Ubisoft : la spéculation continue à doper le titre
Ubisoft s'adjuge encore 3,2% à 50,2 euros en fin de matinée sur la place parisienne, toujours porté par la consolidation sectorielle en cours...

Ubisoft s'adjuge encore 3,2% à 50,2 euros en fin de matinée sur la place parisienne, toujours porté par la consolidation sectorielle en cours. Une consolidation qui a pris une autre dimension hier avec l'annonce du rachat d'Activision Blizzard par Microsoft dans le cadre d'un accord qui valorise l'éditeur de jeux vidéo près de 69 milliards de dollars. Tout simplement, la plus importante transaction de l'historie de l'industrie.
Comme le souligne Oddo BHF, ces méga-opérations de M&A soulignent l'importance de l'effet taille dans le secteur des éditeurs de jeux vidéo. Elles isolent encore plus Ubisoft dont le chiffre d'affaires ne dépasse pas 2,2 MdsE avec une faible exposition au segment mobile (8%) et l'obligation de surinvestir pour rester dans la course (vs recours aux acquisitions pour les principaux concurrents). La pression est donc forte sur les dirigeants d'Ubisoft pour délivrer en 2022 et montrer ainsi l'intérêt de rester indépendant (famille Guillemot = 16% du capital). Dans le cas contraire, de nombreux prédateurs pourraient se manifester parmi lesquels Vivendi et Tencent (dont l'engagement de ne pas acheter d'actions prend fin en 2023), souligne le broker. A 'surperformer' sur la valeur, l'analyste porte son objectif de 57 à 65 euros, en ligne avec la valorisation d'Activision. Il implique une prime spéculative de l'ordre de 15%.
Par sa capacité de production unique, la taille et la diversité de son catalogue ainsi que la propriété de la majorité des IP qu'il commercialise, Ubisoft est la prochaine cible naturelle, ajoute Midcap Partners. À ceux qui argueront la volonté farouche d'indépendance d'Ubisoft, le broker rappelle qu'elle était similaire en 2016 chez Activision lorsque ce dernier a salué la sortie de Vivendi de son tour de table. Idem pour les problèmes RH largement supérieurs chez Activision et qui sont potentiellement traitables par les géants de la tech compte tenu de leurs effectifs largement plus importants. Quant à la valorisation, elle serait nettement supérieure quel que soit les multiples retenus. Pour résumer, Ubisoft est aujourd'hui 10 fois plus petit qu'Activision mais 10 fois moins cher. Le broker maintient ainsi fortement son avis 'achat' et sa cible de 119 euros.
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