L'activité dans la zone euro se contracte à nouveau en novembre (indices PMI HCOB)

Les dernières données PMI HCOB signalent un retour à la contraction de l'économie de la zone euro en ce milieu de quatrième trimestre. De fait, après avoir stagné en octobre, l'activité globale a enregistré en novembre son plus fort recul depuis janvier dernier, tendance ayant notamment reflété un renversement de tendance dans le secteur des services, où l'indice de l'activité s'est replié en territoire négatif. La détérioration de la demande s'est poursuivie dans l'ensemble du secteur privé, les nouvelles affaires obtenues par les entreprises de la région ayant reculé pour un sixième mois consécutif, enregistrant en outre leur plus important repli depuis décembre 2023. Le taux de contraction des ventes à l'export a par ailleurs été particulièrement marqué. Parallèlement, l'emploi a de nouveau reculé tandis que la confiance s'est repliée à son plus bas niveau depuis douze mois et que les taux d'inflation des prix payés et facturés ont atteint des sommets de trois mois.

Après s'être légèrement redressé en octobre pour s'établir, à 50, en territoire neutre, l'indice désaisonnalisé PMI composite HCOB de l'activité globale (une moyenne pondérée de l'indice PMI HCOB de la production manufacturière et de l'indice PMI HCOB de l'activité du secteur des services) retombe à 48,3 en novembre (48,1 en estimation flash). Si la baisse de l'activité n'a été que modérée, elle a toutefois été la plus importante depuis dix mois.

À 49,5 (49,2 en estimation flash) contre 51,6 en octobre, l'indice PMI HCOB pour le secteur des services passe lui aussi sous la barre des 50 pour la première fois depuis janvier dernier, signalant ainsi la première baisse de l'activité depuis dix mois en novembre. Le taux de contraction n'a toutefois été que marginal.

Dr. Cyrus de la Rubia, Chef économiste à la Hamburg Commercial Bank, commente ainsi les derniers résultats de l'enquête : "aucune Banque centrale ne souhaite affronter une situation de stagflation. C'est pourtant la réalité à laquelle la BCE est actuellement confrontée, l'économie de la zone euro s'étant en effet contractée en novembre, alors même que les indices PMI sur les prix se sont redressées pour un deuxième mois consécutif. Si le moteur de l'inflation reste pour l'heure le secteur des services, la dépréciation de l'euro pourrait toutefois engendrer, dans les prochains mois, une hausse du coût des biens importés".