Stellantis : réduction de coûts, hausse des impôts, stocks aux US, Carlos Tavares sur tous les fronts
Le patron du constructeur en première ligne avec le début du Salon de l'Automobile...
Salon Automobile de Paris oblige, les constructeurs occupent logiquement le devant de l'actualité en ce début de semaine. Carlos Tavares, le patron de Stellantis, qui fait couler beaucoup d'encre depuis quelques semaines, a déclaré ce matin sur 'RTL' que le problème de stocks aux Etats-Unis, qui a provoqué d'importantes difficultés opérationnelles pour le groupe, sera résolu avant Noël 2024.
"Redresser la barre, ça ne va pas être quelque chose de particulièrement difficile parce que les problèmes que nous avons rencontrés au premier semestre 2024 sont très proprement identifiés. Il s'agit pour l'essentiel d'un problème de stocks excessifs sur le marché américain, problème qui est en cours de résolution", a affirmé le directeur général du propriétaire de Peugeot et Opel. "Nous avons d'ailleurs déjà réduit nos stocks de 52.000 unités sur les trois derniers mois donc la résolution de ce problème est en cours. Je pense pouvoir affirmer que le problème sera résolu avant Noël 2024".
Dans un tout autre domaine, le dirigeant a indiqué hier sur 'LCI' que les projets de la France d'augmenter l'impôt sur les sociétés nuiraient à l'investissement : "nous faisons un choix à court terme qui pénalisera le moyen terme". La hausse prévue de l'impôt sur les sociétés représentera des millions d'euros "à deux chiffres" pour le constructeur automobile, a-t-il ajouté, refusant de donner un chiffre précis. Stellantis sera en mesure de payer l'augmentation d'impôt, a-t-il précisé. Le gouvernement a dévoilé la semaine dernière un projet de budget qui comprend notamment des impôts plus élevés sur les entreprises et les plus riches dans le but de réduire son endettement.
Dans une autre interview publiée dimanche dans 'Les Echos', C.Tavares n'écarte pas la possibilité de réduire les coûts chez Stellantis dans un contexte de concurrence accrue. "Certains affirment qu'on ne peut pas réduire les coûts car les salariés seraient à bout chez Stellantis. Si cela devait être le cas, nous en tiendrions évidemment compte pour protéger les salariés. Mais dans le même temps je ne vois pas comment faire pour s'opposer à des concurrents qui sont, technologiquement parlant, aussi bons voire plus forts que nous, et 30 % moins chers, si je ne peux pas baisser les coûts".
Enfin, objet de nombreux débats, la question des émissions de CO2 ne doit plus en être une selon le patron du constructeur : "le temps de la discussion est révolu. Ce que nous réclamons, c'est la stabilité des règles. Si ce n'est pas le cas, que fera-t-on des dizaines de milliards d'euros qu'on a investi dans des plateformes électriques ou des usines de batteries ? On présentera la facture à l'Union européenne ? Il faut être sérieux".
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