Renault envisage de coter sa branche véhicules électriques !
Le projet de Renault de scinder ses activités électriques afin de leur donner une meilleure visibilité pourrait passer par une cotation séparée de cette branche électrique.

Renault étudie la scission de ses activités électriques afin de leur donner une meilleure visibilité, ce qui pourrait passer par une cotation en Bourse séparée de cette branche électrique, a déclaré mardi le directeur général du constructeur automobile français, Luca de Meo, lors d'un évènement organisé par le Journal de l'automobile.
"Cela pourrait dire une cotation à part, au conditionnel, c'est justement ce que l'on est en train d'étudier", a dit Luca de Meo, cité par l'agence 'Reuters'. "L'électrique est une autre technologie, un autre modèle de business, donc cela mérite un périmètre d'organisation complètement dédié, et cela va permettre de montrer au monde que quand on parle de voitures électriques, on est très bons", a-t-il ajouté.
Le constructeur automobile français a été malmené en Bourse depuis février en raison de son exposition à la Russie, où il possède notamment Avtovaz (Lada). Le groupe a annoncé le 23 février la suspension de ses activités en Russie, en raison de la guerre en Ukraine, et a dit étudier l'avenir de sa part de 67% dans le constructeur russe. Ces décisions entraîneront une charge de 2,3 milliards d'euros sur les comptes du 1er semestre.
Un point d'étape sur la scission prévu en juillet en interne
La firme au losange avait annoncé en février son intention de créer deux entités, une électrique basée en France et une consacrée aux motorisations thermiques et hybrides, basée à l'étranger, pour laquelle il envisage des partenariats, peut-être avec son allié japonais.
"(L'idée est d')éventuellement parvenir à un accord pour trouver des synergies plus fortes, soit avec Nissan s'il veut sauter dans le train, ou avec quelqu'un d'autre, ou avec des investisseurs de long terme", a poursuivi mardi Luca de Meo.
Le projet de séparation des deux activités, qui suscite des interrogations dans l'ingénierie française de Renault, fera l'objet en juillet d'un point d'étape interne, et sera présenté à l'automne aux investisseurs lors d'un "capital market day".
L'entité électrique, la plus porteuse d'avenir dans le mouvement actuel de réduction des émissions de CO2, sera basée en France et accueillera une partie de l'ingénierie et des usines, dont le site de moteurs de Cléon (Seine-Maritime), tandis que l'autre entité, basée à l'étranger, pourrait conclure un ou des partenariats extérieurs, selon des sources cités par 'Reuters'.
Différent scénarios à l'étude pour la Russie
Le constructeur espère que ce projet de scission, baptisé "Ampère", aidera à redresser un cours de Bourse en berne (-37% depuis un an), l'annonce de la suspension de ses activités en Russie, son deuxième marché, étant venue contrarier les espoirs nés du plan stratégique "Renaulution" présenté en janvier 2021, et visant à redresser la situation financière du groupe.
Interrogé mardi sur la Russie, Luca de Meo a laissé la porte ouverte sur les différents scénarios à l'étude. "On est bien armé pour essayer de trouver une solution dans le long terme, qui permette de protéger nos 'assets' et nos employés, et en fait de ne pas insulter complètement le futur, parce que la vie avance et on espère que la situation sur le terrain revienne à la normalité", a déclaré le dirigeant.
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