Pétrole : le secteur broie du noir
Les cours pétrolier rechutent nettement...
Le secteur pétrolier pique du nez en Bourse à l'image de TotalEnergies qui décroche de 4,8% à 59,4 euros. Maurel&Prom, Vallourec et Esso plient également. Il faut dire que les cours de l'or noir reculent nettement, en repli pour la troisième séance consécutive, alors qu'Israël devrait éviter de cibler les infrastructures de brut iraniennes. Le baril de Brent de la mer du nord (contrat échéance décembre) chute de 4,5% à 74$, tandis que le West Texas Intermediate (échéance novembre) redonne 4,8% à 70,3$ sur le Nymex.
L'Etat hébreux a annoncé qu'il évaluait les avertissements américains contre des frappes sur les sites énergétiques iraniens, mais qu'il agirait sur la base de ses propres évaluations, après que le 'Washington Post' a rapporté que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré à l'administration Biden qu'il était prêt à frapper des installations militaires plutôt que pétrolières ou nucléaires en Iran. " Une frappe israélienne réduite contre l'Iran diminue les risques liés à l'offre et donc la nécessité d'une prime de risque géopolitique ", déclare à 'Bloomberg' Dominic Schnider, responsable des changes et des matières premières chez UBS Global Wealth Management. "Cela fait également ressortir les anciennes inquiétudes concernant la demande".
Ajoutant à la morosité ambiante, l'OPEP a revu hier ses prévisions de la croissance de la demande, réduisant ses estimations pour cette année et 2025 pour un troisième mois consécutif. L'Opep estime désormais que la demande mondiale de pétrole augmentera de 1,93 million de barils par jour en 2024, contre une croissance de 2,03 millions de bpj prévue le mois dernier. Les prévisionnistes sont divisés sur la vigueur de la croissance de la demande de pétrole en 2024, notamment en raison de divergences sur la Chine et, plus généralement, sur le rythme de la transition vers des carburants plus propres dans le monde. Si les mesures de relance économique de Pékin devraient soutenir la demande au quatrième trimestre, la consommation de pétrole dans la deuxième économie mondiale fait face à des vents contraires en raison des défis économiques et de l'adoption de carburants plus propres, a déclaré le cartel.
"L'affaiblissement de la demande a conduit les traders à retirer la 'prime de guerre' des prix", note Priyanka Sachdeva, analyste de marché senior chez Phillip Nova. "Cependant, la géopolitique continue de soutenir le pétrole à ce niveau. Sans la géopolitique dans l'équation, le pétrole aurait chuté encore plus, peut-être même en dessous de la barre des 70 dollars le baril dans le contexte actuel d'affaiblissement de la demande".
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