Marchés : la prudence domine du côté des équipes de deux grandes banques US

Les stratèges de JP Morgan restent prudents. Selon eux, le ratio rendement-risque des marchés boursiers reste mitigé au cours des mois d'été dans un contexte d'affaiblissement de l'activité économique et de révisions négatives des bénéfices. "La Fed va commencer à réduire ses taux, mais cela ne pourrait pas entraîner une hausse durable, car les réductions pourraient être considérées comme réactives et en retard sur la courbe", écrivent-ils dans une note reprise par 'Bloomberg'. L'équipe dirigée par Mislav Matejka voit également un risque lié à la concentration des marchés et à l'incertitude géopolitique. Dans ce contexte, elle réitère sa préférence pour les actions défensives.

Du côté de Morgan Stanley, on affirme que si les marchés obligataires ont évolué pour intégrer une Réserve fédérale "en retard", le risque n'est pas "intégré dans les multiples boursiers actuels". L'équipe dirigée par Michael Wilson estime que la croissance économique est la principale préoccupation des investisseurs, plutôt que l'inflation et les taux. "Les marchés recherchent une meilleure croissance ou davantage de soutien politique pour se passionner à nouveau. Nous ne voyons pas de preuves de confirmation dans un sens ou dans l'autre à court terme, ce qui laissera l'indice évoluer dans une fourchette étroite pour l'instant", expliquent les stratèges de la banque également cités par 'Bloomberg'. Ils voient également l'ampleur de la révision des bénéfices se prolonger de manière saisonnière, "ce qui est l'une des raisons pour lesquelles le troisième trimestre est généralement le plus difficile pour les actions". In fine, ils s'attendent à ce que le S&P 500 évolue entre 5.000 et 5.400 points, ce qui implique des gains pouvant atteindre 1% et une baisse d'environ 6,4% par rapport aux niveaux actuels.