Air France : "intenses discussions" avec Bruxelles sur une nouvelle aide d'Etat
Toute contrepartie exigée par Bruxelles à un aide d'Etat supplémentaire à Air France "devra être soutenable par l'entreprise", a prévenu Bruno Le Maire.

Le gouvernement français mène des "discussions intenses" avec les services européens de la concurrence sur une éventuelle aide supplémentaire à Air France, et sur les conditions que pourrait poser la Commission à un tel soutien, a déclaré lundi Bruno Le Maire.
"Nous sommes en discussions intenses" avec la Commission "sur les remèdes qui seraient demandés à Air France si nous prenions la décision de continuer à soutenir Air France sous une forme ou sous une autre", a déclaré le ministre de l'Economie au cours d'une conférence de presse, tenue à l'issue d'un échange avec le commissaire européen Thierry Breton.
Les contreparties exigées devront être "soutenables", prévient Le Maire
"Il faut évidemment que ce qui est demandé en contrepartie à Air France soit soutenable par l'entreprise", a-t-il ajouté. "Nous comprenons parfaitement qu'il faille des remèdes (...) nous souhaitons simplement que ces remèdes soient soutenables pour Air France".
Face au choc asséné par la crise sanitaire sur le transport aérien, Air France-KLM a déjà bénéficié depuis un an de plus de 10 milliards d'euros d'aides publiques, dont 7 MdE de prêts directs ou garantis par l'Etat français, actionnaire à 14,3% de la compagnie.
Les créneaux aéroportuaires d'Orly en question ?
Cependant, les perspectives de reprise du transport aérien sont encore éloignées, et l'entreprise a besoin de renforcer sa structure de bilan, avec le soutien de l'Etat français afin de faire face à ses coûts fixes très élevés. La radio 'RTL' évoquait en décembre un projet d'injection par l'Etat français de 4 à 5 MdsE supplémentaires au printemps 2021, ce qui ferait doubler la participation de l'Etat dans le capital du transporteur, à plus de 28% donc.
Selon certaines sources, Bruxelles exigerait cependant en contrepartie d'une nouvelle aide d'Etat, la cession par Air France de créneaux aéroportuaires à l'aéroport d'Orly, une hypothèse réclamée par des concurrents comme Ryanair, mais rejetée en bloc tant par les syndicats que par la direction de la compagnie aérienne.
Le directeur général d'Air France-KLM, Ben Smith, avait déclaré à 'L'Express' début février que "nous ne comprendrions pas que l'on nous impose des mesures drastiques, qui affaibliraient notre position à Paris".
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