Stellantis : tente un rebond après le crash d'hier
L'avertissement de Stellantis tente d'être surmonté dans le secteur automobile ce mardi avec un sursaut de 0,8% de la valeur à 12,50 euros après sa...
L'avertissement de Stellantis tente d'être surmonté dans le secteur automobile ce mardi avec un sursaut de 0,8% de la valeur à 12,50 euros après sa chute de 15% hier... Après Volkswagen vendredi et Aston Martin qui avaient déjà revu à la baisse leurs prévisions ces dernières heures, Stellantis, en difficulté en Amérique du Nord où a décidé "d'amplifier significativement les actions entreprises pour corriger les problèmes de performance", Stellantis devant aussi faire face à la morosité du marché mondial : "la détérioration du contexte automobile mondial est marquée par une prévision de marché 2024 en baisse par rapport au début de l'année, alors même que la concurrence s'est intensifiée en raison de l'augmentation de l'offre et d'une concurrence Chinoise accrue". Parmi les derniers avis de brokers, Wells Fargo maintient sa recommandation à 'souspondérer' sur Stellantis avec un objectif de cours ramené de 12 à 11 euros, tandis qu'Intesa Sanpaolo est repassé d'acheter à conserver sur Volkswagen avec un objectif ajusté de 143,10 à 119,70 euros.
Le plus grand constructeur automobile européen a réduit ses prévisions de chiffre d'affaires, de bénéfice et de flux de trésorerie 2024 en raison de la baisse de la demande pour ses voitures... L'entreprise prévoit désormais de livrer moins de véhicules cette année qu'en 2023, soit sa quatrième baisse annuelle des ventes en cinq ans. Le groupe allemand vise une marge bénéficiaire d'environ 5,6% en 2024, contre 6,5 à 7% précédemment, avec un flux de trésorerie net pour sa division automobile d'environ 2 milliards d'euros, contre 2,5 à 4,5 milliards espérés jusqu'ici.
Le groupe de Wolfsburg est à la peine en Chine où il n'a pas réussi à suivre le rythme de la transition rapide vers les véhicules électriques et où la concurrence est féroce. "Les avantages d'échelle de Volkswagen en Chine ont probablement atteint leur apogée alors que les clients locaux commencent à privilégier les marques nationales", a expliqué à ' Bloomberg' Matthias Schmidt, un analyste automobile indépendant basé près de Hambourg, ajoutant que la guerre des prix "brutale" dans ce pays nuit aux résultats de VW.
Le marché automobile français a vu quant à lui ses immatriculations de voitures neuves reculer fortement de 11,07% en septembre, à 139.004 unités. Sur les 9 premiers mois de l'année, le marché a ainsi enregistré une baisse de 1,76%, avec 1.265.905 immatriculations, montrent les données de la Plateforme automobile (PFA). Les deux grands constructeurs nationaux ont particulièrement souffert le mois passé en France : Les immatriculations de voitures neuves du groupe Stellantis, qui regroupe notamment les marques Peugeot, Citroën, DS et Opel, ont en effet chuté de 17,52% sur un an. Le groupe Renault (marques Renault, Dacia et Alpine) a vu quant à lui ses immatriculations diminuer de 14,27%. A l'inverse, Toyota (+19,2%) et Volkswagen (+4,3%) ont tiré leur épingle du jeu.
L'Europe à la traîne
Alors que la transition vers les véhicules électriques bat son plein sur le plus grand marché automobile mondial, l'Europe reste à la traîne... Les ventes dans la région ont fortement ralenti après que des pays comme l'Allemagne et la Suède ont réduit ou supprimé les incitations à l'achat de véhicules propres, prenant VW et ses homologues européens au dépourvu. Volkswagen est loin d'être un cas isolé de l'autre côté du Rhin puisque Mercedes-Benz et BMW ont aussi lancé un avertissement sur leurs résultats ces dernières semaines.
Enfin, Aston Martin vient d'annoncer avoir réduit d'environ 1.000 unités son volume de vente en gros en 2024 pour faire face aux perturbations de sa chaîne d'approvisionnement et à la faiblesse macroéconomique persistante de la Chine. L'entreprise britannique prévoit désormais des volumes de vente en gros et un EBITDA ajusté au 3e trimestre inférieurs aux prévisions du marché. Elle ne s'attend également plus à atteindre un flux de trésorerie disponible positif au 2e semestre 2024...
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