Etats-Unis : des conséquences inimaginables en cas de défaut sur la dette
Les leaders du TBAC (Treasury Borrowing Advisory Committee), comité consultatif externe qui conseille le Département américain au Trésor depuis 1998...

Les leaders du TBAC (Treasury Borrowing Advisory Committee), comité consultatif externe qui conseille le Département américain au Trésor depuis 1998 sur ses emprunts, ont adressé une lettre à la Secrétaire au Trésor Janet Yellen à propos des coûts de l'impasse actuelle sur le relèvement du plafond de la dette américaine. L'impact de court terme des négociations prolongées est coûteux, selon ces leaders, comprenant des dirigeants anciens ou actuels de grandes banques telles que Goldman Sachs ou JP Morgan, mais "l'ampleur des conséquences adverses d'une négociation prolongée ou d'un défaut est inquantifiable" et les implications de long terme d'un défaut sont "inimaginables", a averti le groupe de 17 membres présidé par Beth Hammack, co-dirigeant du financement mondial chez Goldman Sachs. Hammack ajoute qu'il y a "un risque réel" pour le dollar.
Le groupe a plaidé pour que le plafond de la dette soit relevé "avec toute hâte" et pour une solution permanente au problème. "Il est temps d'introduire une méthode alternative pour faire respecter la responsabilité budgétaire, soit en exigeant que les limites soient relevées simultanément avec les crédits, soit en abrogeant complètement la limite de la dette", a même indiqué le groupe.
Les investisseurs surveillent de près Washington, où le président Biden a accueilli le président de la Chambre Kevin McCarthy et d'autres dirigeants du Congrès à la Maison Blanche mardi dans le but de résoudre l'impasse actuelle sur le plafond de la dette et d'éviter un défaut technique potentiellement catastrophique. Biden et les républicains du Congrès ont eu ainsi des entretiens mardi visant à éviter le 'défaut'. Il y aurait eu comme attendu peu de progrès tangibles sur le relèvement du plafond de la dette, les parties ayant pour objectif de se réunir à nouveau vendredi. Alors que Biden et les dirigeants du Congrès ont convenu d'entamer des négociations sur le budget fédéral, il n'y a eu aucune concession de part et d'autre, Biden refusant de négocier sur le plafond de la dette et le président de la Chambre McCarthy critiquant Biden pour ne pas avoir articulé les réductions de dépenses qu'il envisagerait.
Biden a évoqué l'option d'invoquer le 14e amendement pour émettre unilatéralement plus de dette, mais ne l'a pas considérée comme une solution compte tenu des implications légales.
Alors que les analystes s'attendent à ce que le problème du plafond de la dette soit finalement résolu ou au moins repoussé à la fin de l'été ou au début de l'automne, les marchés évaluent de plus en plus le risque de défaut vers le début du mois de juin et le coût des CDS a grimpé en flèche ces dernières semaines.
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