Le baril de pétrole remonte un peu après la purge
Mais les spécialistes se montrent assez pessimistes...
Les cours de l'or noir rebondissent légèrement après leur plongeon de plus de 10% enregistré la semaine passée. Morgan Stanley a réduit ses prévisions sur le brut pour la deuxième fois en quelques semaines, alors que les problèmes liés à la demande s'accentuent tandis que l'offre reste abondante. Selon une note reprise par 'Bloomberg', la banque américaine anticipe désormais un prix moyen du Brent de 75 dollars au quatrième trimestre, contre une projection antérieure de 80$ publiée le mois dernier. Les prévisions pour la majeure partie de l'année prochaine ont également été légèrement revues à la baisse.
"La trajectoire récente des prix du pétrole présente des similitudes avec d'autres périodes de faiblesse considérable de la demande ", expliquent les équipes de la banque. Les spreads de temps - comparaisons de prix le long de la courbe des contrats à terme - indiquent l'arrivée de " stocks de type récession ", bien qu'il soit trop tôt pour en faire le scénario de base de la banque.
Avec cette note, MS rejoint l'inquiétude d'autres grands établissements de Wall Street. Goldman Sachs Group a revu ses prévisions à la baisse le mois dernier, tandis que Citigroup a récemment déclaré que le marché semblait sur-approvisionné et que les prix pourraient atteindre en moyenne 60 dollars le baril en 2025, à moins que l'OPEP+ ne réduise davantage sa production.
Trafigura, l'un des géants du négoce de matières premières, estime de son côté que la référence mondiale "va probablement atteindre les 60 dollars relativement bientôt". Cité par 'Bloomberg' lors de la conférence de l'APPEC à Singapour, Ben Luckock, le responsable du pétrole chez Trafigura, a toutefois mis en garde contre une attitude trop baissière sur le marché pétrolier. "C'est dangereux parce qu'il y a tellement d'événements qui peuvent gâcher votre journée... Je ne mettrais pas tous mes jetons sur la table en étant short". "Aujourd'hui, nous produisons beaucoup plus de pétrole que nous n'en consommons, et cet équilibre devrait se détériorer au cours des prochaines années", a de son côté déclaré Torbjörn Törnqvist, président de Gunvor Group.
Face à la chute du brut, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) a décidé la semaine dernière de repousser l'augmentation de la production prévue en octobre. Huit membres de l'Opep+ avaient prévu d'accroître leur production de 180.000 bpj le mois prochain dans le cadre d'un plan visant à commencer à compenser leur dernière réduction de 2,2 millions de bpj, tout en maintenant d'autres baisses en place jusqu'à la fin de l'année prochaine.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison novembre reprend 1% à 71,7$ à Londres alors que le baril de WTI (échéance octobre) gagne 1,1% à 68,4$ sur le Nymex.
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