A Bangkok, des petites mains s'affairent pour achever les chasubles en soie du pape

Au couvent Praharuthai de Bangkok, la cadence des machines à coudre s'accélère: moins de dix jours avant l'arrivée du pape François en Thaïlande, les soeurs mettent la touche finale aux deux chasubles qu'il portera pour célébrer les messes.
Dans une petite pièce du couvent, ornée des portraits de François et de l'ex-pape Jean-Paul II, une dizaine de couturières travaillent sans relâche à assembler des tissus colorés en soie artisanale, sous l'oeil attentif de Soeur Sukanya qui supervise la confection.

"Je suis heureuse que notre couvent ait été choisi pour faire ce travail très honorable", raconte-t-elle à l'AFP.
Le pape François, qui célèbrera deux messes dans la capitale, portera deux robes, l'une rouge et l'autre jaune, ornées chacune d'un motif complexe d'inspiration thaïlandaise, le "Kanok", cousu de fils d'or sur la poitrine.
Le couvent a aussi été chargé de la confection de plus de 200 autres chasubles destinées aux cardinaux et archevêques qui assisteront aux cérémonies.

"Il ne s'agit pas d'argent. Nous sommes très fières. Le pape est dans le coeur de tous les catholiques comme le roi thaïlandais dans le coeur de tous les habitants" de ce pays, relève Soeur Saengpradab.
Le souverain pontife argentin, âgé de 82 ans, sera reçu en Thaïlande du 20 au 23 novembre, puis se rendra au Japon du 23 au 26 novembre.
La visite d'un pape dans ces deux pays, à majorité bouddhiste, reste exceptionnelle: Jean Paul II avait visité le Japon en 1981 et la Thaïlande en 1984.

Lors de son séjour en Thaïlande, qui célèbre cette année les 350 ans de la première mission catholique établie par le pape Clément IX, François sera notamment reçu par le roi Maha Vajiralongkorn et le Premier ministre Prayut Chan-O-Cha.
Il restera à Bangkok et n'ira pas à la rencontre des quelque 388.000 chrétiens du pays qui se trouvent en grande majorité dans le nord, notamment parmi certaines minorités ethniques comme les Jarai et les Akha. D'autres ethnies chrétiennes ont fui les persécutions religieuses, notamment du Vietnam communiste, et trouvé refuge dans le royaume.

Le voyage du pape François au Japon est quant à lui hautement symbolique puisqu'il l'amènera à Hiroshima et Nagasaki où, en août 1945, des bombes atomiques firent respectivement 140.000 et 74.000 morts.
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