux États-Unis grimperait à 10%, où les prix de l'immobilier commercial chuteraient de 40% et où le marché boursier plongerait de 55%. La simulation ferait quand même ressortir une perte collective de près de 700 milliards de dollars dans ce scénario noir... "L'objectif de notre test est de contribuer à garantir que les banques disposent de suffisamment de capitaux pour absorber les pertes dans un scénario très stressant", a déclaré Michael Barr, vice-président de la Fed chargé de la supervision.
Ce groupe des grandes banques comprend notamment JP Morgan, Bank of America, Citigroup, Wells Fargo ou Goldman Sachs. Même de grandes banques régionales telles que PNC, Truist, M&T Bank, Citizens et Regions, afficheraient des niveaux adéquats de capitaux dans ce scénario catastrophe.
Dans l'actualité des entreprises à Wall Street, après les chutes de Micron, Walgreens et Levi Strauss hier, c'est aujourd'hui au tour de Nike de dévisser au lendemain de trimestriels et prévisions sans relief.
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