Ubisoft : les attaques se multiplient, la chute se poursuit

Cinquième séance de forte baisse pour Ubisoft qui cède 2% à 13 euros à l'ouverture du marché parisien, au plus bas depuis 2014. Malgré la récente sortie de 'Star Wars Outlaws', l'action du groupe de la famille Guillemot n'en finit plus de chuter... Les analystes se déchaînent puisqu'après Cantor Fitzgerald lundi, c'est au tour de BNP Paribas Exane de dégrader le titre de l'éditeur de jeux vidéo à 'neutre' tout en coupant sa cible de 32 à 14,5 euros. Morgan Stanley a de son côté ramené son objectif de 31,5 à 20 euros, en confirmant son avis 'pondération en ligne'.

En début de semaine, c'est le fonds spéculatif slovène AJ Investments qui est aussi sorti du bois en publiant une lettre ouverte au conseil d'administration de la société et à l'actionnaire majoritaire Tencent Holdings. Dans ce document, le fonds qui détient moins de 1% d'Ubisoft, exprime son "profond mécontentement quant aux performances actuelles et à l'orientation stratégique de l'entreprise".

"Ubisoft est mal géré dans son état actuel et les actionnaires sont les otages des membres de la famille Guillemot et de Tencent qui en profitent. La direction se concentre sur le fait de satisfaire les investisseurs en battant les attentes lors des résultats trimestriels et non sur la stratégie à long terme visant à offrir une expérience exceptionnelle aux joueurs", affirme AJ Investments. Ce dernier, qui estime que le groupe français devrait être valorisé entre 40 et 45 euros l'action, propose plusieurs solutions pour accroître la valeur de la société dont un changement de direction et un éventuel rachat... AJ Investments évoque ainsi la possibilité de lancer une " lutte par procuration " pour recueillir le soutien d'autres actionnaires minoritaires afin de pousser à une vente si l'entreprise ne répond pas à ses demandes.