Atos décroche, le marché guère emballé par un éventuel rachat de DXC Technology
Il n'y a pas de fumée sans feu...

Il n'y a pas de fumée sans feu. À la suite des récentes rumeurs de marché concernant une transaction potentielle impliquant Atos, la société confirme avoir approché DXC Technology concernant une transaction amicale potentielle entre les deux groupes afin de créer un leader des Services digitaux bénéficiant d'une envergure mondiale, et combinant leurs talents et capacité d'innovation respectives.
"Dans l'évaluation de cette opportunité, Atos appliquera la discipline financière qu'il a toujours respectée dans sa stratégie d'acquisitions. À ce stade, il n'existe aucune certitude que cette approche débouchera sur un accord ou une transaction. La société communiquera ultérieurement en tant que de besoin".
Le titre, qui avait décroché à la mi-journée à la suite des informations dévoilées par Reuters et Bloomberg, accentue ses pertes en séance, en recul marqué de 12% à 66,3 euros. Il faut dire, qu'outre le prix élevé évoqué par la presse, certains analystes estiment que l'opération remettrait en cause la stratégie du groupe si elle venait à se confirmer. Nicolas David, chez Oddo BHF, explique ainsi à 'Bloomberg' que la direction perdrait la confiance des investisseurs étant donné qu'une telle transaction ne serait pas conforme à la stratégie annoncée lorsqu'Elie Girard a pris ses fonctions en 2019. Le directeur général d'Atos avait en effet déclaré que la stratégie du groupe n'était plus d'acquérir des 'actifs cassés', bon marché, et exposés à la gestion des infrastructures, ce qu'est exactement DXC... Il note toutefois que la création de valeur initiale pourrait être "forte" même si elle nécessiterait une augmentation de capital importante.
Neil Campling, analyste chez Mirabaud, affirme pour sa part qu'au niveau sectoriel, les petites fusions et acquisitions stratégiques sont judicieuses pour Atos sur des marchés adjacents ou des nouveaux ensembles de compétences/technologies. "Toutefois, on peut s'interroger sur ce point en ce qui concerne les opérations de grande envergure". Le broker ne pense également pas que l'adaptation culturelle se passerait bien alors que DXC est une "entreprise en constante réduction/restructuration de coûts".
Le chiffre d'affaires de DXC est passé de 20,75 milliards de dollars en 2019 à 19,6 Mds$ en 2020. Parallèlement, sa dette a progressé à 9,9 milliards de dollars l'an dernier contre 7,4 Mds$ en 2019.
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