Mauvaise nouvelle confirmée pour le secteur manufacturier français en décembre
Accélération de la contraction du secteur sur le mois écoulé...
Mauvaises données confirmées pour le secteur manufacturier français. S'étant replié de 43,1 en novembre à 41,9 en décembre, l'indice des acheteurs PMI HCOB pour l'industrie manufacturière, produit par S&P Global, signale une accélération de la contraction du secteur sur le mois écoulé.
La production a affiché son plus fort repli depuis mai 2020 sous l'effet d'une nouvelle baisse marquée du volume global des nouvelles commandes. La faiblesse de la demande s'est répercutée sur le niveau des stocks, lesquels ont reculé en décembre, les fabricants ayant notamment signalé la plus forte contraction de leurs stocks d'intrants depuis juin 2009. L'emploi a également de nouveau diminué, les effectifs ayant reculé à un rythme nettement plus marqué qu'en novembre, tandis que les fabricants ont réduit leurs prix de vente afin de stimuler leurs ventes. En outre, les inquiétudes relatives à une baisse des dépenses d'investissements chez les clients et à la situation politique en France, conjuguées à la crainte d'une détérioration continue de la demande, ont pesé sur le moral des entreprises, qui se sont ainsi de nouveau déclarées pessimistes quant à une hausse de leur activité au cours des douze prochains mois.
Dr Tariq Kamal Chaudhry, économiste à la Hamburg Commercial Bank, commente ainsi les derniers résultats de l'enquête: "la crise de l'industrie manufacturière française s'est intensifiée en fin d'année 2024, comme le signale le nouveau repli de l'indice PMI HCOB enregistré en décembre, lequel reflète notamment le plus fort recul (hors pandémie de Covid-19) de la production manufacturière depuis 2009. La dette publique représente toujours un problème majeur pour l'économie française, exacerbé par le climat de forte incertitude politique. Emmanuel Macron n'a pas encore formé un gouvernement fort, capable de prendre les mesures nécessaires afin de réduire le déficit grâce à une baisse des dépenses et une augmentation des recettes. La nomination récente et hâtive de François Bayrou au poste de premier ministre ne fait pas l'unanimité et celui-ci, comme son prédécesseur, Michel Barnier, doit faire face aux dissentions politiques et tenter de rassembler les différents partis afin de faire adopter le budget de l'année 2025".
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