Stellantis : quatrième séance de baisse !

Dans le sillage du marché, Stellantis redonne 0,9% à 14,5 euros, dans le rouge pour la quatrième séance consécutive. Le constructeur est victime des inquiétudes croissantes concernant la rentabilité de l'industrie automobile européenne. Des craintes renforcées par les dernières déclarations de Volkswagen. Le plus grand constructeur automobile européen a déclaré cette semaine qu'il envisageait de fermer des sites en Allemagne pour la première fois de son histoire et de mettre fin aux accords de sécurité de l'emploi alors que le groupe est confronté à une chute de la demande.

Le directeur financier, Arno Antlitz, a affirmé ce matin lors d'une assemblée des employés à Wolfsburg, que Wolkswagen avait perdu des ventes d'environ "500.000 voitures, l'équivalent d'environ deux usines". "Nous devons augmenter la productivité et réduire les coûts", a ajouté le dirigeant cité par 'Bloomberg'. Daniela Cavallo, la principale représentante des salariés de VW et membre du conseil de surveillance, a déclaré lors de la même réunion qu'elle lutterait contre toute fermeture d'usine, ajoutant que les travailleurs ne devraient pas avoir à souffrir des erreurs de gestion, notamment des mauvaises performances de VW aux États-Unis. "Volkswagen ne souffre pas à cause de ses sites allemands et des coûts de personnel allemands. Le problème de Volkswagen est que le conseil d'administration ne fait pas son travail", a indiqué D.Cavallo.

"Nous verrons probablement de nombreux constructeurs et fournisseurs émettre des avertissements sur résultats dans les semaines à venir " étant donné les difficultés auxquelles le secteur est confronté en Europe, affirme à l'agence Pierre-Olivier Essig, analyste actions chez AIR Capital à Londres. Plus généralement, la société a "un gros problème de stock aux États-Unis, qui est le marché le plus rentable pour Stellantis", explique Eric Hassid, trader chez Aurel BGC. "De nombreux nouveaux modèles sont sur le point de sortir et les clients attendent de passer commande. Cela rend difficile l'écoulement des niveaux de stock et cela pèse sur les actions".