Nouvelle poussée du baril de pétrole avec les tensions au Moyen-Orient
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison janvier avance de 2,6% à 75 dollars ...
Les cours de l'or noir débutent la semaine en forte hausse alors que l'Opep+ a repoussé d'un mois ses plans d'augmentation de la production et que la tension reste forte au Moyen-Orient : le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison janvier avance de 2,6% à 75 dollars à Londres tandis que le WTI (échéance décembre) avance de 2,8% à 71,5$ sur le Nymex.
L'Arabie saoudite et ses alliés ont donc décidé de décaler d'un mois l'augmentation programmée de leur exploitation de pétrole, une mesure anticipée par de nombreux traders dans un contexte de marché fragile. Le cartel a ainsi prolongé sa baisse de production de 2,2 millions de barils par jour (bpj) d'un mois supplémentaire, tandis que la remontée de la production avait déjà été repoussée en octobre en raison de la chute des prix et de la faible demande. Le groupe devait augmenter ses expéditions de 180.000 bpj à partir de décembre. "Compte tenu des inquiétudes persistantes concernant la croissance économique, nous pensons que le groupe souhaite plus de clarté sur l'impact économique des baisses de taux d'intérêt aux États-Unis et de l'assouplissement de la politique budgétaire et monétaire en Chine", indique à 'Reuters' Giovanni Staunovo, analyste chez UBS.
Pendant ce temps, l'Iran a intensifié sa rhétorique contre Israël, le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, ayant mis en garde contre une " réponse écrasante " dans un discours prononcé samedi. Le 'Wall Street Journal' a rapporté que Téhéran avait déclaré à ses alliés qu'une attaque aurait lieu après le vote présidentiel américain de mardi, mais avant l'investiture de janvier, et qu'elle ne se limiterait pas à des missiles et des drones, comme lors des deux frappes précédentes. "Les inquiétudes selon lesquelles l'OPEP était sur le point de sur-approvisionner un marché fragile ont considérablement pesé sur le sentiment", expliquent à 'Bloomberg' les analystes de RBC Capital Markets. "Un cycle continu de frappes de représailles entre Israël et l'Iran augmente le risque que les installations pétrolières soient prises pour cible".
Les marchés attendent fébrilement l'élection présidentielle américaine, les sondages montrant la vice-présidente démocrate Kamala Harris et l'ancien président républicain Donald Trump au coude à coude. Jeudi, les opérateurs surveilleront attentivement la décision de la Réserve fédérale américaine même si une baisse des taux d'intérêt de 25 points de base est déjà quasiment actée. En Chine, le Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale se réunit de lundi à vendredi et devrait approuver des mesures de relance supplémentaires pour stimuler l'économie. Autant de rendez-vous qui devraient entretenir la volatilité sur le marché pétrolier.
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